Un dirigeant du lobby sioniste en France appelle impunément Israël à raser Gaza
Par Mohamed K. – Le comble ! L’auteur du rapport gouvernemental français sur la haine sur Internet appelle l’armée israélienne à commettre un génocide en Palestine. «Israël est victime de sa puissance et de son éthique. Israël est condamné et le sera : alors, il ne faut pas se freiner, il faut que la réaction soit vraiment disproportionnée», a, en effet, posté Gil Taieb, un membre influent du lobby sioniste en France, sur son compte Twitter. A ses appels à massacrer les Palestiniens, des internautes du même camp ont ajouté : «Raser Gaza de ses détritus et reprendre cette terre» et «Tsahal cible les points stratégiques, mais il faut tous les éliminer une fois pour toutes».
A ces graves dérapages sur Internet, aucune sanction de la part de l’autorité française en charge de la cybercriminalité, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Des militants français des droits humains ont dénoncé cet appel à la commission de crimes de guerre. «Gil Taieb, vice-président du Crif et animateur de diverses officines – l’Association pour le bien-être du soldat israélien ABSI, par exemple –, demande ouvertement à Israël de commettre des crimes de guerre. Non que Tsahal ait attendu les conseils de Taieb pour le faire, mais là, c’est dit, et en France, cela tombe sous le coup de la loi», réagissent-ils.
«Voilà le tweet criminel publié par Taieb […], alors que de nombreux enfants palestiniens de Gaza avaient déjà été tués par les bombardements», dénoncent encore ces militants, qui renvoient à un entretien accordé par le concerné au média de l’organisation sioniste dans laquelle il occupe les plus hautes responsabilités. L’auteur du rapport sur le racisme sur Internet remis au Premier ministre français à la demande du gouvernement et faisant suite à un discours du président Emmanuel Macron lors d’un dîner du Crif, y déclarait que son cheminement durant l’élaboration du texte fut de «savoir quelle était la démarche à suivre pour effectuer un signalement de contenu sur un site Internet».
L’apologue du crime de guerre a proposé, dit-il, «un certain nombre de recommandations sur la facilitation du système de signalements en ligne», notamment «la mise en place d’un logo unique et reconnaissable ainsi que d’un accusé de réception envoyé à l’internaute après son signalement» et «une recommandation de responsabilisation des plateformes» qui servent de support à des propos racistes, laquelle «passe par une obligation de supprimer un contenu signalé dans un délai de 24 heures». «En cas de non-respect de ce délai, l’amende est fixée à 37 millions d’euros.»
Gil Taieb ajoute : «En tant que vice-président du Crif, mon rôle a bien sûr été de prendre en compte l’antisionisme comme une nouvelle forme de l’antisémitisme.» «Un véritable combat», soutient-il, en précisant que «dès l’introduction du rapport, j’ai demandé que figure clairement le besoin de redéfinir le racisme et l’antisémitisme» de sorte que cette redéfinition prenne en compte «la haine d’Israël».
L’auteur du rapport s’est fait hara-kiri en se rendant lui-même coupable des faits incriminés dans son document dont il affirme qu’il a été «très bien accueilli» par les responsables politiques concernés. Sera-t-il sanctionné ? Rien n’est moins sûr.
M. K.
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