Il ne reste dans le Hirak que quelques idéalistes et beaucoup d’anarchistes
Contribution du Dr Aziz Ghedia – Sachez, mes amis, que je ne commente pas l’actualité sous un pseudonyme, mais en utilisant ma véritable identité. Alors, je vous dis ceci : je suis un hirakiste de la première heure. Mais je me suis fait une raison en voyant comment, ces derniers temps, le Hirak a été détourné de sa vocation première. A mon humble avis, il ne reste dans le Hirak que quelques idéalistes et beaucoup d’anarchistes. Ceux-ci n’en démordent pas. Ce qui les intéresse, c’est apparemment l’implosion du pays et non l’édification d’un Etat démocratique. Alors, ne les écoutons pas ! Ne les suivons pas dans leur tentative destructrice !
La démocratie se construit pas à pas, par la lutte politique sur le terrain et, in fine, par la participation aux élections de quelque nature que ce soit. Les prochaines élections législatives auront bien lieu. A la date prévue. Et elles donneront, pas de doute là-dessus, une Assemblée populaire légitime et représentative de tous les courants politiques et idéologiques de l’Algérie. N’en déplaise aux esprits chagrins qui, manipulés par des pays hostiles à l’Algérie, veulent entraîner le pays dans une zone de turbulences.
Après plus de deux ans du début du Hirak, le slogan «yetna’haw gaâ», émis par un Algérois dans un moment de colère, n’a plus de sens. En effet, le régime de Bouteflika, qui a été à l’origine de ce mouvement citoyen pacifique, est bel est bien tombé. Aujourd’hui, nous devons nous rendre à l’évidence : continuer à exiger le départ de «tout» le «système» en occupant chaque vendredi la rue et les espaces publics risque d’être contreproductif. Si cela ne mènera pas à l’implosion du pays, il installera durablement un état d’instabilité chronique.
Dans l’intérêt de qui ? Pas du peuple certainement, mais dans l’intérêt des forces occultes que le changement n’arrange pas. Ou plutôt que le changement dérange.
Nous devons nous rendre compte qu’à la veille du début de cette campagne électorale, nous avons une occasion, une opportunité, une chance – j’allais dire unique – de concrétiser ce changement.
Alors, soyons au rendez-vous ! Ne gâchons pas cette chance !
A. G.
Membre fondateur de Jil Jadid.
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