Un livre déroutant, des financements étrangers et félonie des siens
Contribution d’Amar Djerrad – Il n’est pas normal que certains citoyens ne comprennent pas qu’un ennemi s’introduit toujours – par le biais des siens, des voix autochtones algériennes, assujettis – par la bonne parole (généreuse, charitable, envoûtante…) qui neutralise la vigilance, fige le raisonnement.
Il serait fastidieux d’énumérer les bourdes commises avant et après l’apparition du livre du Dr Ahmed Bensaâda (Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ?) dénonçant explicitement les accointances d’Algériens avec des organismes étrangers dans le but de les aider à faire changer le régime de leur pays. Un livre qui révèle que des personnalités et associations algériennes ont bien été financées par la NED américaine liée à la CIA et par Canal France International lié au Quai d’Orsay.
Les implications de la NED/Otpor liés à la CIA ainsi de CFI lié au Quai d’Orsay ne sont pas une vue de l’esprit ! C’est une réalité prouvée. Des personnalités et des organisations algériennes ont bien bénéficié de formations et financements de ces organismes. Dans le livre-enquête et autres publications du Dr Bensaada figurent bien les noms des bénéficiaires ainsi que les montants en dollars avec date. L’auteur a mis en garde les hirakistes contre ces gens manipulateurs qui n’ont pas nié, au début, être «leaders» du Hirak quand des médias les mettaient au-devant comme El-Watan, Liberté en particulier appuyés par des TV françaises telles France 24, TV5 et d’autres. Ces personnes ont bien accepté de gouverner une «phase de transition» sans vote du peuple en la présentant, trompeusement, comme «revendication du Peuple» ! Qui a proposé cette «phase» et qui les a mis au-devant de la scène ? Maintenant on le sait ! Le livre doit être lu au lieu de se fier aux racontars qui débitent des mensonges et faussetés. Le Dr Bensaada donne tout en détail avec preuves documentaires.
Tout cela est grave, car cela met en otage l’indépendance et la liberté d’agir et de décider. C’est un appel au néocolonialisme qui est un colonialisme plus subtil et sournois qui consiste pour une ex-puissance coloniale de contrôler ses ex-colonies, en usant de moyens détournés et trompeurs afin de maintenir sa domination pour ses propres intérêts. Les Algériens connaissent, mieux que quiconque, cette doctrine coloniale ! Il est donc impensable, voire une monstruosité, de laisser se réinstaller ce crime contre l’humanité par le truchement d’autochtones sans se poser de sérieuses questions sur leur probité, leurs intentions et leurs liens. Il n’a jamais existé «d’aides» étrangères (de surcroît de la NED américaine et d’officines de l’Etat français) sans contrepartie et sans céder une partie de sa souveraineté. Peut-être que cela résulte d’un excès de bonne foi pour ceux qui les suivent honnêtement, mais pour les meneurs cela est intentionnel, par intérêt, par cupidité, par frustration, par vengeance ou carrément par félonie.
Il n’est pas normal que certains citoyens ne comprennent pas qu’un ennemi s’introduit toujours – par le biais des siens, des voix autochtones algériennes, assujettis – par la bonne parole (généreuse, charitable, envoûtante…) qui neutralise la vigilance, fige le raisonnement ! Il n’est pas tolérable que certains Algériens croient encore que TV5, France 24, M6, RFI, RSF, AFP, Le Parisien, Le Monde, Edwy Plenel, Pierre Laurent, sénateur de Paris, F. Ghiles, Nicolas Beau ou le fourbe Robert Menard, auteur de Vive l’Algérie française ! (avec Thierry Rolando) et d’autres agissent pour le bien de l’Algérie en acceptant leurs «soutiens» au Hirak et leurs «salades» sur les «droits de l’Homme», les «libertés d’expression» etc. ! Ce sont des néocolonialistes, des corrompus/corrupteurs, des crypto-terroristes sous l’habit des démocrates, d’humanistes, d’intellectuels et leurs suppôts arabo-monarchistes ne sont en fait que de vulgaires sous-traitants, qui changent de camp au moindre changement de rapport de force.
On connaît tous les conditions de «recrutement» ou d’intervention sur ces chaînes françaises et arabo-islamistes. Les «candidats» doivent être dans une situation de rivalité avec les autorités de leur pays, être opportuniste, sans scrupule et prédisposé à la félonie. Ce sont des partisans du nihilisme, des manipulateurs et des fossoyeurs qui accablent et poussent au désordre en se servant à la fois de la religion fourvoyée, comme moyen d’action idéologique et des valeurs universelles humanistes comme diversion. A cours d’innovation, ils reprennent les mêmes tactiques, les mêmes slogans, en jouant les mêmes partitions sur les libertés, les droits de l’Homme et autres mélodies pour nous dicter nos intérêts en nous conseillant ce qui est «bon» pour nous. Pour eux, on ne sera «démocrate et libre» que dans le cadre de ce qu’ils veulent bien que l’on fasse, c’est-à-dire dans leurs intérêts.
La majorité ne croit pas à leurs diarrhées verbales. Qu’ils hurlent encore derrière une Algérie qui avance ! Ils jugent que l’Algérie n’est pas bien gouvernée en déblatérant à longueur d’année sur du faux et du mensonge alors que la plupart d’entre eux, qui étaient aux commandes, n’avaient jamais fait le minimum d’effort au service de ce qu’ils disent maintenant être leur pays et leur peuple. Ce n’est qu’une fois éjectés du pouvoir ou de la responsabilité, pour gabegie ou incompétence, après avoir baigné dans la luxure, la corruption et l’escroquerie qu’ils se découvrent des vertus patriotiques et aussi pour certains des aptitudes à la dévotion dont ils se servent comme piédestal pour mieux divertir et tromper. Pour reconquérir le pouvoir avec ses privilèges, ils admettent pour cela le chaos en se faisant aider par des diables ! Ils érigent des thèses funestes et moribondes contre leur propre pays tout en s’affublant du qualificatif de «patriote», alors qu’ils ne sont que de vulgaires félons, des ratés sans vertus et sans gloire. Tous savent, même les moins avertis, qu’il n’y a rien de cohérent dans leur bavardage qui leur sert d’argument. Les laisser aboyer comme les chiens de village qui «aboient, mais ne mordent pas» ?
Les services de sécurité, toutefois, doivent continuer à traquer ces félons sans relâche afin de les mettre hors d’état de nuire. Il est facile de les pointer par leurs faits et gestes, mais il est ardu, en revanche, de devancer leurs actions. Un certain Mamadou Kourouma qualifie la chose ainsi : «Prévenir la trahison, débusquer le faux ami, le jaloux parent, le traître avant qu’il inocule son venin est une opération aussi complexe que de nettoyer l’anus d’une hyène.»
Ecoutons Tarek B., ancien diplomate (sur Afrique Asie) : «Pour l’observateur avisé, il suffit de parcourir les nombreuses dépêches que l’agence de presse officielle française… pour se convaincre que l’objectivité n’est pas de mise. La grille de lecture, sciemment distordue et principalement à charge dans son dénigrement systématique de l’Algérie, que l’on retrouve au gré des émissions de télévision et de radio (France24, RFI, TV5…) renseigne sur l’état d’esprit des institutionnels français, visiblement très agacés par les prises de position du nouveau leadership algérien. L’aggiornamento de la doctrine militaire algérienne et sa future capacité de projection potentielle dans une zone où les appétits hexagonaux sont voraces ne sont pas étrangers, non plus, à cette crispation patente de l’establishment parisien.»
A. D.
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