Corriger les injustices
Par Rabah Toubal – Les événements qui ont précédé et suivi l’apparition du Hirak, mouvement populaire spontané et pacifique, sur la scène politique et sociale algérienne, sclérosée par le long, stérile et désastreux règne du clan des Bouteflika et ses prédateurs cupides et obstinés, qui pratiquait une fuite en avant suicidaire, qui a fourvoyé notre pays dans une impasse dangereuse, ont permis à l’ANP de mettre en avant une direction capable de gérer intelligemment ces événements exceptionnels.
Ainsi, les principales revendications du Hirak ont été rationnellement prises en charge, tout en éludant celles qui n’étaient pas réalistes, ni raisonnables car éminemment dangereuses pour la stabilité et la sécurité nationales.
Grâce à ses stratèges, qui se sont montrés de la même trempe que leurs vénérables aînés, l’ANP a assumé les lourdes responsabilités que la Constitution algérienne lui attribue en matière de défense et de sécurité du pays pour éviter que l’Etat algérien sombre dans le chaos et qu’il retrouve l’ordre, la discipline et la justice au-dessus de tous, indispensables à sa pérennité.
Parmi les décisions historiques prises par l’ANP, la remise en cause et l’annulation par la justice militaire algérienne d’abus de pouvoir, considérés comme inacceptables, commis contre d’anciens hauts cadres de l’ANP, de l’administration et une figure marquante de la vie politique algérienne.
Que cette sage décision, destinée à rassembler les Algériens et Algériennes, serve à la justice civile pour que les affaires d’injustice flagrante, signalées dans ses domaines de compétence, soient traitées et résolues avec la même célérité et la même détermination que celles de la justice militaire.
La construction d’un Etat de droit passe nécessairement par ce genre de sursauts majeurs salutaires et de mesures exemplaires qui rehaussent la crédibilité des institutions de la République et consolident leur cohésion afin de pouvoir faire efficacement face, dans l’union sacrée et le respect réciproque, aux défis auxquels l’Algérie est confrontée aujourd’hui.
R. T.
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