L’AFP licencie son correspondant en Palestine : le Syndicat des journalistes palestiniens dénonce
Le Syndicat des journalistes palestiniens a déclaré, lundi, que l’Agence France Presse (AFP) a licencié «arbitrairement» son correspondant en Cisjordanie, après s’être soumise «aux diktats de l’occupation israélienne».
Le Syndicat a ajouté, dans un communiqué dont l’Agence Anadolu a reçu une copie, que l’Agence de presse française «s’est soumise aux diktats de l’occupation israélienne et a licencié son correspondant Nasser Abu Bakr, qui est le secrétaire général du Syndicat des journalistes palestiniens».
Le Syndicat a dénoncé la procédure de licenciement, la qualifiant d’arbitraire, d’autant plus qu’elle intervient «après plus de vingt ans de service d’Abu Bakr au sein de l’agence».
«Cette décision intervient après les campagnes d’incitation successives contre lui, au vu de ses positions et de son action syndicale en tant que secrétaire général du Syndicat des journalistes, notamment dans le dossier de la poursuite des dirigeants de l’occupation devant les tribunaux internationaux pour les crimes et les attaques contre les journalistes palestiniens», a déclaré le Syndicat. Et d’ajouter : «Cette décision arbitraire constitue un déshonneur pour l’Agence de presse française.»
Le Syndicat a demandé au ministère palestinien de l’Information de «retirer immédiatement l’accréditation du bureau de l’agence (AFP) à Ramallah» et a appelé tous les organes officiels, les institutions médiatiques et toutes les parties concernées à ne pas traiter avec l’AFP et à la considérer comme se rangeant du côté de l’occupation en couvrant ses crimes contre les journalistes.
Le Syndicat des journalistes palestiniens a déclaré qu’Abu Bakr «a fait l’objet d’une campagne de harcèlement systématique, au cours des cinq dernières années, de la part de sa hiérarchie à l’agence et de ses directeurs actuel et précédent afin de le pousser à démissionner et à quitter son poste à l’agence en raison de son action syndicale et de sa défense des journalistes».
L’AFP n’a pas fait de commentaire immédiat sur ce qui a été affirmé dans le communiqué du Syndicat des journalistes palestiniens.
A. A.
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