Qui entend la détresse des étudiants algériens en France ?
Contribution de Naserdine Kerrar – Plus qu’un grand malaise, un si profond mal-être que seul leur pudeur tente de dissimuler, en vain. Il est ainsi plus que temps d’alerter sur la grande précarité qui touche ces centaines d’étudiants algériens en France, à l’instar de nombreux autres venus pour la plupart du même continent africain.
La réalité est stupéfiante et personne ne peut minimiser la précarité alarmante de nos étudiants qui semblent comme condamnés à subir de plein fouet les pires conséquences de la crise du Covid et particulièrement toutes ces nombreuses mesures si contraignantes et si préjudiciables les unes que les autres pour être vécues irrémédiablement comme une entrave sérieuse sur le parcours de leur vie.
Jusque-là isolés, éloignés de leur famille et particulièrement privés de leurs petits boulots, ils se résignent à vivre étrangement cette crise dans ce silence qui accentue considérablement leur stress et leur angoisse au quotidien.
La vie se complique davantage. A la vue de ce déconfinement progressif qui n’a pas su, hélas, apporter un petit répit à ces nombreux étudiants algériens en totale déperdition, on a bien, à la veille des prochaines vacances d’été, raison de redouter une pire galère qui semble déjà poindre à l’horizon. Livrés à eux-mêmes, certains d’entre eux ne seront regrettablement que cette proie facile pour le monde de l’errance.
Sans subside et sans nulle aide des autorités du pays d’origine, comme à l’accoutumée sourdes à toutes les détresses, il fallait bien compter sur l’intervention de ces quelques associations caritatives qui ne ménagent, heureusement, aucun effort pour venir quotidiennement à leur rescousse.
Nous entendons l’institution universitaire française qui crie son impuissance et son incompétence devant cet état de fait et nous comprenons alors qu’il incombe urgemment à tous les Algériens d’agir pour sauver les seuls sauveurs de cette Algérie où il fera bon vivre demain.
Notre association Clé de l’espoir est naturellement entièrement partie prenante.
N. K.
Président de l’association Clé de l’espoir, Douai, France.
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