L’itinéraire sinueux d’un traître à la solde du régime de Rabat
Contribution de M. Kateb – Il est très difficile de dire avec exactitude de quel camp il est, de quelle officine marocaine il se réclame, mais le très médiatisé traître algérien, qui ne mérite même pas qu’on le cite nommément, tant il est connu pour ses fake news récurrentes et tout ce qui s’ensuit comme actions propagandistes contre l’Algérie, aime plaire à ses maîtres marocains. Vu sous cet angle, le constat est sans appel. Un spécialiste du Maroc me dit tout de go, et sans risque de se tromper, que le traître fugitif est une «construction de façade des Khatib du Rif» et un «électron de la DGED».
Les tensions, changements et contradictions des relations bilatérales algéro-marocaines transparaissent dans les attitudes non dites de ce pseudo-journaliste qui vient de revenir, selon ses dires, d’un voyage du Maroc. Il a ainsi apporté cette semaine la preuve que ses liaisons dangereuses en faveur de son engagement pro-marocain ont beaucoup évolué dans l’action empirique pour devenir opérationnelles. Cette stratégie permanente de la tension à l’égard de l’Algérie et de ses symboles vise maladroitement à ternir l’image de ses symboles, par l’entremise d’allusions, de sous-entendus et d’insinuations ingrates visant les ténors de la diplomatie algérienne.
Dans son fiel, le traître présente l’Algérie bien sûr avec un visage particulier qui laisse un pays soi-disant amer, égaré et en quête de réhabilitation.
La semaine écoulée, sur instruction de son pendant marocain, le 360.ma, le traître s’attaque injustement à Sabri Boukadoum, le flamboyant ministre des Affaires étrangères, en apportant encore une fois la preuve qu’il n’existe aucun doute sur sa sous-traitance marocaine, notamment quand il prétend que notre ministre Boukadoum, qui est issu de la grande famille des révolutionnaires à Constantine, Collo, Skikda et Jijel, a donné en public un blanc-seing à Arancha González Laya pour s’exprimer à la fois en son nom et au nom de l’Algérie. «Il n’a jamais été question de souveraineté», lors de la conférence commune tenue à Madrid, le 30 mars dernier, avec son homologue espagnole, Arancha González Laya. Sortir un évènement destiné aux médias de sa date obscure de plus de deux mois (exactement le 30 mars 2021), le disséquer sélectivement de sa dimension contextuelle est le sale boulot que l’on confie aux traîtres.
Le traître sait parfaitement que le ministre Sabri Boukadoum, qui reste de loin un homme de communication, n’a jamais été en panne d’idées pour esquiver les questions des journalistes. C’était pour gagner quelques minutes quant à la déclaration commune. Par la suite, Sabri Boukadoum a exprimé en espagnol, face aux médias, et dans l’art et la manière, la position de l’Algérie, particulièrement sur les questions de l’heure. Ce qui est certain, c’est que le missionnaire de Rabat est prêt à tout pour servir son suzerain alaouite.
Pourquoi maintenant ? Et pourquoi d’une déclaration banale destinée à la presse espagnole et algérienne, on est passé à la souveraineté ? Ce raccourci vite fait n’existe en fait que dans l’imagination des Marocains de la DGED et de leurs satellites qui les ont inventés. Le Maroc espérait, en effet, et avant toute chose, réaliser un gros coup dans ses desseins non dits, notamment après ses derniers revers avec l’Espagne et l’Allemagne, mais il oublie que le temps est venu de neutraliser les traîtres à sa solde et leur machine toxique.
On devine donc quelle officine instrumentalise le traître et dans quel camp il est. Le transfuge s’est métamorphosé et ses compromissions sont celles maintenant de ses nouveaux alliés. Mais il oublie qu’un jour ses contradictions et sa marginalité déconcertante seront la source même de sa faillite dans l’espace public : un traître n’est qu’un salop. Quel que soit le nom que l’on lui donne – transfuge, déserteur, lâche, félon, renégat, infidèle, vendu, mouchard, trompeur –, tout cela lui ôte toute cause juste qui donne un sens à sa vie.
M. K.
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