Sofiane Djilali s’oppose à toute négociation avec les hommes d’affaires emprisonnés
Le président de Jil Jadid s’oppose à toute négociation avec les hommes d’affaires condamnés pour obtention d’indus avantages sous l’ère de Bouteflika. Pour Sofiane Djilali, il n’existait pas de gestion, en réalité, mais un «pillage flagrant». «Ces gens-là se confectionnaient des lois pour détourner l’argent du peuple grâce à ces mêmes lois», a affirmé le candidat à la députation. «De quelle classe économique parlons-nous ? Certains des membres de cette oligarchie ne savent même pas remplir un chèque», a-t-il ironisé.
«Ceux qui sont en prison méritent d’y être», a estimé Sofiane Djilali, en appelant à «ouvrir la voie aux personnes qui veulent réellement construire l’économie nationale». «L’argent volé doit être restitué», a-t-il ajouté, en soulignant que les efforts doivent être poursuivis pour ce faire, «tout en jugeant ceux qui ont volé». «Pourquoi doit-on présenter un petit voleur devant le juge et, dans le même temps, demander de discuter avec ceux qui ont détourné des milliards ?» a-t-il objecté.
Pour le fondateur de Mouwatana, le problème de l’Algérie est lié à une «dimension morale», en expliquant qu’il n’est pas de ceux qui pensent qu’il faudrait tourner la page et oublier le passé. «Ceci est impossible, a-t-il dit, car l’Etat se construit sur des principes et non sur des arrangements et une participation au crime.». «Laissez-nous bâtir un vrai Etat !» a affirmé Sofiane Djilali, selon lequel «on ne peut sacrifier les principes fondamentaux d’un Etat pour la récupération de deux ou trois milliards». «C’est impossible», a-t-il asséné, en précisant qu’il ne nourrissait aucune animosité particulière contre ces hommes d’affaires emprisonnés, mais que «suggérer de s’entendre avec eux pour rendre un peu de ce qu’ils ont pris en contrepartie de leur libération serait contraire à l’éthique».
M. K.
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