Que cache l’intérêt démesuré de la presse pour le crétin pervers Bengrina ?
Par Houari A. – Baccalauréat et diplôme universitaire de fait pour les apprenants du Coran et du hadith, le Paradis promis à tous les Algériens par la grâce des martyrs de la Guerre de libération nationale et viagra politique pour raidir les institutions. Voici, en gros, le programme que l’attardé mental islamiste Abdelkader Bengrina propose aux Algériens. Pour autant, ce samedi, jour de vote, les médias dans leur ensemble se sont rués vers l’ancien candidat à la présidentielle – le pays, déjà très mal en point, l’a échappé belle ! – pour faire entendre ses inepties à une opinion publique dégoûtée par le niveau au ras des pâquerettes qui caractérise la scène politique nationale.
«Il y avait plus de journalistes autour de Bengrina que du président de la République lui-même», s’étonnent des observateurs qui justifient cette «anomalie» par l’intérêt que suscite ce tranche-montagne dont les promesses fanfaronnes rappellent celles de ses congénères du FIS au début des années 1990, à cette différence près que lui ne destine pas ses pourfendeurs à la géhenne. «Il y a comme une orientation délibérée, subtile, vers cet énergumène dont on voudrait faire une personnalité dans les mois et les années à venir», s’étonnent ces sources qui voient dans cette «action voulue» une «manœuvre visant à se servir des trois figures de l’islamisme post-FIS, à savoir Djaballah, Mokri et Bengrina, pour tenter d’absorber la frange conservatrice majoritaire au sein de la société algérienne».
«Il n’y a pas d’autre explication», estiment ces sources, selon lesquelles «la cohabitation a déjà commencé». «Ce ne sont pas des paroles en l’air que le président Tebboune a lancées lors de son interview avec Le Point auquel il affirmait qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que les islamistes soient majoritaires au Parlement et s’emparent du gouvernement», relèvent ces observateurs qui ajoutent que le successeur de Bouteflika «a immédiatement fait suivre ce jugement par une autre interview à la très controversée chaîne de propagande qatarie Al-Jazeera». «C’est une main tendue aux Frères musulmans qui s’inscrit dans la logique de ses propos tenus quelques jours auparavant dans les colonnes de l’hebdomadaire français», expliquent-ils.
«Des trois dirigeants islamistes, Abdelkader Bengrina se présente comme le plus malléable, le plus élastique, comparé au madré Abderrazak Mokri et au spartiate Abdallah Djaballah qui, malgré une esquisse de déradicalisation, demeure fidèle à sa perception intolérante de l’islam», font encore remarquer ces observateurs. «Le pays s’achemine vers une gouvernance islamiste captieuse, enrobée dans une sorte d’ouverture d’esprit telle qu’on l’observe dans les nigauderies du président d’Al-Bina qui s’essaye à un maladroit et inélégant décalquage du style de son ancien chef au Hamas, le défunt cheikh volubile Mahfoud Nahnah», craignent ces sources, convaincues que Bengrina «n’est, en définitive, que l’archétype d’une société qui s’est laissé entraîner la tête la première dans l’abîme, la médiocrité ambiante à tous les niveaux aidant».
H. A.
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