Ces noms dont des sources disent qu’ils seraient appelés à remplacer Djerad
Par Nabil D. – Les informations qui fuitent de la présidence de la République sont chiches s’agissant du choix du chef de l’Etat quant au successeur d’Abdelaziz Djerad. Le flou est total, si bien que même le maintien de ce dernier n’est pas exclu, en dépit de la critique qu’il a essuyée de la part d’Abdelmadjid Tebboune qui a décrit une performance «mitigée» du gouvernement. Au stade actuel, on en est encore aux supputations et aux bribes qui parviennent de sources généralement bien informées mais qui ne sont pas prêtes, cette fois-ci, à mettre la main dans le feu.
Une des pistes privilégiées est celle du conseiller économique du chef de l’Etat, Abdelaziz Khellaf. Il serait question de mettre en place un nouveau gouvernement qui se pencherait quasi exclusivement sur les questions économiques et laisserait la chose politique au président de la République, de sorte à se concentrer sur les graves problèmes qui se posent au pays en raison de la paralysie qui caractérise l’industrie depuis le début du mouvement de contestation populaire et les mesures répressives qui ont conduit à l’emprisonnement d’un grand nombre d’hommes d’affaires proches de l’ancien cercle présidentiel.
L’ancien ministre du Commerce et des Finances dans les années 1980 et 1990, aujourd’hui âgé de 77 ans, serait appelé à remettre en marche la machine économique sans laquelle tout le programme du successeur d’Abdelaziz Bouteflika serait voué à l’échec, le pays étant au bord d’une explosion sociale due aux multiples problèmes quotidiens auxquels les citoyens font face tout en se sentant abandonnés par l’Etat.
L’autre nom dont certaines sources estiment qu’il serait inscrit sur les tablettes du président Tebboune est celui de l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports. Sid-Ali Khaldi présente l’avantage d’avoir été le conseiller diplomatique des quatre derniers Premiers ministres, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelmadjid Tebboune et Nouredine Bedoui. Une position au sein de la primature qui lui aura permis de potasser des dossiers lourds et qui le prédestinerait à occuper le poste de ceux dont il a longtemps été la tête pensante. Ceux qui connaissent le jeune ministre disent de lui qu’il est «assez charismatique», qu’il «défend ses points de vue avec détermination» et qu’il est «instruit» et «vif d’esprit». Aurait-il les coudées franches pour faire face aux nombreuses résistances des caciques qui ankylosent l’administration ? Toute la question est là.
La piste d’un Premier ministre issu de la mouvance islamiste est totalement écartée, au regard des résultats des législatives qui ont balayé cette mouvance, dont il ne reste que le parti d’Abderrazak Mokri qui, à coup sûr, marchera sur les pas de ses prédécesseurs Mahfoud Nahnah et Bouguerra Soltani, les deux hommes ayant pactisé avec le pouvoir en participant à l’Exécutif et en soutenant les président Zeroual puis Bouteflika. Celle d’un Premier ministre – ou d’un chef du gouvernement – émanant du FLN est également enterrée, l’ancien parti unique étant réduit au rôle secondaire de figuration sans aucune influence sur la scène politique.
D’après des sources concordantes, le président Tebboune aurait d’ores et déjà reçu Abdelaziz Rahabi et Sofiane Djilali, deux démocrates dont la présence dans le futur gouvernement rassurerait sur la tendance que le chef de l’Etat et les centres de décision coptent insuffler aux futures institutions qui seront ainsi éloignées de l’influence islamiste nocive.
Certains pensent également à l’actuel ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui a occupé la fonction de façon éphémère au lendemain du 12 décembre 2020. Mais, pour l’instant, tout n’est que conjectures et hypothèses. Nous en saurons plus dans les heures et les jours à venir.
N. D.
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