L’Algérie capable de fournir de la pomme de terre fraîche tout au long de l’année

pomme de terre arrière-saison récolte
Cette quantité de pomme de terre est jugée abondante. New Press

Des spécialistes en agriculture ont affirmé que l’Algérie est capable d’assurer aux citoyens de la pomme de terre fraîche tout au long de l’année en recourant à un cycle de culture agricole alternant céréales et pomme de terre, lit-on sur l’APS.

La feuille de route du ministère de l’Agriculture et du Développement rural vise à porter la production nationale annuelle de ce tubercule à 65 millions de quintaux d’ici 2024 contre 50 millions de quintaux actuellement, a indiqué Rabah Filali, directeur central au ministère, au cours d’une rencontre régionale tenue au siège de la Chambre locale d’agriculture consacrée au développement de la culture de la pomme de terre hors saison, regroupant des représentants de dix wilayas dans l’est du pays.

La concrétisation de ce programme, a-t-il dit, repose sur l’exploitation idoine des terres agricoles proches des sources d’eau en produisant par alternance les céréales et la pomme de terre sur les mêmes parcelles. «Toutes les conditions existent pour mettre en œuvre cette technique pour le développement de la production nationale de la pomme de terre», a-t-il affirmé.

L’exploitation de la période creuse qui s’étale entre la fin de la campagne de moisson-battage et celle des labours-semailles pour cultiver de la pomme de terre hors saison permettra aux Algériens d’avoir à leur disposition de la pomme de terre fraîche tout au long de l’année, a soutenu, de son côté, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre, Ahcène Kedmani.

«L’alternance de ces deux cultures est importante pour améliorer la fertilité du sol et réduire le recours aux fertilisants, tout en améliorant le rendement à l’hectare des deux produits», a relevé Kedmani, avant d’ajouter que le système d’alternance permettra l’augmentation de la production du pays en pomme de terre hors saison destinée à la consommation ou pour servir de semences.

Dans le programme de développement de la pomme de terre, l’accent est également mis sur l’augmentation du pourcentage d’utilisation des semences locales qui constitue un facteur important à même de garantir la régularité de la production avec un prix à la portée du consommateur du fait que les semences représentent 40% du coût de revient à l’hectare, a affirmé Kedmani considérant que dans les conditions actuelles, le prix du kilogramme de ce tubercule «ne peut baisser au-dessous de 35, voire 40 DA».

Les producteurs de la pomme de terre venus de plusieurs wilayas dans l’est du pays ont soulevé, durant cette rencontre, les facteurs entravant le développement de la filière, dont l’insuffisance des ressources hydriques, la mauvaise organisation s’agissant de l’utilisation des eaux souterraines pour l’irrigation agricole, l’insuffisance des structures de stockage et la faible mécanisation.

R. E.

Comment (5)

    Anonyme
    5 juillet 2021 - 21 h 35 min

    Les pommes de terre sont très bonnes pour la santé si elles sont cuites à la vapeur,bien plus riches en vitamines que le blé. Évitez les frites bien sûr. En petite quantité, la patate est un plat excellent. Pour cela il faut se retrousser les manches et travailler. En plus les patates fournissent plein d énergie, ce qui est très bon pour ce pays déprimé qu’ est l Algerie. Au boulot ! Le travail rend libre.

    Cherif
    29 juin 2021 - 13 h 41 min

    Commençons par l’eau qui en 2021 se fait rare après on verra pour les pommes de terre, plat du pauvre par excellence. Du coup nous Algériens on aspire qu’à avoir de la patate fraîche?. On va aller loin quel exploit! Youpi on va avoir la patate toute l’année ! Réveillez vous on est en 2021!

    Aures
    27 juin 2021 - 11 h 13 min

    L’Algérie ne doit pas uniquement être la risée d’un système aux dysfonctionnements inacceptables pour une si grande nation, pour un peuple aux compétences connues et reconnues. Il est temps que la mue se fasse dans tous les domaines d’activités et en priorité dans le domaine agricole. L’ Algérie a été le grenier à blé de tout temps , des romains jusqu’à la colonisation. C’est probablement la seule période de l’ histoire algérienne ( 1962- 2021) que l’agriculture à atteint le sommet de sa médiocrité. C’est inacceptable car paradoxalement ce fut la période où L’ Algérie avait et a toujours les moyens de faire de son agriculture le grenier de l’Europe et de l’Afrique avec un investissement d’un milliard par an sur 10 ans pour amener l’Algérie parmi le top 10 des nations agricole dans le monde en la plaçant par anticipation dans l’agriculture biologique et de qualité dès maintenant. Cette agriculture biologique devra être l’atout qui séduira les nations occidentales et autres désormais tournées vers le tout bio. L’ Algérie prendra un train d’avance en répondant à cette demande croissante et de surcroît génératrice de devises avec une plus value sur le bio bien plus importante que la tomate du voisin à 0,11€/kg ne correspondant qu’à un travail d’esclaves au service de ses maîtres européens, revendu en Europe en moyenne 1,5€ à 2€/ kg au profit des intermédiaires occidentaux . De l’agriculture bio découlera naturellement l’élevage bio. La France aujourd’hui ce sont 60 milliards d euros d’exportation de ses produits agricoles et d’élevages par an.Il est bon de rappeler au pouvoir algérien et à chaque citoyen algerien patriotique que l’autosuffisance alimentaire relève de la souveraineté nationale au même titre que de disposer d’une puissance militaire en capacité de défendre la souveraineté et l’indépendance de la nation. Un pays sans indépendance alimentaire et un pays avec un talon d’Achille. Il peut être en apparence puissant mais tellement vulnérable en cas de conflit majeur.
    L’agriculture algérienne doit être dans la décennie à venir en mesure de rivaliser avec la recette gazière et pétrolière du pays. En tant que secteur stratégique lié à la souveraineté du pays, c ‘est sur le budget de l’armée que doit être prélevé le milliard d’investissement et de soutien au développement et à la mise aux standards internationaux de cette filière. Il sera de la responsabilité du ministère de la défense et de l’économie de bien mener cette nouvelle révolution agricole dans laquelle les compétences du pays intérieures et extérieures doivent être impliquées avec une priorité d’investissements aux capitaux privés algeriens car l’ indépendance alimentaire d’une nation ne doit pas être contrôlée et détenue par des puissances financières et lobbies étrangers.
    Bien à vous.

    Amin99
    27 juin 2021 - 10 h 54 min

    Je me rappelle une époque où des vagues de promotions sortaient chaque année de l’INA (Institut National Agronomique) d’El-Arrach et ne trouvaient pas d’emploi, il y’avait une inadéquation entre les formations dispensées et le marché de l’emploi au point que beaucoup d’ingénieurs agronomes se sont recyclés comme ils pouvaient dans d’autres secteurs principalement le commerce et le trabendo.

    J’espère aujourd’hui que tout cela fait parti du passé, tant les domaines agricole et d’élevage possèdent un avenir certain en Algérie.

    Le ministère de l’agriculture qui a un rôle central dans ce monde d’avenir doit moderniser ses structures régionales et créer des liens solides avec les agriculteurs et les éleveurs en les accompagnant sur le terrain et en proposant des methodes et techniques pour optimiser les cultures, fertiliser naturellement les terres et augmenter les rendements.

    On est en 2021 et cela fait encore mal au coeur de constater le prix très élevé de certains produits agricoles et notamment des viandes rouges inaccessibles pour une grande partie des Algériens, beaucoup de familles n’en profitent seulement qu’une fois par an, le jour de l’Aid et au prix du sacrifice.

    Il faut que cela change, que les Algériens mangent à leur faim, que les produits agroalimentaires soient accessibles à tous comme dans beaucoup d’autres pays du même niveau que le nôtre et que cela ne soit plus un luxe de bien manger.

    La seule manière de rendre les produits agricoles accessibles à tous passe par l’augmentation de la production nationale et la valorisation du travail que nous avons longtemps négligé cédant le terrain à une mafia locale qui a monopolisé le marché en spéculant dessus en soufflant le chaud et le froid sur les prix à cause d’une production faible et insuffisante.
    A bon entendeur

    Batna05
    27 juin 2021 - 9 h 11 min

    Les agriculteurs de l’Est ont soulevé le point le plus important dans notre incapacité à nous développer : les ressources hydriques. La vie, c’est l’eau, tout le monde sait cela. Alors qu’attend le gouvernement pour lancer le projet le plus prioritaire de notre pays : faire jaillir l’eau de notre sous-sol qui en regorge d’après ma cousine, hydrologue ?!

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