Les droits de l’Homme au Maroc sous la loupe de Washington
Le département d’Etat américain s’est dit «déçu» par la sentence infligée vendredi à Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du quotidien privé Akhbar Al Yaoum. Condamné à 5 ans de prison, il a été reconnu coupable «d’agression sexuelle» mais ses soutiens et ses proches dénoncent un «procès politique» contre un journaliste qui signait régulièrement des éditoriaux critiquant les autorités.
Le journaliste de 49 ans, dont l’état de santé s’est dégradé depuis une grève de la faim entamée il y a plus de trois mois, est le dernier en date d’une série de journalistes poursuivis pour des faits de nature sexuelle, rapporte l’APS.
«Nous pensons que la procédure judiciaire ayant mené à ce verdict est en contradiction avec les promesses fondamentales du système marocain sur des procès équitables pour les individus accusés de crimes, et avec la promesse de la Constitution de 2011 et le calendrier de réformes de sa majesté le roi Mohammed VI», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
«La liberté de la presse est un fondement des sociétés sûres et prospères et le gouvernement doit s’assurer que les journalistes peuvent jouer leur rôle essentiel sans craindre une attention injustifié, la violence ou les menaces», a-t-il poursuivi.
Le porte-parole a indiqué que les Etats-Unis avaient évoqué les cas d’autres journalistes marocains emprisonnés, comme Omar Radi, poursuivi pour «viol et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat».
R. I.
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