Mario Beaulieu : ce député canadien qui prône le morcellement de l’Algérie
Par Houari A. – «Vive la Kabylie libre !» s’est écrié le député canadien Mario Beaulieu, décrit comme lui-même «indépendantiste», lors d’une session du Parlement canadien. «En vertu de la Charte des Nations unies, chaque peuple détient le droit à l’autodétermination, soit d’assurer librement son statut politique ainsi que son développement économique, social et culturel», a-t-il affirmé, en ne manquant pas de saluer «le passage à Ottawa d’une grande militante pour l’autodétermination du peuple kabyle, Mme Karima Naït Sid, présidente du Congrès mondial amazigh». «Au nom du Bloc québécois et des indépendantistes du Québec, je veux exprimer notre solidarité avec le peuple kabyle dans sa lutte pour la liberté, pour son identité culturelle et linguistique», a-t-il surenchéri, avant de poursuivre sur sa lancée : «Nous pensons qu’une mondialisation équitable et pacifique se fera non pas dans la domination, mais dans le respect des peuples.»
L’intervention de cet élu canadien confirme ce qu’Algeriepatriotique révélait dans un précédent article, dans lequel nous mettions en garde contre une jonction entre le MAK de Ferhat Mehenni et cette organisation québécoise qui cherche à exporter son activisme en Algérie, en le soutenant politiquement, et sans doute aussi financièrement, et en le portant dans les tribunes internationales, comme le Parlement canadien et les institutions internationales. Le souverainisme est l’arme que le MAK utilise dans sa nouvelle alliance avec cette organisation analogue au Québec qui, étrangement, n’intègre pas le Sahara Occidental et le Rif dans son «combat» qui «s’insère dans le mouvement […] partout au monde».
Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) s’est infiltré dans les rouages politiques au Québec où il mène les mêmes activités qu’en Algérie à travers un de ses membres, chef de file d’un parti indépendantiste. Un atout : une forte communauté algérienne originaire de Kabylie sur laquelle le très actif partisan de Ferhat Mehenni s’appuie pour mener son entreprise séparatiste tambour battant.
«Les activités néfastes de Ferhat Mehenni s’étendent de la France au Canada, plus particulièrement au Québec où le fondateur du MAK dispose de soutiens qui relayent sa propagande», relevaient des sources très au fait des activités de cette organisation qui a créé une association en apparence à vocation culturelle mais qui, en réalité, «mène des activités non seulement contre l’Algérie, mais aussi contre le Canada et sa souveraineté». L’association, dénommée Amitié Québec-Kabylie, est présidée par Rachid Bandou. «Selon la version officielle, son but est de favoriser les échanges entre Québécois et Kabyles sur le plan culturel», mais, dans les faits, son président «est un membre actif du MAK», précisaient nos sources.
«Dans leurs plans de déstabilisation de l’Algérie, Rachid Bandou et Ferhat Mehenni ont fait appel à Myriam Azogui-Halbwax, présidente du Centre pour les affaires israéliennes et juives (CIJA) au Québec, un centre qui défend les fédérations juives du Canada», indiquaient, en outre, nos sources qui rappelaient que c’est ce même centre qui a organisé la visite de Ferhat Mehenni en Israël en mai 2012. «Rachid Bandou s’est incrusté dans la vie politique québécoise, plus précisément dans les rangs du Parti Québécois, un parti nationaliste qui milite pour l’indépendance du Québec», précisaient nos sources qui notaient que ce parti «partage les mêmes objectifs indépendantistes que ceux du MAK en Algérie».
«Rachid Bandou s’est présenté comme candidat du Parti Québécois dans la ville de Saint-Laurent en 2014, alors qu’il n’est arrivé au Québec qu’en 1997», relevaient nos sources selon lesquelles cette jonction entre cette formation politique et le mouvement indépendantiste algérien «éclaire sur les va-et-vient de Ferhat Mehenni entre la France et le Canada et explique le soutien dont le patron du MAK bénéficie en France». Pour nos sources, ce soutien émane d’une certaine classe politique française qui «souhaite l’indépendance du Québec», dans la lignée du fameux discours du général De Gaulle qui prononça cette phrase, en 1967, à Montréal : «Vive le Québec libre !»
H. A.
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