La discipline comme premier impératif contre le Covid-19
Contribution de Nasredine Kerrar – Notre pays connaît une transmission incroyablement intense ; le nombre de morts est vraiment effrayant ; nos hôpitaux sont à bout de souffle et la peur d’y succomber hante tous les esprits. Maintenant plus que jamais, l’état d’urgence sanitaire doit être décrété et une guerre digne de ce nom doit être engagée. Une vraie bataille avec armes et boucliers doit être sérieusement menée, et l’Etat se doit, de toute évidence, être le principal acteur pour protéger et empêcher la propagation de cette virulente épidémie. C’est bien là son rôle et sa mission dans ce moment cruel qui s’impose désormais comme urgence vitale et cause nationale.
Devant ces circonstances particulièrement graves, un régime juridique d’exception trouve naturellement toutes les raisons pour être expressément décrété, et c’est bien cela qui s’appelle état d’urgence.
Des instructions fermes doivent être données pour être scrupuleusement respectées. Mes concitoyens doivent désormais vite apprendre et sans trop attendre appliquer sous l’unique discipline de l’Etat les contraintes, les orientations et toutes les mesures de prévention contre ce maudit virus. Oui, la discipline fait incontestablement défaut alors qu’elle est ce premier impératif qui incombe aux citoyens car la victoire que nous escomptons tous ne s’obtiendra qu’au prix d’un effort assurément collectif.
Sommes-nous autant naïfs de croire à l’endiguement de la pandémie en tournant le dos à toutes ces plus urgentes mesures de prévention comme celle d’appliquer strictement les mesures barrières et de distanciation physique ?
Allons-nous continuer à croire que le remède et la solution de sortie de cette effroyable crise du Covid-19 réside dans l’unique réponse à cette question de l’oxygène ? Peut-on réellement espérer voir le bout du tunnel sans privilégier la protection et sans la poursuite d’une vaccination tous azimuts ?
Bien entendu, on ne peut disculper les nombreux responsables politiques qui seront amenés, comme je l’espère tant, à répondre un jour de leur flagrante négligence criminelle qui nous coûte, à présent, cher en vies humaines. On ne peut passer sous silence l’état de la vétusté de nos hôpitaux publics, l’incroyable misère matérielle et l’insuffisance criante du personnel soignant.
A l’heure, il y a péril en la demeure, et seule cette unique urgence sanitaire doit préoccuper nos esprits pour relever le défi de la grave crise du Covid-19 que chacun de nous a, un moment ou un autre, sous-estimée.
Hélas, le coronavirus a de beaux jours devant lui et cette bien plus qu’une crise sanitaire qui est bien partie pour durer des années encore. Il faut ainsi comprendre que l’incontournable combat sera long et combien difficile contre cette inédite et redoutable pandémie qui a manifestement plus qu’aggravé les problèmes préexistants.
En somme, notre responsabilité s’avère à la fois individuelle et collective envers la santé de tous. Ainsi, il est urgentissime de prendre conscience de cela pour y arriver collectivement par l’unique et indiscutable usage de ces deux armes qui sont indéniablement la discipline et la mobilisation tous azimuts autour de l’accès aux vaccins.
N. K.
(*) Président de l’association La clef de l’espoir, initiateur du collectif Urgence Algérie Covid-19
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