Le président américain Joe Biden rétablit l’Etat sahraoui : Rabat mis KO !
Par Kamel M. – Le président des Etats-Unis a joint à un message posté sur son compte Twitter une cartographie du monde dans laquelle le Sahara Occidental est clairement distingué du Maroc par le trait indiquant la frontière nette et une couleur différente. Joe Biden a publié ce planisphère corrigé après que son prédécesseur, Donald Trump, eut violé le droit international pour illustrer l’aide consentie par les Etats-Unis en termes de distribution de vaccins anti-Covid-19. «Dès le premier jour, nous avons été lucides sur le fait que nous devons attaquer ce virus à l’échelle mondiale. Et, à ce jour, les Etats-Unis ont expédié plus de 110 millions de doses de vaccins dans plus de 60 pays et bien d’autres à venir. C’est plus que ce que tous les autres pays ont donné», a-t-il écrit.
Par-delà le sujet principal pour lequel le locataire du Bureau ovale s’est exprimé, celui de la crise sanitaire mondiale et le rôle des Etats-Unis dans les inlassables efforts visant à son éradication, l’exposition d’une mappemonde rétablissant un territoire dont la frontière a été caviardée par l’ancien ambassadeur américain à Rabat, en toute illégalité, résonne comme un revirement clair dans la politique de Washington par rapport au dossier sahraoui. La carte géographique ainsi corrigée vient appuyer les déclarations du secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient qui, dans la capitale marocaine même et devant les responsables marocains, a réitéré la position de son pays sur le sujet.
Joey Hood a répété à l’envi le nom du Sahara Occidental, comme pour signifier à ses interlocuteurs marocains que la page Trump est définitivement tournée et que le régime marocain ne devra pas compter sur les Etats-Unis pour persévérer dans la voie tracée par l’ancien Président américain qui a fait de la normalisation de quelques pays arabes avec l’entité sioniste une carte pour, espérait-il, glaner des voix pour se maintenir au pouvoir. Or, non seulement Donald Trump a perdu face à son rival, mais tout le château de cartes construit par son gendre Jared Kushner et son «ami» Benyamin Netanyahou s’est écroulé.
Ce mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères a affirmé sans ambages que son pays n’avait aucunement l’intention de nouer des relations avec l’Etat hébreu. Cependant qu’une majorité de pays arabes – dont les pays du Maghreb exit le Maroc – ont fait part de leur refus catégorique de l’adhésion d’Israël en tant que membre observateur au sein de l’Union africaine. L’Egypte, la Jordanie, le Koweït et le Qatar ont joint leur voix à celle des Etats africains qui ont dénoncé ce fait accompli.
Les «succès» que le Maroc a cru avoir engrangés depuis qu’il s’est cru adoubé par ses parrains émirati et israélien n’ont été, au bout du compte, qu’un mirage trompeur. Son attitude arrogante vis-à-vis de l’Espagne et l’Allemagne a fini par se retourner contre lui, alors que ses provocations à l’égard de son voisin de l’Est lui ont valu le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Rabat et la confirmation du maintien des frontières terrestres fermées sine die.
Le scandale d’espionnage par le truchement du logiciel israélien Pegasus a davantage enfoncé cet Etat voyou dans la fange. Acculé, Mohammed VI a tenté un nouvel appel du pied en direction d’Alger, mais en vain. Le discours papelard du souverain alaouite sentait l’hypocrisie et le fourvoiement, si bien qu’il n’aura pas fallu plus de vingt-quatre heures après la sortie doucereuse du roi pour que le Makhzen instruise ses outils de propagande pour briser le «cessez-le-feu».
K. M.
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