Première provocation israélienne directe à l’égard de l’Algérie à partir du Maroc
Par Kamel M. – Les propos du ministre marocain des Affaires étrangères sont clairs. La normalisation avec Israël est conçue comme entièrement tendue vers la création d’un axe militaire israélo-marocain contre l’Algérie. Le comploteur impénitent contre notre pays cimente hystériquement sa folle conjuration contre notre pays dans une avalanche de clichés sans substance, telle qu’une prétendue alliance algéro-iranienne qui serait dirigée contre le Maroc.
Il apparaît clairement, depuis la visite du chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, au Maroc que la normalisation a deux objectifs principaux : arracher auprès de l’administration américaine la reconnaissance d’une prétendue marocanité du Sahara Occidental et bâtir avec Israël un axe militaire hostile dirigé contre l’Algérie. Les prémices de cette menace, qui ne souffre aucun doute, sont contenues dans le discours de l’hôte israélien de Nasser Bourita, qui a affirmé, à partir de Casablanca, qu’«Israël appréhende avec une certaine inquiétude le rôle de l’Algérie dans la région, laquelle Algérie qui est devenue plus proche de l’Iran et mène actuellement une campagne contre l’acceptation d’Israël au sein de l’Union africaine en tant qu’observateur».
Si l’envoyé spécial de Naftali Bennett au Maroc a tenu ces propos, c’est pour appuyer l’appel au secours de Nasser Bourita qui, en mai 2021, pleurait devant l’AIPAC, le puissant lobby sioniste, auquel il se plaignait des «visées déstabilisatrices de l’Iran au Maroc» qui «constituent un vrai danger». «Ce pays a non seulement fourni des armes au Polisario mais il a également dispensé des formations militaires à ces milices pour procéder à des attaques contre notre intégrité territoriale», avait-il menti, en ajoutant : «Très actif en Afrique de l’Ouest, l’Iran constitue un vrai danger pour l’Afrique, notamment en utilisant le conflit du Sahara [Occidental] pour déstabiliser la région», poussant l’outrecuidance jusqu’à dénoncer les «visées expansionnistes de Téhéran en Afrique» (sic).
La déclaration de guerre à peine voilée du ministre israélien des Affaires étrangères coïncide, par ailleurs, avec la présence du bras droit de Ferhat Mehenni à Rabat. D’aucuns s’interrogent sur cette corrélation entre cette convocation adressée à ce mouvement classé terroriste en Algérie et inféodé au Maroc et à Israël, et les gigantesques feux de forêts qui ont dévasté la Kabylie. Comme ils s’interrogent sur le violent assassinat du jeune Djamel Bensmaïl, dont le lynchage, accompagné de cris racistes, a largement circulé sur les réseaux sociaux dans le but de provoquer un conflit ethnique en Algérie.
Des observateurs avisés ont fait remarquer que si Israël s’aventurait à agresser l’Algérie à partir d’un pays limitrophe, il s’en suivrait une contrattaque féroce de cette dernière contre le Maroc, désormais base arrière de l’entité sioniste.
K. M.
Comment (60)