Des cités de Sétif dégradées pour cause d’extensions illicites greffées aux immeubles
Une véritable catastrophe causée par des habitants inconscients des cités d’habitation. Ils défient la logique, la raison, l’architecture, l’environnement et… l’Etat ! Ils cherchent un logement durant des années, mais dès qu’ils l’obtiennent, ils s’arrogent le droit de le transformer en appliquant leurs idées saugrenues, jusqu’à s’accaparer les aires collectives, anéantissant tous les efforts des spécialistes (architectes, urbanistes et aménagistes, etc.).
Un citoyen habitant la cité des 1006 logements à Sétif a tenté d’agrandir son logement situé au rez-de-chaussée en y greffant une extension de plusieurs mètres carrés. Juste au moment où il entame les travaux, la police, informée par des citoyens, pointe rapidement chez lui pour le sommer d’arrêter et de démolir ce qu’il a entrepris. Un fois partie, deux ou trois jours après, il reprend sans aucune crainte !
Ils sont une trentaine environ dans cette cité à s’arroger le droit de greffer des «excroissances» à leur appartement du rez-de-chaussée sans se voir inquiéter, rendant les immeubles hideux. De véritables bidonvilles avec tous les désagréments imaginables que cela cause à l’environnement et aux habitants.
Chacun tente de s’approprier «une parcelle», étant assuré que son voisin qui l’a déjà fait quelques mois ou années auparavant n’a jamais été inquiété ! Et c’est la course des quelques propriétaires des rez-de-chaussée pour confisquer les terrains alentours ou les concavités des immeubles pour y construire garage ou cours. Certains poussent la bêtise, voire l’affront, plus loin se permettant des choses plus graves pour la santé publique : installer un poulailler, faire de la reproduction canine ! Il suffit de passer pour entendre les aboiements de chiens, le caquètement des poules ou le «coqueriquement» des coqs.
L’intérieur des logements fait toujours l’objet de transformation continue ; qui pour transformer le balcon en chambre ; qui pour détruire une partie d’un mur porteur afin «d’agrandir» le salon ; qui pour ouvrir une fenêtre en trouant une structure ; qui pour transformer en «appartement» le local prévu pour le commerce, etc. C’est la pagaille !
Les autorités locales sont au courant puisque cela dure depuis des années. Cela continue ! Elles doivent reprendre les choses en main, au plus vite, en commençant par obliger ces inconscients à détruire ce qu’ils ont illégalement construit ; du moins, ce qui est extérieur, visible.
A un citoyen à qui l’on a fait remarquer que ce qu’il fait est interdit et illégal, nous avons entendu cette arrogante réplique regrettable : «N’har touiliou daoula» (le jour où vous serez un vrai Etat).
Ce qui est sûr, c’est que lorsque l’autorité de l’Etat se manifeste de façon intransigeante, très rares sont ceux qui osent ces graves écarts.
S. Nasser
Comment (24)