Algérie : l’oubliée du développement économique

Est-Ouest péage
Vue sur l'autoroute Est-Ouest. Archives/New Press

Une contribution d’Ali Akika – Le plan de relance du gouvernement a été commenté par la presse où le doute sur son éventuel succès l’emportait chez les commentateurs. Il faut dire que l’opinion a été habituée au spectacle des milliards qui fondent comme neige au soleil dans des projets dont la finition était programmée dans un délai «normal». Et ce normal est multiplié en dizaines d’années par la tenace incompétence et l’avidité de la corruption. Incompétence et corruption, voilà l’exemple même du «génie» à l’origine d’autoroutes qui ont englouti des milliards et se délabraient avant même la fin des travaux. J’aborderai plus loin le travail et les rouages bien huilés d’une société qui sont eux à l’origine du développement économique d’un pays. Mais auparavant, arrêtons-nous sur les exemples que les Algériens vivent et à qui on a fourni des explications qui ne tiennent pas la route. Prenons l’exemple de la flambée des prix et l’explication «scientifique» de ce phénomène répété à satiété. Cette explication devenue une ritournelle chantée depuis belle lurette a pour nom l’offre et la demande, la coupable de tous les malheurs de l’économie du pays. Comme si cette «loi» économique flottait dans un secteur autonome, libre comme le vent. Observer ainsi l’économie par le bout de la lorgnette alors que la sorcière de la mondialisation est aux manettes en tant que capitaine de paquebot, c’est un peu fort de café.

Alors que cette satanée mondialisation fait tourner en bourrique les économies du monde où les acteurs se tirent dans les pieds pour échapper à des crises nouvelles et d’ampleur, d’aucuns veulent faire croire que le souk chez nous est le baromètre des malheurs du consommateur algérien. On sous-entend que ce malheur provient uniquement de quelques petits malins de spéculateurs. Or, un produit est le résultat d’un processus de fabrication et les spéculateurs n’arrivent qu’en fin de parcours en profitant de l’archaïsme de la distribution et de l’impossibilité ou la complaisance des services de contrôle des prix. On oublie que l’homme produit de la richesse dans des conditions données en relation avec les contraintes de son époque. Lesdites conditions sont réunies et les contraintes soulagées par le politique et non par la «magie» de quelque technique économique. Ces conditions et contraintes, celles du mode de production capitaliste, ont été analysées par les théoriciens de cette économie (Adam Smith et Ricardo).

Karl Marx a brillamment explicité les secrets de cette économie (plus-value (1) à savoir les liens entre les forces de production (homme et technique) et les rapports sociaux (entre le propriétaire des capitaux et les travailleurs). Outre la relation particulière entre le travail et capital, les concepts de forces productives et rapports sociaux influent sur la société à travers le régime politique, les valeurs qui se tissent au sein de la société (citoyenneté, égalité des droits, égalité femme/homme…). De nos jours, on connaît la nature et le rôle des investissements et leurs conséquences sur la production de la richesse et sa répartition dans les différentes couches sociales. Comme on connaît l’air qu’on respire dans une société en fonction des libertés ou leur absence. C’est cet air de cette atmosphère qui va avoir des effets aussi bien économiques que culturels sur la société à travers le mode de vie qu’elle engendre.

Sur les deux plateaux de la balance d’une économie moderne, on trouve sur l’un la richesse produite et sur l’autre la monnaie qui mesure cette richesse et facilite sa circulation. Le lien de la production avec la monnaie signifie que la valeur de celle-ci est l’expression de la richesse d’un pays. Dans un pays comme le nôtre, la monnaie repose sur le pétrole/gaz payé en dollars. Elle est donc dépendante des fluctuations du volume vendu mais aussi d’un dollar dont la parité avec les autres monnaies obéit à l’Oncle Sam. La faiblesse de notre monnaie s’aggrave car nous consacrons «nos» dollars à l’importation de marchandises que nous ne produisons pas. Et gâteau sur la cerise, nous n’exportons pas grand-chose pour soulager le poids de ces importations. Rien d’étonnant donc que l’importation/dépendance et la faiblesse de la production nationale accouchent d’une monnaie/dinar quelque peu rachitique. Je fais grâce des acteurs «clandestins» qui vont charger ladite mule de la balance de «l’import/import» en exportant des devises de la corruption mais aussi de l’argent du marché informel qui échappe au circuit financier et bancaire, argent ensuite dépensé au square Port Saïd pour l’achat de devises. Ces informations sont connues de tous les Algériens et prouvent que l’économie n’est pas victime d’une quelconque fatalité mais d’une situation où se conjuguent des paramètres qui vont de l’héritage de l’histoire, en passant par la politique mise en place depuis l’indépendance. Le rôle d’une politique est d’imprimer sur la société une vision des choses, de mettre en place des leviers pour contourner et affronter les multiples obstacles de l’histoire et des réalités du monde d’aujourd’hui.

Mais revenons à l’alpha et l’oméga des forces productives (travail de l’homme et outils techniques) et aux rapports sociaux (règles juridiques, valeurs politiques, culturelles, idéologiques dans lesquelles baigne une société). Ce sont les liens dialectiques entre ces deux concepts qui jouent un rôle «positif» ou «négatif» dans la production des richesses et donc dans les dynamiques de l’économie et de la société. En clair, les forces productives «exigent» que l’on crée une atmosphère où le travail est valorisé et bien payé (2). Ils demandent à une société de se débarrasser de archaïsmes du conservatisme et des intolérances. Les grains de sable qui s’introduisent dans le rapport entre la sphère du capital et celle du travail produisent des conflits sociaux. La non-résolution des conflits entre les deux sphères en question sont à l’origine de mouvements sociaux qui peuvent déboucher (et ont débouché) sur des révolutions et même des guerres, les exemples ne manquent dans l’histoire depuis l’émergence du capitalisme (3).

Soixante ans d’indépendance, c’est peu pour combler le fossé hérité de l’histoire coloniale et des structures féodales de la société. Mais suffisants pour étudier et savoir appliquer les leçons de l’histoire des hommes et des sociétés. Suffisants pour former toute une armée de ces compétences humaines dans la technique, la culture, la politique, pour alimenter les rouages grippés par l’ignorance et combattre le charlatanisme, surtout celui qui exploite la fibre religieuse. Du reste, ces compétences existent mais, hélas, comme la presse algérienne le note ici et là, on les retrouve à exercer à l’étranger. Tant qu’on ne mettra pas au centre de la vie l’Homme, la machine économique fera des ratés. Tant que la société se contentera de «l’Homme sans qualités» (4), l’homme en question ne peut éviter de glisser sur la pente des frustrations et de la dépression qui pousse l’homme à aller ailleurs.

En faisant ces quelques observations, certes rapides, je n’oublie pas et ne me laisse pas aveugler par les images du libéralisme. D’autant que ce libéralisme qui veut faire croire que la politique doit laisser tranquille l’économie selon la fameuse formule de «laisser faire le marché», il est à combattre ou du moins on doit apprendre à ne pas tomber dans ces pièges. Ce même libéralisme fait appel par les temps qui courent à l’Etat, donc à la politique pour éviter de glisser sur la pente du déclin. Les tombereaux des milliards de dollars des Américains et des Européens investis pour faire face à la fois au coronavirus et moderniser les infrastructures (concurrence chinoise oblige) et l’annulation du contrat des sous-marins vendus par la France à l’Australie montrent que le politique à travers l’Etat est maître des Horloges dans la vie d’un pays. On oublie que les grandes découvertes scientifiques sont le fruit des investissements publics (armée notamment) et le privé vient ensuite récolter la mise en s’emparant des technologies et techniques. Si le politique (l’Etat) était un simple acteur, les plus grandes richesses aux Etats-Unis et en Europe ne dépenseraient pas des sommes folles pour élire leurs poulains. Les financiers desdits poulains vont ensuite dicter leurs vœux jusqu’à prôner une politique sociale pour éviter le grippage dans les rouages de la lutte des classes (exemple d’un patron américain richissime qui exige de payer plus d’impôts pour éviter la lutte des classes, avait-il dit, sérieusement à la presse).

Un dernier mot, ceux qui chérissent le libéralisme au nom du laisser-faire du marché et pour se débarrasser de la bureaucratie, argument bien faible si on prend le soin d’étudier la notion de la bureaucratie dans sa profonde nature et ses différentes façades dans l’histoire, il ne serait pas inutile chez nous d’enquêter sur la bureaucratie. On aura sûrement des surprises en découvrant que la bureaucratie ne gêne nullement les nababs qui détournent les lois à leur profit pour importer n’importe quoi. Et ensuite mettre leurs gains dans les paradis fiscaux, comme la presse l’a révélé. C’est le citoyen lambda qui souffre du petit bureaucrate dans une administration, lequel petit bureaucrate est protégé par un nabab incrusté dans l’appareil d’Etat, comme l’a montré le défilé devant les tribunaux des membres du clan.

A. A.

1- La plus-value, c’est la valeur ajoutée à une matière première transformée par le travail en produit fini, c’est donc le travail d’un ouvrier qui produit la plus-value. L’ouvrier touchera une petite part sous forme de salaire et la grosse part du profit ira au propriétaire du capital.

2- On le voit dans les pays européens où les gens ne veulent plus travailler dans des emplois fatigants, dévalorisés et pas bien payés. Avec la vieillesse de la population, ces emplois manquent à l’économie et les patrons font appel à l’immigration refusée par la France zemmourisée. Contradictions qui vont s’aggraver, et ce n’est pas le médiocre bagou de Zemmour qui arrêtera l’existence des contradictions du système.

3- On peut citer la Révolution française avant son déclenchement qui a été préparée par des batailles culturelles et idéologiques contre l’Eglise et l’aristocratie pour balayer sur le plan économique l’économie féodale et restreindre le poids de la religion. D’autres pays ont fait l’expérience d’abattre l’idéologie féodale qui leur a permis de mettre moins de temps pour combler leur retard avec les premiers pays capitalistes, l’URSS et la Chine.

4- L’homme sans qualités de Robert Musil est un roman classé parmi les chefs-d’œuvre de la littérature du XXe siècle. Il est une somme de narration à la fois philosophique et surréaliste d’un pays, l’Autriche des années 1930. Je cite ce grand roman parce qu’il décrit les contradictions aiguës de la société prise entre le cléricalisme religieux et une société comprenant de grands esprits. Le héros du roman est du reste un grand mathématicien qui n’arrive pourtant pas à penser et résoudre l’équation de sa société.

Comment (19)

    @Marks
    27 septembre 2021 - 1 h 06 min

    Heureusement que AP offre cet espace juste pour la détente et non pour l’application pure et dure de certaines nausées. Pour ta gouverné l’Algérie restera l’ennemi juré de la France sauf que ce n’est pas officiel, mais c’est à travers des actes et des non-dits qui sont là devant celui qui sais reconnaître l’art de la déception et de la destruction « overt & covert ». Durant les années de plombs de 1990 et le boycott total de l’Algerie , et bien des qu’Air France a décidé de partir toutes les compagnies aériennes européennes l’ont suivi, et écouté sauf l’Italie, et ce n’est pas un accident. Nos ministres sous Bouteflika qui ont eu des cartes de séjours, et acquis des appartements à Paris et surtout transféré des centaines de millions en devises n’est pas fortuit, et c’est un travail de sape de l’intérieur – dissuader le gouvernement à construire le pays et le corrompre à outrance! Voilà la France que tu défends. Les articles de presse écrites et audiovisuels sont l’autre arme utilisé sans compter le travail de dissuasion envers d’autres pays pour les empêche de venir investir en Algérie! En tant qu’algérien, je n’enlèverai jamais de ma ligne de mire les services secrets Français qui s’occupent toujours de leur anciennes possessions en Afrique ila youm E’dine! Une Canadienne qui travaille dans le gouvernement Canadien a même avoué qu’elle a pris les conseils du gouvernement Français les avertissant de ne pas commettre la même faute que la France en accueillant des musulmans d’Afrique du Nord, allusion à l’Algérie Alors imagine un peu ce qui se dit sur l’Algérie par cette douce France dans les salons feutrés que tu défends tant. Évidement, je ne parle pas du peuple Français que je respecte car on ne peut pas mettre dans le même sac toute une population ni insulter un(e) quelconque Français(e) parce qu’il y a du bon et du mauvais comme partout au monde, mais je parle de la France officiel et celle qui travaille dans l’ombre surtout et qui souhaite que l’Algérie demeure à genoux. Finalement, tu pointes du doigts certaines personnalités corrompus qui se soignent, et achètent des bien en France, et bien ce n’est pas fortuit car leurs premiers points de contact s’est fait à Alger et avec des représentants de l’Ambassade Française à Alger qui probablement leurs ont proposé, et surtout miroité que le transfert des grosses sommes d’argents sera protégé et nul besoin de s’inquiéter car l’essentiel est de corrompre à outrance un gouvernement, l’affaiblir de l’intérieur, et même proposer des têtes au gouvernement alge-rien du sinistre Bouteflika qui aimait se soigner en France, et évidement tout le son gouvernement était contaminé sans jamais s’en rendre compte. Rappelle-toi du tabal de Saidani, un ignare, sans bagage intellectuels, un corrompus notoire mais qui a réussi à faire sortir 300 millions d’euros, imagine un peu, un seul ignare sans compter les autres ministres et apparatchiks. Donc, si Paris et Doubaï sont devenus la destinations préféré, et bien saches que tout est calculé et bien ficelé pour brouiller les pistes. À mon avis, la France ne pourra jouir de la confiance d’alger jusqu’au jour où on verra du concrets sous forme de palabras et d’actes formels, mais des que je me rappelle la visite de l’ancien président Français, François Holland en Algérie alors qu’il s’apprêtait à quitter Alger pour le Maroc, et bien à cette époque notre gouvernement ignorait qu’il venait tout juste de vendre un satellite espion au Maroc! Voilà donc la France qui divise mais qui souhaite régner. Elle peut être arrêtée dans son élan facilement si seulement notre gouvernement cesse d’être corrompus, interdit à tout représentant du pays, du Wali jusqu’au 1er ministre d’acquérir des biens en dehors de l’Algérie, et ce 10 ans après leur mandat, d’envoyer leurs enfants faire des études en dehors d’une bourse officielle de l’état ou de laisser leurs épouses résider dans d’autres pays autres que l’Algérie comme l’ont fait certains sous Bouteflika, et d’établir une loi qui stipule que tout dépassement est punit de 20 ans de prison et non 12 ans taa El cawcaw que purge ceux qui ont mis l’Algérie à genoux.

    JE REPONDS A CERTAIN QUI DISENT QUE LA CHINE N'AVAIT PAS DE ZONER FRANCHES
    26 septembre 2021 - 19 h 14 min

    certains ici et je me pose la question s’ils sont algériens telmlent qu’ils essayent de faire peur aux algériens sur els zones franches. je rappelel ces gens la que la chine avait mis des zones franches qui avaient la forme de villes et régions entières comme shenzen qui reste un exemple concret de zone franches!!!
    j’était en contact permanent avec le premier commercial chinois à alge et il s’appelait monsieur xi (chié en phonétique) et ce premier secrétaire m’avait parlé dans les années début 90, de l’importrance des zoners franches pour le dévelopement de la chine et le constat lui donne raison.

    ALORS TOUS CEUX QUI DISENT QUE LES ZONES FRANCHES EST UN DANGER POUR L’ALGERIE, VOUS N’ETES QUE DES AFFABULATEURS. LES ZONES FRANCHES ONT FAIT LEUR PREUVE DANS TOUSLE SPAYS DU TIERS MONDE.
    LISEZ CA POUR LA CHINE
    « En Chine, les zones économiques spéciales sont des espaces bénéficiant d’un régime juridique particulier qui les rend plus attrayants pour les investisseurs étrangers. Ces zones proposant aux entreprises étrangères des conditions préférentielles (droits de douane, libre rapatriement des investissements et des bénéfices, pas d’impôts pendant plusieurs années puis impôts très bas, statut d’extra-territorialité pour les cadres qui viennent travailler…) ont été depuis 1980 un vecteur important des réformes.
    En 1979, quatre zones économiques spéciales (ZES) chinoises ont été créées dans les provinces du Guangdong et du Fujian dans le sud de la Chine pour attirer les investisseurs étrangers. Sous le gouvernement de Deng Xiaoping, ces ZES ont pris un décollage remarquable, notamment celle de Shenzhen1. Shenzhen occupe une place particulière dans l’histoire de la réforme chinoise moderne. Mise en place comme la première zone économique spéciale en vertu de la libéralisation économique en 1980, la ville est passée d’une petite communauté de pêcheurs à une métropole de 10 millions de personnes en seulement 35 ans 2. À l’époque, c’était une façon d’expérimenter les réformes économiques que les dirigeants chinois avaient peur de déployer à l’échelle nationale en une seule fois3. ‘etc. sur wikipédia « Zone économique spéciale en Chine »

      Anonyme
      26 septembre 2021 - 23 h 16 min

      Effectivement, en Chine il y a bien des « zones économiques spéciales ». Cependant il existe une nuance fondamentale entre une zone franche et zone économique spéciale.

      Dans une zone franche, « les marchandises qui y sont introduites sont considérées comme ne se trouvant pas sur ce territoire et sont exonérées de droits à l’importation, de taxes et de mesures de politique commerciale. »

      Dans une zone économique spéciale, « les lois économiques sont plus libérales, c’est-à-dire plus avantageuses pour les entreprises, que celles pratiquées dans le reste du pays. Ce dispositif offre une combinaison d’incitations fiscales, de droits de douanes favorables, des procédures douanières simplifiées. »

      Les investissements étrangers ne sont pas autorisés en Chine dans les industries interdites, telles que celles relatives à la sécurité nationale. Pour les industries dites restreintes – textile, chaussure, métallerie, serrurerie et autres semblables – les investisseurs étrangers pourraient  être amenés à demander une autorisation spéciale, ou à former une joint-venture avec un partenaire chinois. Les investisseurs étrangers ont alors droit à un traitement domestique dans ces industries .

      Quant aux « zones franches » chinoises à proprement parler, c’est une appellation interne et particulière pour désigner les « zones dédiées à l’exportation » (exemple : Alibaba équivalent chinois de Amazon) et les « zones dédiées au développement de haute technologie » dans lesquelles l’investissement étranger est interdit,  y compris dans l’exploitation minière, la fabrication de matériels spécialisés, le transport, l’information, le service commercial, les finances, la recherche scientifique, la culture. Autrement dit, il n’y a pas de « zone franche » dans le sens propre du terme en Chine.

    Aures
    26 septembre 2021 - 16 h 07 min

    Le capitalisme en soit n’est pas mauvais si la politique joue son rôle de régulateur et de gardien qui définit avec le patronat et les citoyens( travailleurs) le cadre gagnant-gagant à savoir des salaires décents et un impôt juste sur la capital. Évidemment il ne faut pas que les dès soient pipées à savoir le capital qui corrompt les gouvernants et les représentants des travailleurs pour en arriver là où le monde en est aujourd’hui. Pour parer à cette situation il faudrait un contre pouvoir d’hommes et de femmes compétents et désintéressés qui traquent sans répi toutes anomalies dans le système de fonctionnement indispensable pour l’équilibre et la protection du bien-être de chacun. Bien entendu nous devons tous admettre que l’égalité en droits est possible, mais pas en compétences car il y aura toujours des forts et des faibles, des surdoués et des sous-doués. L’objectif étant que le moins favorisé par le hasard de la nature puisse disposer d’un minimum décent pour vivre. En revanche, il est hors de question d’admettre que des utopistes continuent à faire croire qu’un ouvrier et un scientifique tout comme un patron qui s’est enrichi honnêtement puissent disposer des mêmes privilèges et salaires car si le communisme a échoué c’est bien parce qu’il n’a ni suscité l’ambition , autre que celle de l’idéologie du parti pour bénéficier de ses privilèges , ni laisser les compétences s’exprimer, ni la réussite sous toutes ses formes contribuer dans une concurrence saine et bénéfique au bien-être de la société et du pays. Oui l’Algérie nouvelle doit prendre note de tous ces paramètres et tirer leçons des conséquences désastreuses de sa gestion comme celle du capitalisme sauvage criminel et du communisme mortifère pour construire une voie nouvelle qui sera un exemple dont s’inspireront les puissances mondiales pour la construction d’un nouvel ordre économique. Dans cette nouvelle Algérie si un capitalisme algérien, patriotique et social pouvait inspirer le patronat algérien, je peux vous affirmer que cette Algérie nouvelle deviendrait alors les États-Unis d’Afrique qui sera enviée par toutes les nations du monde. L’ algérien est un personnage atypique dans un pays atypique. Je crois en sa spécificité et en son génie pour nous étonner comme il l’a toujours fait à travers son histoire pour renaître de ses cendres.
    Bien à vous.

    lhadi
    25 septembre 2021 - 22 h 50 min

    Le développement implique un ensemble de mutations des structures économiques, sociales, politiques, idéologiques, etc. La référence idéologique de notre pays, est sur la base de la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme, l’édification du socialisme autoritaire socialisme qui, selon les grands fondateurs du XIX siècle, devait signifier la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme et la fin de la domination de l’homme par l’homme, avec le dépérissement de l’Etat.

    Contrairement aux myopes tête penchée sur l’entêtement, il est aisé de noter que l’Algérie a besoin d’une profonde rénovation de son système d’obédience soviétique devenu inadapté aux réalités de notre époque qu’aux attentes de nos concitoyens.

    L’Algérie est au bout du gouffre. Et il lui faut des réformes politiques et économiques qui se traduiront par une libération de l’initiative individuelle et une ouverture importante de l’économie nationale.

    Le passage d’une économie planifiée et quasiment autarcique à une économie de marché ouverte sur les marchés mondiaux permettra au pays d’accumuler les excédents extérieurs et d’entrer dans un processus de rattrapage économique accéléré avec des taux de croissance très élevés.

    Ne nous laissons pas abuser par les sirènes du passé. Il importe de s’affranchir de tout dogme idéologique et saisir, sans idée préconçue, les formidable opportunités que nous offre, dans tous les domaines, un monde qui n’a jamais paru aussi ouvert, prometteur, même s’il n’a rien perdu en lui-même de sa complexité.

    La responsabilité exaltante qui doit nous animer sera d’accompagner l’entrée de notre pays dans le troisième millénaire et d’y faire fructifier ses atouts. Ce millénaire s’annonce porteur de bouleversements gigantesque, qui sont probablement la source d’autant de progrès et d’innovations que de drames, de crises, de conflits et d’instabilité.

    J’ai pleine confiance, quant à moi, à la capacité du peuple algérien à relever les défis de tous ordres auxquels il sera confronté et dans son aptitude à jouer un rôle de premier plan dans l’évolution du pays.

    L’Algérie, avec ses cicatrices, ses fractures, ses inégalités, ses exclus mais aussi avec son ardeur, sa générosité, son désir de faire du rêve une réalité, est une nation jeune, enthousiaste, prête à libérer le meilleur d’elle même pour peu qu’on lui montre l’horizon d’un avenir meilleur.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    les wilaya peuvent creer des zones franches
    25 septembre 2021 - 20 h 57 min

    aux walis de procéder à créer des zones franches dans leur wilayas, j’ai discuté avec des investisseurs étrangers et tous soulèvent la question de garanties bancaires vis à vis de leurs banques dans leur pays car l’algérie n’est pas considérée comme sûr sur le plan économique du fait de la rigidité des lois sur les investissements. aucune banque ne leur prête de l’argent pour investir en algérie. il faut des zones franches avec des règles claires et strictes. le développement de la chine avec deng xiaoping est passé par les zones franches

    Anonyme
    25 septembre 2021 - 12 h 32 min

    Rien de nouveau
    la corruption fait rage

    les zones franches sont une nécessité
    25 septembre 2021 - 11 h 23 min

    on ne peut pas es développer seul dans cette mondialisation agressive. l’algérie est un pays riche en matière premières et à part le gaz et le pétrole on n’en exploite quasiment aucune et ça c’est une erreur stratégique grave!
    pour attirer les multinationales à investir en algérie, on doit être concurrentiel! et pour cela, il faut des zones franches, avec un bouclier juridique qui rassure les investisseurs, mais aussi mettre à la disposition de ces multinationales une matière première à bon prix pour que le produit final soit concurrentiel et exportable. le maroc le fait avec renault qui exporte les voitures partout dans le monde, et l’algérie est resté spectatrice et hésitante, préférant gaspiller noter argent dans les achats du blé et autres produits finis de consommation jusqu’à ce que nos réserves soit à zéro puis rebelote avec une autre décennie noire.
    nous pouvons même concurrencer les voitures françaises produites au maroc, mais je ne comprends pas qu’attend l’algérie pour signer un contrat avec fiat ou volkswagen qui balaieront renault de l’afrique pour des gigas usines avec fabrication de matières première sur place?

      Anonyme
      25 septembre 2021 - 15 h 48 min

      @Les Zones Franches Sont Une Nécessité
      25 septembre 2021 – 11 h 23 min

      On a vu comment ces multinationles dont tu fais l’éloge ont détruit l’environnement rendant les populations locales des esclaves, l’exemple de l’Éthiopie en est un exemple et dans bien d’autres endroits

      akika
      25 septembre 2021 - 18 h 20 min

      @zone franche. même un partisan du libéralisme économique hésiterait à s’engouffrer dans pareille aventure. le post précédant a mis le doigt sur le  »miracle » de ces zones. De plus une zone livrée à des entreprises étrangères, c’est un peu de souveraineté sur le territoire et ses habitants y travaillant qui  »échappent » au pays. De plus une entreprise choisit le pays où les salaires sont les plus bas, les syndicats absents comment défendre les salaires et les conditions de travail. Ces entreprises préféreront toujours ceux qui courbent l’échine devant leurs exigences qui se nourrissent du seul profit toujours plus élevé. Pour attirer les investissements étrangers, il y a d’autres voies dont la solvabilité du marché intérieur consommateur du produit, il y a la position stratégique du pays ouvert sur le premier marché du monde, l’Europe, sur l’Afrique avec 7 frontières et enfin des travailleurs déjà formés ou rapidement et facilement à former dès que l’entreprise en question décide de s’installer. Pour cela, il faut des négociateurs qui pensent juste un peu aux travailleurs et un peu moins à leurs poches. L’expérience avec l’union européenne doit servir d’exemple à ne pas se faire rouler. Voilà à très gros traits les arguments qui plaident pour résister à Dame mondialisation. bon courage.

      Kamel
      25 septembre 2021 - 20 h 19 min

      Tu cites l’exemple du Maroc.
      Mais nous ne voulons pas devenir des esclaves comme eux.
      Je préfère rester pauvre et souverain que de me laisser asservir par des capitaux étrangers.

        Anonyme
        25 septembre 2021 - 22 h 37 min

        @Akika 25 septembre 2021-18h20min,à votre avis comment la Chine et la Corée du Sud ont réussi à sortir du sous développent?Ce n’est certainement pas en s’isolant et en refusant les investissements étrangers sous prétexte de souveraineté nationale et de défense de leurs travailleurs.Je crois que ceux qui avancent ces faux prétextes ont d’autres intérêts loin de ceux de la population.Il vaut mieux avoir un emploi chez soi que partir à l’aventure sur une barque pour mourir noyé ou vivre le calvaire des harragas si on réussi la traversée.On faisait du montage de véhicules avec des taux d’intégration en constante augmentation mais des « m’khakh » ont décidé d’arrêter tout ça.Résultat,des ferrailles se négocient à prix d’or.Et ce n’est pas fini la descente aux enfers de l’économe algérienne sous la direction de ces « m’khakh » autoproclamés.

          Souk-Ahras
          26 septembre 2021 - 7 h 34 min

          Anonyme du 25 septembre 2021 – 22 h 37 min

          Bonjour,

          Le sujet est d’autant intéressant que je me permets de donner l’avis qui est le mien.

          1/ La Chine de l’après Mao, grosso modo de mi 60’s à mi 80’s, a prouvé au monde qu’elle était capable de fabriquer l’identique de tout produit manufacturé existant. Absolument tout produit. Allant de la tasse à café jusqu’à la pièce la plus complexe, qu’elle soit d’ordre mécanique, électrique, électronique, avionique, navale, etc. La « zone franche » ne faisait pas partie du lexique des dirigeants chinois. Cela reste valable encore aujourd’hui.
          Dès les 80’s, la Chine a commencé à acheter aux occidentaux des unités industrielles entières fermées pour cause du libéralisme Thatcher / Reagan (trop long à développer ici). Ces usines furent démontées, transportées, remontées en Chine,et remise en marche par les techniciens chinois eux-mêmes sans aucune assistance « étrangère ». Les chinois se permirent même le luxe d’introduire des modifications importantes au fonctionnement de ces unités.
          Parallèlement à cette politique d’acquisition (via l’achat d’usines) de techniques et technologies occidentales, les dirigeants chinois ont rigoureusement effectué la formation de milliers d’ingénieurs, techniciens, scientifiques, tous corps de métiers confondus. Cette volonté d’autosuffisance en tout fait qu’aujourd’hui la chine crée de la technologie, fabrique tout pour tout et tous, et produit pour le monde entier y compris dans le très haut de gamme. Inutile de développer ici ses avancées prodigieuses dans le militaire, l’aéronautique, le spatial, le naval, l’informatique, etc.

          2/ La Corée du sud, c’est d’abord et avant tout le rempart contre le dernier bastion communiste irréductible que sont la Corée du nord et la Chine. Il est avéré que sans le cordon ombilical qui la relie au Japon, sous le regard bienveillant et aidant de l’oncle Sam, ce pays ne posséderait pas l’envergure économique qui est la sienne aujourd’hui. Ce qui serait bon à savoir sur cette économie florissante, c’est que toutes ses plateformes de développements industriels sont d’essences nippones. À l’image de Seat et de sa génitrice VW.
          La Corée du sud est une énorme « zone franche » contrôlée par le Japon et les US, ces deux entités lui garantissent le déploiement de son économie à travers le monde. Le Vietnam est entrain de suivre cette voie.

          En conclusion :
          La Chine a le beurre et l’argent du beurre.
          La Corée du sud n’a que l’argent du beurre.

          akika
          26 septembre 2021 - 8 h 27 min

          @anonyme 22h37. cher lecteur, hélas la mondialisation fait la loi et mon texte suggère justement d’en tenir compte. j’ai souvent fait référence à la Chine qui a su intelligemment tenir compte de l’économie de marché mais dès le départ en 1949 a su combattre les archaïsmes du féodalisme et mettre en place un système scolaire qui, aujourd’hui les a menés sur la Lune et Mars. Ce pays connait le secret de l’économie capitaliste pour se laisser rouler dans la farine dans toute négociation. Ils acceptent l’investissement étranger et ne laissent pas l’étranger fouler 1 m2 de leur territoire comme on le voit à Hong Kong. Le problème chez nous c’est un manque de vision du monde et l’incompétence qui dirige dans un monde complexe. Modestement, en attendant j’ai suggéré de répandre de l’air vivifiant sur la société, utiliser l’immensité du pays avec son sous-sol, sa géopolitique, une population jeune qui peut travailler et veut travailler à transformer les matières premières en produit fini. Toute une dynamique peut se créer si l’on crée une atmosphère, une envie de s’aventurer sur des territoires nouveaux de la connaissance laquelle connaissance est la meilleur arme pour combattre l’angoisse de l’inconnu. L’investisseur étranger viendra quand il se rend compte qu’il peut gagner avec nous sans avoir besoin de nous rouler et que nous le traitons sur un pied d’égalité. Pour l’heure cet étranger voit qu’une catégorie d’Algériens  »investi »  »leurs » dollars chez lui et ces exemples le renseignent sur le fonctionnement de l’économie chez nous. Les choses ne sont donc pas simples, raison de plus de les résoudre avec la maîtrise de la complexité du monde.
          bon courage et cordialement.

    anonyme
    25 septembre 2021 - 8 h 49 min

    Le développement de l’économie algérienne ? Il suffisait de lire Mao et de copier ses travaux d’Hercule. Mais nous ne somme pas Chinois, et nous n’acceptons ni le savoir, ni la hiérarchie, ni le sacrifice. Nous sommes des anarchistes cupides, vénaux et serviles. L’économie algérienne se résume à la « nano-économie » – l’économie domestique ! Pour changer tout cela, il faut éradiquer ces traits de caractère … Qui le fera ? Je ne vois ni Staline ni Mao dans notre pays. Nous mourrons colonisés économiquement par des plus riches, après nous être libérés militairement … Le FMI, la Banque mondiale et les « investisseurs » étrangers – dont les sionistes – attendent, tels des charognards, leur revanche : elle arrive à très grands pas ! En attendant, les lentilles ne sont plus le plat du pauvre, elles sont devenues inabordables …

    marks
    25 septembre 2021 - 8 h 34 min

    M. Akika, quand nos dirigeants auront lu Marx et Engels – voire Keynes, quand nos dirigeants arrêteront de nous présenter la France comme l’ennemi héréditaire, alors qu’ils y achètent des biens immobiliers, s’y soignent et y font leurs courses, ALORS et seulement ALORS, nous aurons fait un immense pas vers le développement ! En attendant ce miracle, nous devrions juste nous contenter de survivre …

    Frank
    24 septembre 2021 - 20 h 51 min

    Ici en France, les autoroutes sont à 2 fois 2 voies. Je ne comprends pas l’utilité des couteuses autoroutes algériennes à 2 fois 3 voies. Vous voulez y faire atterrir des Boeing 747 ou des Antonov 225 ? Désolé, vous vous êtes fait arnaquer.

      Anonyme
      24 septembre 2021 - 21 h 41 min

      …?en France les autoroutes à 2voies ????????????les voies rapide on 2 voies les autoroutes ont pratiquement toutes 3 voies à mon avis tu confond rabat warzazette????????????a wè c’est vrai y’en a pas????????????????

      Souk-Ahras
      26 septembre 2021 - 6 h 28 min

      Frank,
      Sans parler des tracasseries causées à ses usagers.
      Une autoroute à 2 x 3 voies réalisée d’un coup, revient bien moins cher, finalement, qu’une autoroute initialement à 2 x 2 voies à laquelle on rajoute une 3ème voie dans chaque sens.
      Imaginez simplement le coût engendré par cette 3ème voie lorsqu’il faut l’implanter sur les ponts, viaducs, tunnels…

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