Nom : Adama Ngaye. Origine : Sénégal. Profession : mercenaire pour le Makhzen
Par Houari A. – Son nom est Adama Ngaye. Il est présenté comme une «figure publique reconnue» et «un influenceur africain de renom dont les prédictions, prises de position, sont souvent vérifiées». Il vient de se fendre d’un article au vitriol contre l’Algérie qui aurait perdu sa place de leader africain au profit du Maroc. Cet ancien directeur de la communication de la Cédéao, qui a fui le Sénégal pour les Etats-Unis, se montre obnubilé par les «réalisations pharaoniques» du voisin de l’Ouest. Une obnubilation à la hauteur des sommes perçues pour charmer le serpent dans un de ces innombrables outils de propagande «clandestins» du Makhzen.
Adama Ngaye verse des larmes de crocodile sur l’Algérie des années 1970, qui fut la locomotive de l’Afrique et qui a «perdu» ce statut au profit du Maroc, qui «réussit des exploits nés de son agilité, d’un leadership stratégique, qui a fini de le replacer non seulement au cœur, voire à l’avant-garde d’un jeu politico-économique africain, dont il contribue à façonner les contours, mais de montrer la voie par sa propre transformation structurelle, au moyen d’infrastructures physiques et sociales de premier plan, sans compter un cadre politique interne apaisé sous l’incontestable autorité d’une monarchie constitutionnelle acceptée par tous ses ressortissants». Une phrase à couper le souffle par sa longueur et sa logorrhée asphyxiante.
Le «chercheur» s’enfonce dans son délire hallucinogène : «Son retour dans l’Union africaine, en février 2017, et l’accueil qu’il fait à des Africains, migrants, venus de tout le continent, signent sa volonté, sa capacité, de peser plus qu’il ne pouvait le faire quand, pendant longtemps, pendant plus de trente ans, sa politique de la chaise vide, en réponse à l’admission d’un Etat qu’il ne reconnaît pas, lui avait fait bouder les instances de décisions et de réflexions africaines.» Entre deux bouffées de hash – fumé ou respiré durant ses réunions avec ses patrons à Rabat –, le «journaliste» trouve que «le roi [le «R» écrit en majuscule !] Mohammed VI multiplie les initiatives et même joue, dans son proche voisinage, aux grands seigneurs, en tendant la main du dialogue et du relâchement des tensions avec la bête noire [l’Algérie, Ndlr] comme il l’a fait lors de son discours du Trône, voici quelques semaines, quand il a proposé la réouverture des frontières avec l’Algérie, fermées depuis 1994».
L’ancien détenu à Dakar par l’ami du roi qu’il choie et flagorne distribue les adjectifs à tire-larigot pour dépeindre une économie marocaine qui «rugit» et une diplomatie qui «se fait entendre des hauteurs d’Addis-Abeba aux plaines du Moyen-Orient, jusqu’à Tel-Aviv, tandis que la question du Sahara, elle, perce, à son avantage, jusqu’à Washington». Ce Ngaye fait-il un rêve ou est-il éveillé ? Vit-il en 2021 ou a-t-il embarqué sur quelque machine à remonter le temps qui l’envoie dans une ère qui n’est pas la nôtre ? La débauche intellectuelle continue : «Les jeux sont faits. Le Maroc a pris le dessus. S’il en est ainsi, c’est que l’Algérie paie pour ses propres turpitudes, qu’elle s’entête, malgré sa litanie de déconvenues, à perpétuer. Rien de surprenant pour un pays qui, depuis son indépendance, n’a cessé de guerroyer, porté par une logique conflictuelle sans fin.»
Les effets du chanvre se faisant de plus en plus ressentir, l’auteur de la priapée s’égare dans sa dernière divagation avant de se pâmer : «L’Algérie est tombée très bas. Pour s’en convaincre, il suffit de passer par l’aéroport de sa capitale, vétuste et d’un autre âge […] où des agents d’immigration s’égosillent pour égrener les noms des passagers.» Satané assommant kif marocain !
H. A.
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