Pour un Etat fort, indispensable et respecté
Une contribution de Nacer Achour – Pour celles et ceux qui demeurent encore sceptiques, l’Algérie d’il y a à peine quelques mois est en train de changer et à une vitesse fulgurante. Les toutes récentes décisions prises en réaction aux provocations du «Bon», de «la brute» et du «truand» ressemblent à tous points de vue à un séisme dont les répliques, nombreuses et imprévisibles sont encore attendues.
Au moment où la Télévision algérienne diffuse un reportage sur l’assassinat abject de Djamel Bensmaïl et les incendies criminels qui ont ravagé la région de la Kabylie, une rencontre secrète aurait eu lieu à Londres entre Israéliens et Britanniques. A l’ordre du jour, l’éventuelle implantation d’une base de missiles israéliens à Gibraltar, un territoire britannique d’outre-mer sur la côte sud de l’Espagne. Missiles qui ne pourraient être destinés qu’à notre pays. Une information qui reste à vérifier.
Sur le plan interne, le renforcement des institutions se précise. Une volonté politique de s’attaquer à tous les problèmes engendrés par la décennie noire suivie du règne de la fratrie durant vingt ans s’affiche.
La question du tourisme est évoquée avec la volonté et l’intention de relancer une activité qui pourrait à moyen et long terme faire de l’Algérie une destination touristique incontournable.
Cependant, il est attendu des dirigeants plus de vigilance pour déjouer toute forme de déstabilisation, un discours sincère en direction de la jeune population qui a du mal à suivre et, par voie de conséquence, à croire en leur pays.
L’indépendance de la justice doit se traduire dans les faits et les innocents ne devraient plus payer pour des crimes qu’ils n’ont pas commis.
Nous avons été nombreux à soutenir la candidature à la présidentielle annulée d’avril 2019 du général-major à la retraite le docteur Ali Ghediri, qui avait défié les promoteurs de la succession à lui-même et pour un cinquième mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, rappelé à lui par le Seigneur le 17 du mois de septembre 2021.
Nous avons également été nombreux à être pour le moins surpris par sa condamnation à quatre ans de prison ferme, pour «participation à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée nationale populaire (ANP)». Une décision largement condamnée par l’opinion publique à la lecture des premières réactions des internautes qui se disent scandalisés, trahis, ne comprenant pour la plupart ni les tenants ni les aboutissants d’une affaire qui restera dans les annales de la deuxième République naissante à laquelle l’homme avait appelé de tous ses vœux. Les observateurs de la scène politique étaient d’avis à ce que le général-major soit innocenté comme le furent l’ex-patron du DRS, Djebbar Mhenna, Ben Hadid et bien d’autres.
Nous invitons, par conséquent, les autorités compétentes à réexaminer le dossier d’un patriote qui a voué toute sa carrière professionnelle au service de l’ANP et de son pays, dont les enfants sont officiers dans cette même institution militaire, petit-fils d’un martyr et enfant de moudjahid. Un monsieur de son envergure n’a absolument rien à faire dans un quelconque établissement pénitencier.
En prévision d’un évènement politique national majeur, à savoir les élections locales, l’heure est plutôt à l’apaisement. Toute une région risque encore une fois de bouder les urnes, ce qui ne saurait être ni dans l’intérêt de l’Etat ni dans celui des populations.
Dans ces moments difficiles porteurs de tous les dangers, il est fait appel à la sagesse des uns et des autres pour poursuivre cette transition politique dans la sérénité, la fraternité et l’union de tous les patriotes afin de parachever l’indépendance acquise au prix de combien de sacrifices et faire de l’Algérie un Etat fort, indispensable et respecté.
Gloire à nos martyrs.
N. A.
Ecrivain (Essonne, France)
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