Rabat actionne ses supplétifs algériens pour divaguer sur Lamamra et Belani
Par Kamel M. – «Je découvre que j’ai un fils jet-setter qui s’appelle Islam et qu’il fait la fiesta à Alger», s’est esclaffé l’envoyé spécial auprès du ministre des Affaires étrangères chargé du dossier du Sahara Occidental, ciblé par un article «excentrique comme seul le Makhzen marocain sait en produire dans les usines à mensonges de ses vénaux», ricane Amar Belani, qui remarque que l’auteur de ce tissu d’affabulations en question intervient au lendemain d’un papier similaire ayant visé Ramtane Lamamra. Ces attaques aussi stupides que stériles lancées à partir de Rabat et Paris à l’encontre de la diplomatie algérienne sont concomitantes à l’offensive algérienne destinée à empêcher l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine, sur instigation du Maroc. C’est, d’ailleurs, parce que cette manœuvre a été contrée par notre pays que le Makhzen s’adonne à ses pratiques puériles habituelles.
Selon les médias de Yassine Mansouri et Abdellatif Hammouchi, les deux nervis de Mohammed VI, l’opération d’éloignement d’Israël de l’organisation panafricaine se serait soldée par un «échec». Les outils de propagande marocains n’hésitent pas, comme de coutume, à déformer la vérité, en affirmant que le chef de la diplomatie algérienne «a été totalement mis en minorité par ses pairs africains», lors de la 39e session du Conseil exécutif de l’Union africaine. Balivernes, puisque selon une liste dont nous disposons, une majorité d’Etats africains ont adhéré à la démarche de l’Algérie contre les douze pays habituellement alignés sur les thèses expansionnistes marocaines sur instigation de la France ou inféodés à Israël. Il s’agit du Tchad, du Sénégal, du Soudan du Sud, des Comores, du Liberia, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, de l’Ouganda, du Burundi, du Rwanda, du Togo et du Cameroun.
«Loin d’être un échec comme le claironnent les médias marocains et leurs supplétifs algériens installés à Paris et à Lille, un courant majoritaire s’est dégagé pour geler le statut d’observateur d’Israël. Les mêmes pays francophones et alliés du Maroc ont voulu forcer la confirmation du statut accordé de manière irresponsable par le président de la Commission de l’Union africaine», souligne une source diplomatique proche du dossier. «Ils ont lamentablement échoué puisqu’une partie des membres composant la majorité silencieuse a proposé de soumettre cette question au prochain sommet de février», précise-t-elle, en révélant que c’est le Maroc, à travers son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a été le promoteur de la candidature d’Israël, en collusion avec le Rwanda et la République démocratique du Congo qui assure la présidence tournante du Conseil exécutif et dont le rôle partial a été décrié».
K. M.
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