Minurso : la Russie et le Kenya souhaitent introduire des «amendements de substance»
La Russie, le Kenya et d’autres pays du Conseil de sécurité de l’ONU souhaitent introduire des «amendements de substance» au projet de résolution sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), devant expirer le 31 octobre, a déclaré, ce jeudi, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani.
Interrogé sur le report du vote sur ce texte prévu initialement mercredi, l’ambassadeur Belani précise à l’APS que la Fédération de Russie et le Kenya (qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre) «souhaiteraient introduire des amendements de substance pour rééquilibrer un tant soit peu le texte».
Ces deux pays, qui ont décidé, mercredi, de briser la procédure de silence qui était observée sur le projet de résolution par le porte-plume américain, «estiment que ce texte est déséquilibré et ne reflète pas la nouvelle réalité» à la suite notamment de la violation flagrante du cessez-le-feu par les forces de l’occupation marocaines, en novembre 2020, dans la zone tampon d’El-Guergarat, ajoute Belani.
Les autres griefs retenus par la Russie et le Kenya concernent l’«absence de transparence et l’approche partiale» dans l’élaboration du texte préliminaire, souligne encore l’ambassadeur. Et surtout, ajoute Belani dans le même contexte, les deux pays contestent le fait que ceux qui ont élaboré ce texte «brouillent les paramètres» du règlement de la question sahraouie qui est, rappelle-t-il encore, «une question de décolonisation qui doit trouver son règlement conformément à la légalité internationale, c’est-à-dire permettre l’exercice par le peuple du Sahara Occidental de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination».
Les consultations au sein du Conseil de sécurité sur le projet de résolution sur la Minurso «devraient en principe reprendre si le porte-plume américain accepte de rouvrir le débat, pour incorporer d’éventuels amendements», ajoute l’envoyé spécial, chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, et le texte sera soumis au vote vendredi.
R. N.
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