Les Français convaincus que Macron provoque des crises pour se faire réélire
Par Mohamed K. – Trop, c’est trop ! Les Français n’en peuvent plus des frasques du trublion Emmanuel Macron qui multiplie les crises avec les partenaires dans le seul but de glaner des voix l’année prochaine, lors de la présidentielle à laquelle il se présentera en tant qu’outsider face aux virulents Le Pen et Zemmour et aux revenants de la droite qui comptent bien profiter de la situation catastrophique dans laquelle se trouve la France pour éjecter le successeur de François Hollande de l’Elysée.
Ces Français se montrent persuadés qu’Emmanuel Macron et son équipe usent d’une «ficelle un peu grosse et un peu usée», provoque des crises diplomatiques «dans tous les sens» et les «accumule» face au Mali, à l’Algérie, aux Etats-Unis, à l’Australie, à l’Europe, à l’Allemagne et, maintenant, à la Grande-Bretagne dont il a fait saisir un chalutier écossais par la gendarmerie française. Une histoire de pêche née du retrait de Londres de l’Union européenne et qui a mis le feu aux poudres entre les deux frères-ennemis.
Des observateurs français n’ont pas manqué de faire remarquer que les médias français ont été mis à contribution pour amplifier une escarmouche et en faire une affaire d’Etat et quasiment un acte de guerre commis par le voisin d’outre-Manche. «Le tout est accompagné de la part de l’Exécutif [français] d’un vocabulaire martial», s’indigne-t-on à droite. Le stratagème d’Emmanuel Macron a fait pschitt si l’on en croit les réactions d’une majorité de Français qui ne croient plus en la capacité de l’équipe dirigeante actuelle à sortir la France de son marasme actuel, certes, aggravé par la crise sanitaire mondiale, mais dont les prémices avaient commencé à se manifester dès la prise de pouvoir par La République en Marche, le parti nouvellement créé pour transformer la carte politique française dominée par le binôme gauche-droite depuis toujours.
L’opinion française égrène les crises sur les plans national et international, lesquelles n’ont jamais été résolues, qu’il s’agisse de la dégradation du niveau de vie des Français, traduite par les longues manifestations des Gilets jaunes, sauvagement réprimées par la police ou des grèves interminables qui touchent les secteurs d’activité sensibles les uns après les autres, sans compter la détresse des travailleurs qui a conduit à de nombreux suicides. Le conflit qui a opposé le pouvoir au personnel soignant s’est soldé par l’abdication de ces derniers, forcés à se faire vacciner faute de quoi ils allaient se voir licenciés après avoir été applaudis pour leur courage face à la pandémie lors du tout premier confinement, début 2020.
A l’étranger, les déclarations provocantes du candidat à sa propre succession en 2022 vis-à-vis de l’Algérie ont conduit au rappel de notre ambassadeur à Paris et à l’interdiction de survol de l’espace aérien algérien par les avions de transport militaire français. Face aux Etats-Unis, c’est un Macron bombant le torse dans un premier temps qui menaçait la première puissance mondiale de «représailles» suite à l’annulation d’une commande de sous-marins par l’Australie. Le président français avait, ensuite, vite fait de mettre de l’eau dans son vin, photographié le dos courbé tentant de convaincre son homologue américain, Joe Biden qui l’écoutait, assis, sans se sentir obligé de se lever, ne serait-ce que par conformité aux usages diplomatiques.
Au sein de l’Union européenne, la France sous Macron reçoit gifle sur gifle en tentant de voler au secours du Maroc où des dignitaires français comptent des demeures et des servants et des servantes à double fonction. La Cour de justice a tranché en faveur de la République sahraouie dans le dossier de la pêche et des accords commerciaux, tandis qu’au Conseil de sécurité de l’ONU, une résolution défavorable au Makhzen a été votée sans que Macron et sa diplomatie aient pu faire quoi que ce soit qui soulage un tant soit peu la douleur de la cinglante gifle que son protégé Mohammed VI a reçue à New York.
M. K.
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