La création d’un ministère de la Vérité par l’imposteur gouvernement Macron
Une contribution de Khider Mesloub – Le pouvoir macronien sombre-t-il dans l’obscurantisme pour éprouver le besoin d’instituer une Commission intitulée «Les Lumières à l’ère numérique», en vue de redonner de l’éclat à sa gouvernance ternie par l’imposture et gouvernée par l’opacité. Cette opacité est incarnée actuellement par l’occulte Conseil de défense, véritable cabinet noir au sein duquel siègent de ténébreux ministres et généraux animés de sombres projets, à observer l’interdiction faite aux membres de divulguer quelque information relative aux délibérations soumises au secret défense.
Selon l’Elysée, cette commission sera chargée de «mesurer les dangers du numérique sur la cohésion nationale et nos institutions afin de mieux y faire face», avec comme objectif la fixation d’un canevas épistémologique du raisonnable et du vrai. (On croirait lire une prédication civique rédigée par un obscur missionnaire laïc en guerre contre les «forces du mal» menaçant la foi républicaine française bourgeoise).
Des pistes de réflexion pour converger vers les réflexions pistées
La vérité surgit toujours de l’obscurité dans laquelle les puissants s’efforcent malaisément de la cantonner pour lui éviter d’éclater au jour. En quelques petits mots, le gouvernement Macron dévoile l’objectif de cette commission : protéger la cohésion nationale et les institutions des dangers… de la dissidence, contestation, subversion, de l’insurrection, toutes entrées en activité volcanique dans une éruption sociale subversive, ces dernières années, illustrées par le mouvement des Gilets jaunes et des anti-pass. A la vérité, cette commission n’a aucune vocation pédagogique. C’est un instrument inquisitorial destiné à l’endiguement du déferlement des vagues de dissidence enregistrées sur tous les fronts de la vie sociale, notamment médiatique.
Pour ce faire, cet organe d’Etat de contrôle de la pensée aura pour mission de préparer «des propositions complètes dans le champ de l’éducation, de la régulation de la lutte contre les diffuseurs de la désinformation en ligne». En résumé, cette commission a pour dessein de proposer des pistes de réflexion pour converger vers les réflexions pistées, autrement dit au contrôle de la pensée, à la pensée contrôlée.
Cette instance de moralisation des esprits sera donc chargée de débusquer les «fausses informations» circulant sur Internet et de faire des propositions au gouvernement pour lutter contre le «complotisme». Cette entité inquisitoriale est composée de 13 «scientifiques» pour qui la science acquiert sa véracité et l’information conquiert sa validité exclusivement de l’Etat, autrement dit du gouvernement Macron, le tout puissant omniscient et omnipotent président jupitérien, qui n’est pas un simple dieu, mais le roi des dieux en matière de gouvernance et de connaissance, en fait d’instruction pédagogique et médiatique.
Radicalisation et fanatisation de l’Ayatollah Macron
A cet effet, l’Ayatollah Macron en voie de radicalisation, fanatiquement mobilisé dans une opération d’éradication de toute pensée politique et scientifique hérétique, pour protéger son tyrannique régime sanitaro-sécuritaire vacillant, a fixé quatre objectifs à ses pasdarans, ces Gardiens de la République bourgeoise laïque et impérialiste française, en charge de la défense de l’orthodoxie économique libérale dégénérée. Le premier vise à «définir un consensus scientifique […] sur l’impact d’Internet dans nos vies». Le second consiste à «formuler des propositions» touchant à la fois à l’éducation, à la prévention, à la régulation et à la judiciarisation des «entrepreneurs de haine» en ligne (entendre : haine antisystème, qu’il faut donc museler. Car la haine raciste, notamment anti-arabe et antimusulmane, actuellement virulente depuis le démarrage de la campagne électorale présidentielle dominée par la rhétorique zemmourienne pestilentielle, n’est nullement visée. Aussi continuera-t-elle, dans cette France imbibée de nouveau d’esprit de Vichy où viennent se ressourcer les nostalgiques néocolonialistes et pogromistes, à être diffusée librement sur les chaînes de télévision et les ondes des radios françaises. Troisième objectif : «proposer de nouveaux espaces communs» en ligne promouvant «la démocratie», «la citoyenneté» et le «collectif». Enfin, la commission devra «développer une analyse historique et géopolitique» des menaces internationales auxquelles la France est aujourd’hui exposée sur Internet.
D’aucuns, non sans ironie, l’ont baptisé «ministère de la Vérité», en référence au chef-œuvre 1984 rédigé par le romancier George Orwell. Car, sous couvert de lutter contre le complotisme, l’objectif de la commission consiste à imposer La Vérité officielle conçue par les élites politiques, médiatiques et intellectuelles d’obédience macronienne, c’est-à-dire la Macronie bourgeoise, cette religion décatie du capitalisme français décadent qui ne souffre aucun schisme politique, hérésie économique, hétérodoxie scientifique, dissidence informationnelle (taxée de complotisme). La République laïque bourgeoise française ressemble à ces religions dont les temples hissent encore leurs splendeurs architecturales, mais dont le culte se réduit à des incantations proférées dans le désert, faute de base sociale religieuse disparue du fait de l’extinction de la foi. En vrai, plus aucun Français n’adhère à l’idéologie rancie «re-poubelle-icaine» française dispensée par une classe dirigeante moralement corrompue, politiquement décadente.
De fait, par l’institutionnalisation de cette commission, cela revient à considérer la population française comme une masse inculte ayant besoin d’être éclairée par un aéropage d’esprits cultivés triés sur le volet par le brillantissime pouvoir macronien, renommé pour être composé d’éminents intellectuels mondialement reconnus pour leur érudition encyclopédique et leur indépendance d’esprit.
Globalement, cette instance épistémologique moralisatrice sera chargée de départager le vrai du faux, autrement dit de dicter Sa vérité scientifique et informationnelle fondée sur l’indiscuté et indiscutable paradigme gouvernemental macronien, réputé pour son éthique en politique (cette science des mœurs républicaines œuvrant à l’adoucissement des comportements et à la perfection des conduites civiques, en d’autres termes à la chloroformisation des consciences) et pour sa morale économique philanthropique (œuvrant, comme tout le monde le sait, pour le bonheur de l’humanité, les 1% de la population mondiale, ces Elus de dieu-capital, amis et parrains de Macron, au profit desquels il gouverne – spolie – la France).
Moralisation de l’information ou asservissement de la population ?
Curieusement, ce soudain intérêt pédagogique (idéologiquement inquisitorial) des puissants d’éclairer les populations, censément perverties par les réseaux sociaux complotistes, se manifeste également parmi les dirigeants des plateformes, notamment Facebook, YouTube, Twitter, désireux également d’orienter et d’encadrer les débats scientifiques et politiques dans une optique méthodologique officiellement garantie par les seules autorités gouvernementales. Ce souci pédagogique de moralisation s’exprime aussi au sein de la corporation médiatique, aux revenus alimentés essentiellement par les subventions de l’Etat français, instance journalistique renommée pour son impartialité analytique, son indépendance professionnelle, la scientificité de ses articles élaborés avec des outils conceptuels maniés avec une conscience déontologique soucieuse de l’épanouissement intellectuel du lectorat et, surtout, de la Vérité, c’est-à-dire celle de ses patrons, ses maîtres, les puissants détenteurs du pouvoir économique et médiatique.
Judiciarisation de toute dissidence politique et informationnelle
A l’évidence, cette commission macronienne, sous couvert d’assainissement scientifique de l’information supposément vérolée, vise en réalité à promouvoir un processus législatif de judiciarisation de toute dissidence politique et informationnelle. En d’autres termes, dans cette période d’exacerbation de la lutte des classes et de radicalisation des mouvements sociaux, elle a pour dessein de criminaliser la pensée antisystème, le militantisme politique radical, la presse alternative, par l’inscription de la dissidence politique dans le Code pénal. Et, concomitamment, dans cette phase d’aggravation des tensions internationales et de préparatifs de guerre, de «développer une analyse historique et géopolitique de l’exposition de la France aux menaces internationales», prétextes à l’embrigadement des esprits par la propagation virale de l’idéologie de l’union nationale et ses succédanés : discours populiste, rhétorique xénophobe, posture néocoloniale, politique impérialiste, abondamment répandus actuellement au sein des instances dirigeantes et médiatiques françaises.
Preuve de la volonté d’encadrement totalitaire de la pensée, le président de cette commission macronienne, le sociologue Gérald Bronner, a évoqué la possibilité d’instaurer un conseil scientifique qui, à l’instar du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en charge notamment de la répartition du temps de parole (et de la partition politique consensuelle que doivent jouer, dans le concert médiatique dirigé par le chef d’orchestre le capital, tous les politiciens pour pouvoir s’exhiber à la télévision), endosserait l’exécution de la même mission de surveillance policière avec les scientifiques, sélectionnés en fonction de leur célébrité mais, surtout, leur inféodation aux entreprises (pharmaceutiques, pétrolières, etc.), et leur proximité obséquieuse avec les instances gouvernementales élyséennes. Assurément, cet instrument étatique de contrôle politique constituera un efficace moyen d’élimination de la pensée dissidente par l’institutionnalisation d’un «consensus scientifique paradigmatique» imposé par l’Etat macronien dogmatique, exclusif détenteur et dispensateur de l’imprimatur de la Vérité authentiquement certifiée.
Sans conteste, le gouvernement Macron vit dans une mentalité d’assiégé face à ce qu’il considère comme une entreprise de déstabilisation menée sur tous les fronts par la «antivax», les «anti-pass», en résumé les «complotistes» et les Gilets jaunes, pour affaiblir sa glorieuse politique sanitaire appuyée par un service de santé performant, une infrastructure hospitalière profusément équipée, une stratégie thérapeutique scientifiquement éprouvée et démocratiquement approuvée, pour démolir sa progressiste politique économique fondée sur «la justice sociale et le bien-être des citoyens». En effet, le gouvernement absolutiste macronien cultive une mentalité d’assiégé. Cette approche défensive et pessimiste est symptomatique d’une fièvre obsidionale qui s’est emparée du régime macronien en plein déclin.
Le régime est persuadé d’être entouré d’adversaires, encerclé d’ennemis tapis au sein du pays. Ce faisant, à ses yeux cernés par la peur obsidionale virale, tout récalcitrant aux mesures coercitives, tout citoyen ne s’alignant pas sur l’agenda sanitaro-sécuritaire du gouvernement devient potentiellement dangereux, un dissident, un ennemi qu’il convient, non de convaincre, faute d’arguments scientifiques probants, mais de vaincre par la peur, voire la terreur. Or, on ne gouverne pas un pays par la peur et la terreur. Ni avec des imaginaires politiques paranoïaques. Ni avec les «tribunaux inquisitoriaux scientifiques» ou les officines étatiques de censure et de bannissement. C’est un signe de fragilité gouvernementale, de fébrilité sécuritaire, de nervosité politique. Une illustration de fin de règne, d’extinction du régime républicain français !
Inquisition rime avec réquisition, perquisition des consciences
Avec Macron, cette politique obsidionale prend une dimension obsessionnellement pathologique. A trop cultiver le délire d’accusation complotiste, le gouvernement Macron a fini par perdre le sens des réalités. Corrélativement, à s’aliéner et à radicaliser la population française, exaspérée par les accusations de complotisme portées sans cesse contre les dissidents de la gestion sanitaire gouvernementale, les opposants des politiques antisociales de Macron, ces nouveaux refuzniks de la France totalitaire. Une France soumise périodiquement au Goulag confinatoire, cette politique de confinement pénitentiaire transformant le pays en camp de travail, unique dernier droit accordé aux citoyens-esclaves affublés de la muselière sanitaire de rigueur, condamnés à travailler sans bénéficier d’aucune liberté de circulation, ni de distraction du fait de la fermeture discrétionnaire de tous les lieux de vie (cafés, restaurants, cinémas, théâtres, salles de sport, organismes de tourisme).
Nul doute, le pouvoir Macron est en proie à une névrose dénommée complexe de Massada, la citadelle assiégée, symptôme de fin de règne. Le complexe de Massada du régime macronien se manifeste par son autisme politique orgueilleux, son enfermement sanitaro-sécuritaire jusqu’au-boutiste, appuyés sur sa certitude fanatique d’être l’unique détenteur de la «vérité thérapeutique» fondée sur les seringues vaccinales et les camisoles de confinement pénitentiaire, face à l’ensemble du peuple français animé uniquement, selon le pouvoir de Macron, par l’ignorance scientifique, égaré de surcroît par les réseaux sociaux administrés par des complotistes.
Et ce n’est pas par pur hasard que les accusations de complotisme aient pris de l’importance à notre époque moderne hautement numérisée. De nos jours, les médias dominants, autrement dit les médias consensuels défenseurs de la «vérité étatique et capitalistique», c’est-à-dire la parole divine des gouvernants et des grands patrons du CAC 40, sont concurrencés par les réseaux sociaux animés directement par des femmes et hommes du peuple d’en bas, porteurs d’informations alternatives, par ailleurs inscrits dans une dynamique de purification idéologique et de démystification médiatique.
Assurément, l’avènement du numérique a bousculé le rapport à l’information, en particulier, et à la connaissance, en général. Avec la popularisation numérique de l’information et des connaissances savantes, la défiance, longtemps exprimée de manière latente, a pu se développer vis-à-vis des médias traditionnels dominants et des entités scientifiques officielles stipendiées, avec une critique portant sur leur orientation idéologique dans l’interprétation et l’analyse de l’information pour les médias, leurs connivences avec les firmes pharmaceutiques, pour les scientifiques et médecins (avec la pandémie de Covid-19, les scientifiques se sont discrédités par leur incurie, leurs mensonges et, surtout, leur arrogance).
Nul doute, la classe dominante française (occidentale) a perdu la bataille de l’endoctrinement idéologique depuis l’effritement de son monopole sur l’information, favorisée par la démocratisation des réseaux sociaux. Et sa science vénale est désormais questionnée, contestée, réfutée par un peuple massivement instruit, doté de l’esprit critique, donc capable de faire du «popperisme», comme Jourdain faisait de la prose, sans le savoir. En effet, les nouveaux esprits sceptiques s’inspirent, intuitivement, de la pensée relativiste de Karl Popper pour qui il faut avoir la possibilité de réfuter un énoncé scientifique pour que ce soit vraiment de la science.
Avec les gouvernants actuels des pays occidentaux décadents, notamment le gouvernement Macron, nous ne sommes plus dans la théorie de la réfutation scientifique, mais la falsification médicale par les industries pharmaceutiques qui imposent leur «vérité» scientifique mercantile irréfutable.
Pis, avec les pouvoirs occidentaux totalitaires en pleine ascension, en particulier de la France marquée par le durcissement autoritaire et l’extrême-droitisation de la pensée illustrée par son racisme décomplexé et sa violente agressivité anti-arabe et antimusulmane assumée, nous sommes rentrés, à la faveur de la pandémie de Covid-19, dans l’ère du «jdanovisme sanitaro-sécuritaire» : la division du monde en deux camps thérapeutiques, marquant la bipolarisation de la population entre les partisans doctrinaires officiels de l’idéologie vaccinale, et les dissidents adeptes de la liberté thérapeutique. En réalité, entre les classes dirigeantes, fanatiques, sectatrices du discours «pharmacologique» et sécuritaire, et le peuple, tenant du scepticisme scientifique, du doute méthodique, partisan de la résistance à la tyrannie gouvernementale et pharmaceutique mondiale.
Au temps de la glorieuse dictature stalinienne, la doctrine de Jdanov, père du réalisme socialiste en matière de production artistique, était érigée en dogme politico-culturel (comme la thérapeutique vaccinale est érigée par les pays occidentaux en dogme médical). Le jdanovisme incarnait l’idéologie culturelle officielle du régime soviétique, défendue par Andreï Jdanov qui exerçait une censure féroce contre toute production artistique s’écartant du «politiquement correct» (comme le «vaccinalisme», érigé en dogme par les zélotes gouvernementaux adorateurs des firmes pharmaceutiques divinisées, exerce sa censure contre toute thérapeutique médicale curative et prophylactique désormais décriée, pourchassé, excommuniée comme une hérésie scientifique, comme les professeurs Didier Raoult et Christian Perronne en ont fait les frais).
Les nouveaux dissidents de l’Occident décadent
Au reste, seul ce discours dominant officiel a droit de cité dans la démocratie totalitaire de Macron. Les opposants actuels aux mesures liberticides, ces refuzniks, incarnent la dissidence. Ce sont les nouveaux Dissidents de l’Occident, surveillés et bannis des espaces publics comme des réseaux sociaux.
L’histoire est truffée de ces impostures érigées en vérité. Et de vérités longtemps réduites à des impostures (aujourd’hui désignées par les gouvernants sous la locution accusatoire de «théories complotistes»), avant de triompher historiquement. Galilée était fausseté aux yeux des pouvoirs absolutistes royal et ecclésiastique avant de devenir certitude scientifique aux yeux du savoir universel. «Et pourtant elle tourne», avait-il lancé à ses détracteurs du tribunal de l’inquisition adepte fanatique de la théorie géocentrique.
Sans conteste, en France (comme dans la majorité des pays capitalistes occidentaux en déclin), avec l’introduction d’Internet, en général, et la généralisation des réseaux sociaux, en particulier, une nouvelle ère a émergé : celle de la défiance systématique à l’égard de la pestilentielle pensée dominante et du prostitutionnel discours journalistique. De là s’explique l’affolement des gouvernants occidentaux et des puissants capitalistes, assistant à la débâcle de «leur connaissance scientifique» vénale et de leur «vérité bourgeoise» informationnelle et politique, vilipendées et répudiées massivement par «leurs» peuples dotés d’esprit critique et galvanisés par leur tempérament rebelle, chauffé à blanc par le durcissement autoritaire des gouvernants apeurés par l’imminence de leur fin de règne.
K. M.
Comment (15)