Grande satisfaction chez les journalistes après le limogeage d’Ammar Belhimer

Belhimer limogeage
Ammar Belhimer. PPAgency

Par Abdelkader S. – Autant la nomination d’Ammar Belhimer à la tête du ministère de la Communication avait étonné les journalistes, autant son limogeage est loin d’être une surprise. La décision a, à vrai dire, été prise il y a de cela plusieurs semaines, et le président Tebboune, autres priorités obligent, attendait le moment propice pour la rendre publique. Véritable erreur de casting, Ammar Belhimer fait partie du dernier carré des éléments inféodés à l’ancien patron de la sécurité intérieure, actuellement incarcéré pour haute trahison et dégradé au rang de simple soldat au vu de la gravité des accusations pour lesquelles il a été arrêté et jugé par le Tribunal militaire de Blida.

Ammar Belhimer quitte donc le ministère en laissant derrière lui une piètre image tant professionnelle que morale. Il aura surtout soufflé sur le régionalisme le plus abject et le copinage, plaçant à la tête des institutions relevant de son département des personnes incompétentes soit issues de sa wilaya, soit habituées aux soirées arrosées dans un appartement d’Alger-Centre avant qu’un accident de l’histoire ne le hisse à la fonction dont il a fait un levier pour achever de cadenasser le paysage médiatique et de clochardiser la corporation. Des journalistes qui ont pris sur eux de l’entretenir de la situation désastreuse dans laquelle se trouve leur titre, jadis prestigieux, sont sortis de son bureau sidérés par le degré d’animosité qu’il nourrit à l’encontre de ses «confrères» à l’encotre desquels il a, sans scrupule aucun, lancé des accusations à l’emporte-pièce.

L’ancien directeur de la communication du panel confié à Karim Younes, poussé également vers la porte de sortie quelque temps à peine après sa nomination tout aussi controversée à la médiature de la République, lègue à la presse un code pénal bis, censé réguler les modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne et qui devrait, selon toute logique, être revu de fond en comble. Cela fait partie des revendications des journalistes dont des représentants ont rencontré le président de l’Observatoire national des droits de l’Homme récemment, auquel ils ont soulevé un certain nombre de problèmes soit créés par le désormais ex-ministre, soit aggravés par son inertie, voire sa volonté de verrouiller la parole.

Ammar Belhimer était le vestige d’une séquence politique courte, mais chargée, qui a conduit le pays droit vers une crise profonde que les dirigeants actuels s’emploient à solutionner, mais dont la tâche est rendue difficile par les considérations subjectives qui ont présidé au choix de certains responsables, à tous les niveaux, et qui retardent, quand ils n’empêchent pas carrément, les efforts déployés aux fins de sortir le pays du marasme dans lequel l’ont plongé de nombreux facteurs induits par la gouvernance calamiteuse de l’ancien clan présidentiel, durant et après la déchéance de Bouteflika. Ammar Belhimer en est une des séquelles.

Le nouveau ministre aura la lourde charge de sauver un métier de l’extinction : journaux pléthoriques croulant sous des dettes abyssales – certains à hauteur de plusieurs centaines de milliards – auprès des imprimeries de l’Etat, publicité institutionnelle convoitée par des intrus prédateurs, paysage audiovisuel chaotique et au contenu médiocre, presse électronique foisonnante et échappant à tout contrôle – au sens éthique du terme –, censure persistante, etc. Autant dire que Mohamed Bouslimani a du pain sur la planche et qu’il devra emprunter le chemin inverse de celui que son prédécesseur a choisi de suivre s’il veut sortir ce secteur sensible de son marasme, dans ce contexte marqué par une guerre de nouvelle génération déclarée à notre pays par au moins trois Etats, dont l’existence est rappelée par le chef de l’Etat et le chef d’état-major de l’armée à chaque fois que l’occasion leur en est donnée et face à laquelle le maintien dans sa fonction d’un ministre inapte serait fatal.

A. S.

Comment (21)

    Anonyme
    14 novembre 2021 - 11 h 47 min

    N’est ce pas cet énergumène (ou je me trompe ?) qui quémandait auparavant un visa à la France et qui une fois bombardé ministre nous la jouait (za3ma !) anti-français et méprisait ses anciens collègues ? Plus dure sera sa déchéance et sa relégation dans les poubelles.

    Sinon C’est quoi le Plan ?
    13 novembre 2021 - 11 h 36 min

    ZID ou BOUZID, Franchement je m’en Fiche un Peu.
    Sinon, c’est Quoi le PLAN pour le Secteur de la COMMUNICATION…
    C’est tout ce qui m’intéresse…
    Parce que si c’est le même qu’avant c’est s dire RIEN…
    On est pas sorti de la GHARGA..

    yanis
    13 novembre 2021 - 9 h 49 min

    Bienvenue à la grande poubelle de l’histoire.Au suivant.

    Mohand Assam
    13 novembre 2021 - 1 h 01 min

    Son seul projet était d’assassiner les rescapées de la décennie noire. C’est la preuve magistrale que l’habit ne fait pas le moine. Tristesses, désolation et désillusions.

    Zemoura
    13 novembre 2021 - 0 h 48 min

    Il était temps … tant mieux, je suis très content !
    Il faut revoir toute les atributions d’agréement qui ont été délivré de fond en comble … d’autres journaux en lignes attendent toujours leurs agréements …
    La levée du bouclié à l’encontre d’un journal en ligne en langue étrangère : AP
    Nettoyage « des restes » au ministère de la communication, APS et journaux Gouv !
    J’espère que Belhimer ne sentira pas comme ça ….

    Anonyme
    12 novembre 2021 - 18 h 42 min

    Bonne soirée et c’est encore une excellente décision du président de la république teboune comme quoi il est à l’écoute des journalismes et Belhimer il est comme beaucoup d’âne qui n’ont pas de l’humilité quand ils ont des postes de responsables et ils veulent être le calife à la place du khalife.
    La communication en voulant faire taire ça ne peut pas fonctionné .
    PS: il faut continuer la chasse des résidus de la clique de boutestrika la pire des calamités que l’Algérie elle â eu depuis l’indepondance.

    M & Mss
    12 novembre 2021 - 15 h 54 min

    Bonjour,
    N’oublions pas que les journaux qui ne se vendent plus et détiennent des dettes abyssale font également partie impregnante du décor de base d’un ancien monde qui ne veut pas mourir.
    Le café du coin, la cigarette et le journal .
    Je suggère de changer le système et que chaque journal fussent il esthétique oh pardon etatique ferme dès que le remboursement de sa dette à atteint le point de non retour.
    Pour en revenir à ce limogeage, le nouveau ministère de la communication anciennement belhimer doit plutôt axé ses démarches dans le seul but est l’attractivité du pays .
    À l’ère de l’Internet ou tous le monde possède un téléphone portable, la presse papier doit disparaître.
    Il faut également penser à l’écologie.
    À bon entendeur..

    Abou Stroff
    12 novembre 2021 - 15 h 18 min

    « Grande satisfaction chez les journalistes après le limogeage d’Ammar Belhimer » titre A. S..
    je pense que le limogeage de belhimer, comme la mise au rebut du fakhamatouhou déchu, comme l’emprisonnement d’une multitude d’escrocs, etc. ne doivent pas nous empêcher de reconnaitre que ces hurluberlus n’ont été que les serviteurs (qui se sont servis, en passant, selon la logique de fonctionnement du système qu’il servait) du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, système qui fonctionne de la même manière malgré le départ des gus sus-cités.
    en termes crus, tant que le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation n’aura pas été dé-construit pour laisser place à un système basé sur le travail et uniquement le travail (qui permet de valoriser les compétences et de les placer là où elles peuvent servir la société dans son entièreté), des belhimer, des fakhamatouhou, des escrocs partiront pour être remplacés par de nouveaux belhimer, de nouveaux fakhamatouhou , des nouveaux escrocs et la boucle sera bouclée sans que nous puissions prendre une quelconque tangente pour nous désembourber de la gadoue dans laquelle nous pataugeons depuis des décennies.

      Argentoi
      12 novembre 2021 - 17 h 33 min

      Abou Stroff caisse de résonance façon critique !

      Anonyme
      12 novembre 2021 - 21 h 46 min

      @Abou Stroff
      12 novembre 2021 – 15 h 18 min

      En effet rien de nouveau

    DZIRI
    12 novembre 2021 - 14 h 43 min

    Toutes les décisions qui se prennent sont l’aboutissement de la confusion qui règne entre le Journalisme et le Militantisme.Tant que la presse est aux mains des militants-journalistes on ne s’en sortira jamais.

    rabah
    12 novembre 2021 - 12 h 29 min
    Raïna
    12 novembre 2021 - 12 h 21 min

    Son limogeage ne peut-être que saluer,mais la question qui se pose est la suivante:
    Qui l´a nommé et dans quel but?
    Hélas il semblerait qu´il y a encore des personnes qui de part leurs fonctions
    s´octroient certains pouvoirs qui vont au delà de leurs prérogatives,je doute fort que ce soit le président qui nomme son premier ministre et que ce dernier nomme par la suite son gouvernement,il y a toujours un pouvoir occulte qui est en place,composés de certains traîtres qui prennent des décisions contre productives au détriment de l´intérêt du peuple et du pays et ce sont ces mêmes traîtres qui portent atteinte à notre intégrité et à notre sécurité et qui entachent nos institutions et nos services de sécurité.

      Anonyme
      13 novembre 2021 - 15 h 12 min

      Belhimer ira cuver son whisky dans la poubelle de l’histoire.

    Mellah hocine
    12 novembre 2021 - 12 h 01 min

    Un ministère de la communication , pour communiquer quoi ? Et lorsqu’on installe pareil personnage , plus rien de communicatif .
    La communication commence par une personne rassurante , souriante et aimable . Des caractères moraux indispensables pour convaincre . Ceux qui ont fait du marketing doivent le savoir . Il faudrait placer «  un beau gosse » comme on dit chez nous.
    Ricanant a la face de l’assistance , l’ex ministre prend de l’air en le brassant par la meme occasion , malheureusement c’est le cas de pas mal de ministres de l’actuel gouvernement . Lorsque la légitimité et la formation adequate font défaut , c’est le comportement habituel de toute personne ayant des capacités limitées.
    Ce depart libérera Inévitablement un secteur plongé dans un tunnel , tres mal éclairée, ce qui permettra a la corporation d’exprimer sa vraie valeur et tout le monde y gagnerait.

    LA DIPLOMATIE EXPLIQUÉE AUX ALGÉRIENS
    12 novembre 2021 - 11 h 02 min

    (…) La compétence, le charisme, le génie, la créativité,…sont combattus et exclus du pouvoir! bref, tout ce qui participe au développement d’une Nation a été jeté à la poubelle. Et on le voit bien en observant ces « ministres » et « députés » et autres « hauts responsables ». Leur médiocrité, leur effacement et leur manque de charisme sautent aux yeux (ainsi que leur mépris du peuple à qui ils transmettent le mépris dont ils sont eux-mêmes les victimes). Soumission et absence de personnalité sont les seuls critères pour accéder aux hautes fonctions! . Cette stratégie a ruiné l’Algérie. Persister dans l’erreur n’est pas la solution. Il est urgent que cela change
    DÉFINITION « FORCES VIVES DE LA NATION » : CITOYENS PARTICIPANT À AMÉLIORER LE PAYS PAR LA VIGUEUR DE LEURS ENGAGEMENTS, QUELS QU’EN SOIENT LES SECTEURS (ÉCONOMIE, SOCIAL, ÉDUCATION, SPORT, TECHNOLOGIE, RECHERCHE,..)

    il faut regarder la lune, pas le doigt !
    12 novembre 2021 - 9 h 49 min

    Moi c’est depuis le début de sa désignation que j’ai été offusqué, mais là je crois qu’on est en train de tirer sur le pianiste en oubliant ceux qui l’ont désigné, nommé, choisi pour prendre en charge ce secteur stratégique ! Il y a une proverbe chinois qui dit : « lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » , avec tout le respect que je dois aux lecteurs de Algérie Patriotique.

    Anonyme
    12 novembre 2021 - 9 h 21 min

    On finit toujours dans les poubelles de l’histoire quand on confond un concitoyen a un ennemi.

    anonyme
    12 novembre 2021 - 9 h 21 min

    Ne vous en faites pas pour lui. Il va aller finir sa vie à Nice ou Saint Trop, loin de la misère et de la saleté ! (…)

    Anonyme
    12 novembre 2021 - 9 h 12 min

    Rien de nouveau sous le soleil. Un fusible a sauté, et alors? on le remplacera par autre en plomb et à fort ampérage. Le corolaire de démocratie est la responsabilité: un homme politique porte la responsabilité de son action parce qu’il est en capacité de l’assumer librement. Ici on a affaire à un pantin qui exécutait les ordres (…) et servait ses maitres. (…)

    Trafalgar
    12 novembre 2021 - 8 h 54 min

    Voilà ce qui arrive à tous ceux qui ont tourné casaque à leur copains de profession qu’ils ont fréquenté dans la dignité et l’éthique , attirés par les sirènes du pouvoir , le confort matériel, mais qui ont perdu toute l’aura que doit avoir tout citoyen digne devant son prochain.

    Belhimer est l’exemple même de ces milliers d’opportunistes inconscients qui ont dévié l’Algérie de son programme orienté vers le progrès, et l’amour du pays.

    Au suivant !

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