Aux sincères et honnêtes et à ceux qui préfèrent vivre dans l’ignorance
Une contribution d’Amar Djerrad – «Le vrai honnête homme est celui qui ne se pique de rien.» (La Rochefoucauld.) Cet homme-là n’attend ni les satisfecit ni les rétributions. Sa vertu l’oblige à être raisonnable, à dire la vérité et à faire preuve de loyauté avec un sens du devoir bien accompli, souvent au détriment de ses propres intérêts. Cela crée des inimitiés, de l’aversion, mais l’honnête homme finit par convaincre les bonnes consciences en les ralliant. «Personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité.» (Platon.)
Il y a des hommes ou des personnalités qui ont marqué le monde, un pays, une communauté ou une cause, favorablement ou de façon détestable qu’il faut souvent évoquer, car ils sont des exemples ou des leçons qui dictent des conduites à tenir dans la vie.
Notre homme, ici, pour la France, se nomme Jean-Marie Le Pen, une personnalité politique remarquable, voire éclatante qui a marqué le paysage politique de la France des dizaines d’années durant à partir de son Front National, devenu Rassemblement National que dirige désormais Marine Le Pen.
Certains Français, en particulier de la doxa (ou «l’establishment»), le considèrent comme xénophobe, sulfureux, antipatriote, voire «négationniste» à l’opposé d’autres qui le voient plutôt honnête et patriote par ses engagements francs défendant les intérêts de son pays, en priorité, tout en s’assumant. A propos de l’immigration non contrôlée, clandestine ou «massive», il répond ainsi à Riposte laïque (rapporté par Algeriepatriotique du 17 nov. 2019). Il dit «craindre» pour sa «civilisation mortelle» si la France «accepte d’ouvrir toutes grandes les portes de la cité» au risque d’être «submergée» et «éjectée de l’histoire». Alors, soyons honnête, qui donc de tous les autres pays accepte chez lui ce que Le Pen craint encore pour le sien à l’âge de 93 ans ; à l’orée de sa vie ? La sagesse veut que ce que l’on refuse pour soi, on ne l’impose pas à autrui !
Nous le citons à bon escient pour son parcours militant et comportement «atypique», pour les tenants du pouvoir, parce qu’il dit presque tout, sans crainte, en exprimant des vérités qui incommodent, qui déroutent les manipulateurs, les fossoyeurs et les bellicistes, tout en anticipant les risques d’une politique ou d’une action qui se réalise souvent avec le temps.
Il a subi l’outrage et l’injure pour ses engagements sincères et patriotiques. Il est celui qui assume la vérité, qui réfute les arguments complotistes, qui s’interdit l’ingérence, qui ne cesse de se déclarer non raciste et positiviste.
Il est pour la majorité des Arabes celui qui a pris des positions franches et courageuses dans les guerres contre l’Irak, la Syrie, la Libye et le Mali, en particulier, au moment où l’Occident, dont la France, avec le concours des monarchies arabes, aidés de leurs formidables machines médiatiques de propagande, battent les tambours de la guerre. Dans une interview pour le même média (Algeriepatriotique du 10 juillet 2014), il a déclaré : «J’ai eu, vis-à-vis de l’Irak et, d’ailleurs, de la Libye, des positions inverses de celles de nos dirigeants de droite et de gauche. (…) Mais, enfin, encore une fois, dans ces pays régnait un ordre relatif qui était plutôt progressiste au point de vue social et maintenant ce sont la misère, les explosions de bombes, c’est un chaos sanglant. (…) Je pense que ce sont les Etats-Unis qui poussent au renversement de ces gouvernements (…) et à l’établissement d’une anarchie qui doit bénéficier à quelqu’un. (…) Je crois que la France n’a que des inconvénients à subir à cause de ce genre de politique, et le rôle joué dans l’affaire de la Libye me paraît hautement critiquable. (…) Il faudrait d’abord que les gens qui dirigent la France s’occupent des affaires de la France avant de s’occuper des affaires des autres. Ensuite, je pense que le rôle qu’a joué la France, en relais probablement de la politique américaine dans ce pays, a été maléfique (…) [quant au rôle de Bernard-Henri Lévy] c’est un pousse au crime. (…) Ce philosophe autoproclamé… essaie de mettre le feu un peu partout en s’en protégeant quand même. (…) Je n’ai aucune estime pour ce personnage.»
Le rappel de cet article sur Le Pen et son Front National nous semble utile pour mettre les vérités au jour que refusent certains par peur de devoir l’assumer après leurs mensonges. «Les vérités qu’on aime le moins à apprendre sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir.» (Proverbe chinois.)
Il appartient à chacun de juger, en toute conscience, loin de la propagande des décideurs et de leurs «média-mensonges» orientés.
A. D.
Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
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