Les pertes françaises après l’interdiction du survol de l’espace aérien algérien
Par Mohamed K. – Un site français spécialisé dans l’actualité militaire et géopolitique a révélé les pertes subies par la France suite à l’interdiction de survol de l’espace aérien algérien décidée par les autorités algériennes début octobre dernier. Dans un article sourcé, intitulé «Barkhane : l’interdiction de survol de l’Algérie par les avions militaires français a déjà coûté plusieurs millions d’euros», Opex360 indique que «ces dernières semaines, six unités de la force française Barkhane ont été relevées dans le cadre de la réorganisation du dispositif de cette dernière, lequel repose sur cinq Groupements tactiques désert [GTD] et un groupement commando».
Le journal en ligne, qui donne les détails des changements opérés par l’état-major de l’armée française dans ses effectifs et sa stratégie dans la région subsaharienne, explique que la décision algérienne «a évidemment un impact sur les opérations françaises au Sahel, les avions de transport de l’armée de l’air et de l’espace étant bien obligés de contourner l’Algérie, ce qui allonge le temps de vol et accroît la consommation de kérosène». Opex360 fait parler un général français qui affirme que «la durée de chaque rotation vers la bande sahélo-saharienne est rallongée de 2 heures à 2 heures 30». «Pour conserver la charge utile offerte par les A400M, nous procédons à une escale à Dakar», a souligné, pour sa part, le chef d’état-major de l’armée de l’air, selon le site qui rappelle que cette révélation a été faite devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense.
Le haut gradé français a évalué à «plusieurs millions d’euros» le surcoût de ces adaptations de trajectoire, sans préciser le montant exact de la facture, note Opex360, tout en relevant qu’aucune estimation n’a été communiquée «cette année» par la ministre française des Armées, alors que les surcoûts de l’opération Barkhane avaient été évalués à 911 millions d’euros en 2020. «Quoi qu’il en soit, cette interdiction du survol de l’Algérie faite aux avions militaires français va-t-elle durer ?» s’interroge enfin le site français, sans donner de réponse.
M. K.
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