Sans les Arabes
Par Amar Djerrad – La question palestinienne ne saurait être réglée par les Arabes. Il devient impossible, voire dangereux pour eux qu’ils prennent en charge le problème de colonisation de la Palestine, du moins dans leur configuration politique actuelle basée sur la félonie. Seuls les Palestiniens, unis, sont à mêmes de trouver la solution à leurs tourments, selon leurs intérêts exclusifs. Se voir dicter la voie à suivre par certains Etats arabes, spéculateurs, opportunistes et corrompus est un choix qui mène à la faillite. La preuve, soixante ans se sont écoulés sans arriver à un semblant de paix ! Même le projet d’une reconnaissance pourtant «partielle» s’était vu «torpiller» par des actions d’apparence pour la «cause», mais qui en fait va dans le sens d’une dilution de la Palestine et de son peuple.
Plusieurs régimes arabes vivent et se maintiennent grâce à ce statu quo sur la Palestine. Ils useront de tous les artifices, financiers, politiques, sociaux, religieux, etc., pour que leur problème ne se règle pas. Bien plus, ils s’emploient à neutraliser tous les Etats arabes et autres de l’axe de la résistance au sionisme en leur fomentant des «révolutions» dites «printemps arabe» sur des principes aux antipodes des fondements de leur régime ! Les pétromonarchies du Golfe, en particulier l’Arabie Saoudite et le Qatar, sont la cause des désespoirs du monde arabe, de leur impuissance pour leur félonie, leur corruption et leur illégitimité.
La puissance d’un pays se constate plus par la faiblesse de l’adversaire. C’est le cas d’Israël, une entité de 7 millions d’habitants (avec un PIB de 245 milliards de dollars), face à un monde arabe composé de 24 pays regroupant 400 millions de personnes (avec un PIB de 2,4 milliards de dollars). Un «monde arabe» – factice car plein de contradictions, d’adversités et de disparités – inconciliable. Un simple exemple économique : le PIB de l’Arabie Saoudite est de 560 milliards de dollars (2011), celui de la Mauritanie est de 4 milliards. Le Qatar jongle avec un PIB avec 76 000 dollars par tête d’habitant pendant que le Palestinien se débat avec 1 000 dollars et sans perspective.
Dès que les Israéliens se trouvent en difficulté, ils demandent vite à leurs protégés occidentaux, en particulier les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, de les en sortir. Mais les choses ont évolué en pire puisque ce sont maintenant les Arabes – par lâcheté, déshonneur, indignité et absence de solidarité – qui sont chargés de prévenir tout risque d’enlisement des sionistes.
Au-delà du gain politique et stratégique, les Palestiniens savent mieux que quiconque qu’ils n’ont encore rien obtenu de leurs droits fondamentaux légitimes. La nécessité de poursuivre le combat demeure entière, d’autant que la réalité du terrain a démontré que les Palestiniens pouvaient régler leur problème avec Israël si les Arabes, du Golfe en particulier, en avaient la volonté.
A. D.
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