Visite de Le Drian à Alger : mercenaires et médias officieux broient du noir
Par Abdelkader S. – Les mercenaires algériens à la solde du Makhzen installés en France enragent. La visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger et sa déclaration louangeuse à l’égard de l’Algérie ont provoqué une véritable ébullition, bien que Jean-Yves Le Drian, comme l’a indiqué Algeriepatriotique, soit reparti bredouille à Paris, en dépit du discours en apparence optimiste, destiné à la consommation locale.
Un de ces légionnaires établi à Toulouse, après avoir aidé la France à détruire la Syrie en 2011, s’en est pris violemment à notre ministre des Affaires étrangères dont il dit qu’il aurait été «humilié» par son homologue français, épandant des balivernes en bavant d’envie de plaire à ses bailleurs de fonds marocains. Le chef de la diplomatie a bien eu une séance de travail avec Jean-Yves Le Drian au ministère des Affaires étrangères, indiquent des sources informées à notre site, qui précisent, par ailleurs, que les Algériens n’étaient pas demandeur, mais que ce sont les Français qui ont fait le premier pas.
Le même porte-voix de la DGED marocaine a débité un autre mensonge sur le traitement réservé au ministre algérien lors de la conférence de Paris sur la Libye. Or, les initiés comme les présents ont pu remarquer l’accueil extrêmement chaleureux dont a bénéficié Ramtane Lamamra, qui représentait le président Abdelmadjid Tebboune après que celui-ci eut décliné l’invitation de façon courtoise, mais lourde de sens.
Nos sources confirment, dans ce sillage, ce que nous écrivions dans un précédent article, à savoir que la partie française n’a, en réalité, rien obtenu de cette visite express. Ce dernier a admis à demi-mot que son déplacement à Alger et ses discussions avec ses interlocuteurs algériens avaient pour seul but de «renouer le dialogue» sur un certain nombre de questions sur lesquelles Alger et Paris achoppent. Les divergences sont tellement nombreuses qu’il sera difficile de les transcender en quelques semaines, d’autant que le crochet de Le Drian à Alger a été précédé d’une campagne de dénigrement de la part des médias officieux français qui se sont adonnés au même exercice de calomnie, en peignant une Algérie traversant une «crise alimentaire qui pénalise la population» et en reprenant et amplifiant les titres apocalyptiques du même site algérien connu pour sa collusion avec les services du Quai d’Orsay.
Quoi qu’il en soit, le processus de réconciliation sera graduel et a lieu dans un contexte particulier où la France a des échéances internes, insistent nos sources. Aussi faudra-t-il attendre l’élection présidentielle d’avril 2022 pour soit entrevoir un début de décrispation, soit aller vers une rupture définitive si jamais un candidat de l’extrême-droite venait à succéder à Emmanuel Macron.
A. S.
Comment (33)