En partenariat avec la firme chinoise Sinovac : l’Algérie lance sa production du vaccin CoronaVac

Covid CoronaVac
Les Algériens pourront se faire bientôt vacciner avec un vaccin fabriqué localement. D. R.

L’industrie pharmaceutique, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, a connu en 2021 en Algérie un bond qualitatif avec le lancement de la production, depuis l’unité Saidal de Constantine, du vaccin CoronaVac.

La production du vaccin anti-Covid, lancée le 29 septembre dernier, est un choix stratégique de l’Etat expliqué par les multiples bienfaits tant sanitaires qu’économiques qu’offre ce projet d’envergure, notamment le transfert de technologies, les économies de devises, l’assurance de la disponibilité du vaccin, la capacité de couvrir la demande nationale, mais aussi des perspectives d’exportation.

Le projet, fruit d’un partenariat avec la firme chinoise Sinovac a été réalisé dans des délais records. Au-delà de l’intérêt médical et industriel de la production de CoronaVac, l’opération vient appuyer fortement les efforts déployés par l’Etat pour consolider sa position à l’international, ont affirmé des universitaires.

Une souveraineté sanitaire et des gains budgétaires

Conscients des bénéfices colossaux que peut générer l’industrie du vaccin, les hauts responsables du pays ont consenti d’importants efforts pour permettre aux compétences nationales de maîtriser cette technologie dans la perspective de satisfaire les besoins nationaux en la matière.

Il était question aussi de rompre avec l’importation du vaccin dont la facture s’élève à des centaines de millions de dollars et coûte cher à l’Etat, selon le directeur de l’unité de production de Constantine du Groupe pharmaceutique Saidal, Karim Semrani.

Il s’agit d’un important processus industriel de production de vaccins que l’Algérie compte réussir au service de son économie, avait affirmé à l’APS le responsable la veille du lancement de la production du vaccin.

L’usine de production Saidal de Constantine a commencé la production de CoronaVac avec des quantités allant de 1 million de doses de vaccins à 2 millions de doses de vaccins. Le directeur de Saidal avait affirmé qu’elle atteindra plus de 5,3 millions de doses de vaccins à partir de janvier 2022.

L’Algérie s’emploie donc à étoffer à travers ce projet les possibilités d’offres en matière de vaccin anti-Covid-19, avec une capacité de production de 320 000 doses par jour et une moyenne de 8 heures de travail, ce qui équivaut à 8 millions de doses par mois, et 96 millions de doses par an.

Au cours d’une réunion du Conseil des ministres en août 2021, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait donné des instructions pour «la programmation de l’entrée en service de l’usine de production locale du vaccin sino-algérien au mois de septembre avec une capacité de 2 millions de doses par mois».

Les pourparlers avec le partenaire chinois avaient débuté en mai 2021 sous la tutelle du ministère de l’Industrie pharmaceutique, l’Institut Pasteur et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, tandis que le contrat de partenariat avait été conclu le 25 juillet 2021.

Métamorphose logistique à Saidal

Concrétisation du partenariat sino-algérien a donné lieu à une métamorphose logistique au sein de l’unité de production Saidal de Constantine. Il a été procédé, dans ce cadre, à la mise à niveau des équipements et des installations nécessaires à la production du vaccin sur la base du rapport d’expertise présenté par les spécialistes chinois.

Aussi, le personnel technique de Saidal a bénéficié de formations pour perfectionner les capacités de l’usine en matière de contrôle de la qualité des vaccins, en plus de formations pratiques à l’Institut Pasteur d’Alger pour parfaire leurs compétences professionnelles et techniques.

Des formations théoriques ont été également assurées par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques en coordination avec les enseignants chercheurs en biologie cellulaire et moléculaire de l’Université des sciences technologiques Houari-Boumediene.

147 travailleurs de l’unité de production Saidal de Constantine sont impliqués directement dans le processus de fabrication du vaccin CoronaVac, qualifié de projet scientifique de l’Algérie nouvelle.

R. N.

Comment (7)

    BILAL
    30 décembre 2021 - 18 h 43 min

    A quoi ça sert de dépenser autant d’argent pour acheter ou fabriquer des vaccins, si nos compatriotes rechignent à se faire vacciner. Quelle est la proportion d’Algériens vaccinés ? infime. En Algérie on passe son temps avec des slogans de « frères » qouia, mais on ne respecte pas les autres, sa famille, ses amis. J’ai un membre de ma famille qui a été contaminé par son propre directeur et a contaminé l’ensemble du personnel. Il avait le COVID et il n’a rien dit. J’ai même appris que des gens qui sont atteints font n’importe quoi pour le transmettre aux autres, soit on leurs faisant l’accolade, soit il prennent le métro ou le bus ou aller au café. Inadmissible comportement. Ces gens vont même à la mosquée avec les risques qui en découlent. D’autres prétendent même que le virus a peur des Algériens !!!! Pour D’autres le virus c’est une invention commerciale. Arrêtez et regardez autour de vous, des gens qui souffrent dans les hôpitaux ou chez eux, et les morts qu’on enterrent tous les jours. Je vous en prie, ne jouez pas avec le feu, le virus est dangereux pour vous, pour vos parents, votre famille, vos enfants et vos amis. Allez vous faire vacciner.

    Ayweel
    24 décembre 2021 - 7 h 42 min

    Un pas en avant , même dans du sable mouvant est toujours mieux q’une course vers l’arrière. Parceque en une telle siuation, au moins on saura que pour survivre on doit faire un effort pour sortir de ce pétrin. Alors que continuer à patauger dans l’idéologie baathoaraboislamistes enterrera définitivement nos universités et avec, ce qui reste de la raison et du savoir. Cette réalisation avec la Chine, qu’elle soit economiquement rentable ou non, au moins techniquement et scientifiquement elle donne la chance aux universitaires algériens de voir et d’essayer de comprendre comment un vaccin est produit.

    Anonyme
    24 décembre 2021 - 2 h 36 min

    vaccins russe et chinois non reconnus en Europe !

     Par Admin

     

     26 mai 2021

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    Ceci est la preuve définitive que la vaccination n’a rien de médical ni de politique mais c’est un pur business ! De quel droit ces vaccins ne seraient pas aussi efficaces que ceux de Pfizer, Moderna ou AstraZeneca. D’autant que ce dernier a été interdit dans plusieurs pays européens ce qui montre à quel point ce cirque sanitaire est pathétique.

    Le Pass sanitaire européen pour les voyages ne fonctionnera pas avec le vaccin russe Spoutnik V, utilisé en Hongrie, ou le vaccin chinois Sinovac, a déclaré le secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes Clément Beaune.

    Les ressortissants des pays européens qui utilisent ou utiliseront les vaccins russes Spoutnik V ou chinois Sinovac ne pourront pas intégrer leurs preuves de vaccination dans le Pass sanitaire pour entrer en France cet été. C’est ce qu’a assuré Clément Beaune, secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes, sur BFM et RMC ce lundi 24 mai, expliquant que seuls « les vaccins autorisés par l’Agence européenne des médicaments » seraient reconnus par le Pass sanitaire.
    La Hongrie notamment utilise le vaccin russe. Pour pénétrer en France ou dans un autre pays de l’Union européenne (UE), les ressortissants hongrois vaccinés au Spoutnik V devront logiquement produire le résultat d’un test PCR négatif.
    À l’inverse, le secrétaire d’Etat a précisé qu’à partir du 1er juillet, date d’entrée en vigueur du Pass sanitaire dans les 27 pays de l’UE, les personnes vaccinées avec Pfizer, Moderna, AstraZeneca ou Janssen pourront circuler sur le continent sans avoir à effectuer de tests PCR. Actuellement, la plupart des pays européens demandent des résultats négatifs de tests PCR aux personnes souhaitant entrer sur leur territoire, même si elles sont vaccinées.

    Anonyme
    23 décembre 2021 - 18 h 33 min

    Que sait il passé avec le vaccin russe sputnik? Je m’attendais à que ce soit lui qui serait produit en Algérie selon les nouvelles rapportées par la presse algérienne.

    émigré de France
    23 décembre 2021 - 10 h 14 min

    Le vaccin ne sert à rien tant que l’on ne connaît pas le virus « covid 19 ». Et c’est le cas. Voir ce que dit le professeur Montagnier, prix Nobel et découvreur du VIH. Le corps humain a résisté à des milliards de virus depuis Adam et Eve … La Chine, pas plus que les Occidentaux, ne sait ce qu’est ce virus. Elle sait juste d’où il vient ; de l’un de ses laboratoires, le P4 géré avec la France et les USA.

      Anonyme
      26 décembre 2021 - 9 h 42 min

      Eh! Bien, si un tel laboratoire était géré par la France et les USA dans la Chine de XI JINGPING, c’est à dire en 2021, on aurait eu quelques chances de savoir si la covid 19 est sorti ou non de ce labo de recherche sur les virus.

      Il serait étonnant de la part des chinois qu’ils permettent à qui que ce soit de mettre le nez dans un labo susceptible de développer des armes bactériologiques pour l’armée chinoise.

    elhadj
    23 décembre 2021 - 9 h 11 min

    Certes, il est important de conclure des accords de partenariat avec des firmes étrangères, meme soi-disant avec celles des pays arabes, mais l’essentiel est d’avoir ses propres laboratoires de recherches et Developpement avec des cadres nationaux On ne peut jamais compter avec naiveté sur la franche collaboration des étrangers qui sont beaucoup plus préoccupés par le gain facile et immédiat
    L’Algérie et ses actuels dirigeants devront se pencher SANS TARDER sur la mobilisation de la diaspora établie à l’étranger

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