La DGED marocaine distille de nouveaux mensonges sur la diplomatie algérienne
Par Kamel M. – En apparence, la fièvre qui s’est emparé du régime marocain est tombée. En apparence seulement. Car, dans les faits, le Makhzen poursuit ses basses manœuvres pour tenter de déstabiliser le voisin de l’Est par l’intox et la manipulation. C’est dans ce cadre, précisément, que s’inscrit un récent article paru dans un site proche de la DGED (action extérieure) de Yassine Mansouri, selon lequel l’ambassadeur d’Algérie à Washington aurait été rappelé et qu’une enquête sur son passage à Rome aurait été confiée à son successeur. Ce que des sources proches de ce dernier ont démenti de façon catégorique.
Une source au ministère des Affaires étrangères, sollicitée par Algeriepatriotique, affirme qu’«il ne faut accorder aucun crédit aux ragots et aux commérages malveillants et sans fondement concoctés par les services marocains et servis vilement par quelques marionnettes algériennes qui sont, comme chacun le sait, très motivées pécuniairement».
«Il y a dans ces informations complètement erronées une volonté flagrante de propager des rumeurs sur le ministère des Affaires étrangères après que Rabat eut essuyé échec sur échec dans la guerre diplomatique qu’il a provoquée et qui s’est soldée par une Bérézina sur tous les plans», indiquent, par ailleurs, des sources informées, selon lesquelles la situation politique, économique et sociale au Maroc est telle qu’un soulèvement généralisé n’est plus qu’une question de temps. «La population marocaine est enceinte d’une révolution», disait Abdelmoumen Diouri, un ancien prisonnier politique qui a passé près de vingt ans dans les geôles de Tazmamart.
Le Maroc est sans roi depuis un certain temps et la guerre de succession bat son plein. Le frère de Mohammed VI compte bien profiter de l’inexpérience de son jeune neveu, à la réputation déjà sulfureuse, pour s’emparer enfin du pouvoir qu’il lorgne depuis la mort de son père. «Moulay» Rachid a ses soutiens au sein du système monarchique archaïque, tandis que l’influent conseiller de Mohammed VI veut adouber le futur Hassan III pour maintenir sa mainmise sur les rouages de l’Etat marocain qu’il conduit droit vers une soumission totale à Israël. Il est appuyé par la France qui voit en le frère de l’actuel souverain une menace sur ses intérêts nombreux dans son ancienne colonie qui risque de lui tourner le dos au profit des Etats-Unis.
Sur ces entrefaites, la rue gronde et les manifestations tournent à un nouveau Hirak qui gagne en ampleur et s’étend à toutes les régions du pays. Désormais, ce n’est plus le Rif uniquement qui s’oppose au régime monarchique et exige l’instauration d’un Etat de droit. Les Marocains sont de plus en plus nombreux à braver la police du régime et à crier haut et fort à la fois son agacement face à des conditions de vie insupportables et son rejet des choix politiques du Makhzen, notamment la normalisation avec l’entité sioniste. Pour occulter une crise interne profonde et inédite, les services de renseignement de Mohammed VI ont conseillé à ce dernier de suspendre tous les vols de et vers le Maroc sous le prétexte de la crise sanitaire, tandis que les médias sont instruits, au Maroc et en France, d’entourer les événements qui secouent le pays d’un black-out total.
«La manœuvre grotesque qui consiste à faire accroire à l’existence de divergences au sommet de l’Etat est obsolète, mais le Makhzen, à court d’idées, s’y accroche mordicus à travers ses clairons habituels. Pour faire avaler la pilule à ceux qui suivent quand même ses aras, il fouette ses mensonges avec quelques secrets de Polichinelle pour faire monter la mayonnaise», explique notre source diplomatique, qui dit s’attendre à un recours massif à ce genre de traîtrise par mercenaires algériens interposés.
K. M.
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