Le FMI salue l’orientation du plan du gouvernement et appuie ses réformes
Par Houari A. – Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une amélioration des indicateurs économiques de l’Algérie durant l’année en cours. «L’économie algérienne se remet peu à peu des deux chocs qui l’ont frappée simultanément en 2020 : la pandémie de Covid-19 et la baisse des cours du pétrole», note le rapport de l’institution financière qui salue la «riposte rapide des autorités» qui «a permis d’atténuer les répercussions sanitaires et sociales de la crise». «Des mesures de confinement ciblées et l’accélération de la campagne de vaccination ont permis de ralentir une troisième vague de contaminations. Après une contraction de 4,9% en 2020, le PIB réel a enregistré une croissance de 2,3% en glissement annuel au premier trimestre 2021, sous l’effet du redressement des cours et de la production d’hydrocarbures et de l’assouplissement des mesures de confinement. Après une détérioration significative en 2020, le solde des transactions courantes de la balance des paiements s’est nettement amélioré au cours du premier semestre 2021», note le FMI.
«La pandémie a exacerbé les facteurs de vulnérabilité économique préexistants en Algérie, qui résultent d’une succession de chocs survenus depuis 2014. Le budget et la balance extérieure courante accusent d’importants déficits depuis plusieurs années, entraînant une augmentation significative de la dette publique et une diminution des réserves de change et réduisant la marge de manœuvre de l’action publique. En outre, la hausse de l’inflation, qui tient à l’augmentation des prix internationaux des denrées alimentaires et à un épisode de sécheresse en Algérie, érode le pouvoir d’achat des ménages», observe l’institution que dirige Kristalina Georgieva.
«L’économie algérienne, poursuit le rapport, devrait se rétablir en 2021 et 2022, mais les perspectives demeurent incertaines et difficiles». «La croissance réelle devrait atteindre 3,2% en 2021, et le redressement des exportations devrait permettre une forte réduction du déficit du compte des transactions courantes de la balance des paiements. Cependant, des risques pèsent sur ces perspectives», lesquels «tiennent à l’évolution des cours du pétrole, à la pandémie et au contexte social et géopolitique», note le FMI qui «salue la stratégie des autorités pour relancer la croissance et réduire la dépendance de l’économie aux hydrocarbures» et «l’orientation du nouveau plan d’action du gouvernement», tout en «appuyant les réformes prioritaires identifiées par le plan pour faciliter la transition du pays vers un modèle de croissance plus inclusif et plus durable».
Selon le FMI, «les annonces récentes [du gouvernement] vont dans la bonne direction en ce qui concerne le renforcement de la transparence et du cadre institutionnel de lutte contre la corruption, l’amélioration de la résilience face aux changements climatiques, ou les initiatives en faveur des technologies numériques, des investissements directs étrangers et de la concurrence pour encourager l’investissement privé et la création d’emplois». «Le renforcement du cadre de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme demeure également prioritaire», rappelle le Fonds monétaire international, pour lequel la transition de l’Algérie vers un nouveau modèle de croissance «nécessite des réformes fondamentales, dont certaines sont déjà en cours et d’autres figurent dans le plan d’action du gouvernement, pour renforcer la transparence et la gouvernance des institutions juridiques, budgétaires et monétaires dans l’ensemble du secteur public afin de réduire les risques de corruption et les obstacles à l’entrée dans le secteur formel».
H. A.
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