Zemmour veut «interdire» au président algérien d’entrer en France s’il est élu
Par Nabil D. – Intervenant sur BFMTV, le candidat d’extrême-droite à la présidentielle française a affirmé que s’il était élu et que l’Algérie refusait de coopérer dans le plan d’extradition des ressortissants algériens qu’il compte accélérer et amplifier, le président algérien serait interdit d’accès au territoire français. Une décision qui a fait rire sous cape sur le plateau de la chaîne d’information en continu française. L’ancien chroniqueur, qui s’est lancé dans la politique en briguant la fonction suprême sans être jamais passer par les élections locales ou législatives, a annoncé d’autres mesures pour forcer les pays du Maghreb à accepter leurs citoyens en situation irrégulière.
Eric Zemmour compte stopper les visas et arrêter les fonds d’aide et les investissements, particulièrement en Algérie, au cas où ses desideratas n’étaient pas exhaussés par les autorités algériennes. «Attitude ridicule d’un novice en politique qui lance des cris d’orfraie et tire une rafale de menaces dans le tas, sans même en connaître les conséquences désastreuses sur la France», commente une source qui voit dans la sortie ratée d’Eric Zemmour la preuve du niveau bas jamais atteint des candidats à l’Elysée en avril prochain. «Zemmour a répété ses engagements, toujours les mêmes, envers une minorité de Français qui constitueront le socle de son électorat et qui ne dépasseront pas les 5 ou 6% à l’arrivée», assurent ces sources qui notent que les trois candidats de droite et d’extrême-droite, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour reflètent l’image de mégères qui se disputent les quelques centaines de milliers d’ultranationalistes dont le vote sera ainsi éparpillés. «Et c’est tant mieux !» ajoutent-elles.
Par ailleurs, Eric Zemmour a annoncé officiellement sa relation avec sa secrétaire, Sarah Knafo, avec laquelle il compte mener sa campagne pour la présidentielle. Cette relation fait dire à de nombreux observateurs de la scène politique française que le prétendant à la présidence de la France aura été l’acteur principal du grand remplacement qu’il dénonce lui-même, le couple étant originaire du Maghreb et ne portant pas un nom français comme veut l’imposer celui qui dit aller à la «reconquête» de la France.
Acculé par un journaliste sur les signes religieux ostentatoires, Eric Zemmour a marqué un court moment de silence, avant de lancer, d’une voix presque inaudible, que la kippa faisait aussi partie de ces symboles qu’il prohiberait dans l’espace public en même temps que le hidjab. Sa gêne apparente trahissait une peur vis-à-vis de la puissante communauté juive à laquelle il appartient mais qu’il a divisée en deux camps distincts, l’un, minoritaire, qui le soutient, l’autre, omnipotent, représenté par le CRIF, la LICRA et des personnalités politiques et médiatiques qui crient à la trahison.
N. D.
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