Montebourg appelle à des «perspectives fécondes» entre l’Algérie et la France
Par Mohamed K. – Le président et le vice-président de l’association France-Algérie ont émis le vœu que «l’année nouvelle ouvre, au-delà des difficultés d’aujourd’hui, des perspectives fécondes pour les relations entre la France et l’Algérie, et entre nos deux peuples, qui ont tant de choses en partage». «2021 aura été bien maussade, tant les malentendus, les déclarations ou les décisions ont brisé tout élan. Tirons-en la leçon. C’est en se tournant résolument vers l’avenir, vers des projets à partager, que s’établira la confiance. Le respect des mémoires est nécessaire, mais c’est de notre avenir commun que nos deux peuples veulent se saisir», ont écrit Arnaud Montebourg et Jean-Louis Levet, au nom de l’institution fondée par Edmond Michelet en 1963.
«2022 marquera le soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie : ceux qui, en France et dès le début, avaient résolument choisi de soutenir la cause de la liberté pour le peuple algérien, et tous les Français qui avaient massivement approuvé par référendum l’indépendance et la coopération, savent bien qu’une nouvelle page doit s’écrire», ont ajouté les deux hommes politiques français. «Cela n’ira pas de soi car, des deux côtés de la Méditerranée, les obstacles ne manqueront pas de surgir. La campagne présidentielle française sera l’occasion pour certains d’exacerber les tensions et les discordes, de flatter les nostalgiques de la colonisation. De même, en Algérie, les défis économiques difficiles seront le prétexte à poursuivre de vaines campagnes hostiles», ont-ils fait remarquer.
«L’année qui s’ouvre, ont-ils encore affirmé, sera donc pour tous ceux qui veulent faire vivre l’amitié entre les peuples français et algérien, une année exigeante». «L’association France-Algérie entend bien contribuer à rappeler l’essentiel : l’intérêt de nos deux pays est dans une coopération confiante et équilibrée. Dans la mondialisation, face aux enjeux réels, nous avons tout à gagner à œuvrer ensemble, en écartant les fauteurs de haine. C’est le vœu que nous formons, en souhaitant pour chacune et chacun une heureuse année nouvelle, et pour les relations franco-algériennes un nouveau départ», ont-ils conclu.
Pour rappel, l’ambassadeur d’Algérie a regagné Paris il y a quelques jours, après une absence qui aura duré trois mois. Auparavant, le ministre français des Affaires étrangères avait effectué une visite-éclair à Alger, à l’issue de laquelle il avait indiqué que son déplacement en Algérie visait à ouvrir des voies de dialogue après la brouille entre les deux pays, née des propos provocants du président Emmanuel Macron. Des sources autorisées algériennes avaient, de leur côté, précisé que le retour de Mohamed-Antar Daoud à Paris n’était pas lié à la visite de Le Drian et qu’elle entrait dans le cadre d’une reprise graduelle des relations qui n’avaient, de toute façon, pas été rompues complètement puisque des canaux de communication avaient été maintenus aussi bien en France qu’en Algérie.
M. K.
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