Mohammed VI «homme de l’année» : les ONG répondent à l’anti-algérien Dray
Par Kamel M. – Il y a quelques jours, le socialiste français Julien Dray, connu pour son sentiment d’aversion envers l’Algérie, affirmait que le roi du Maroc méritait d’être désigné «homme de l’année». Le responsable politique français, dont le parti agonise littéralement – sa candidate Anne Hidalgo est créditée d’à peine 4% d’intentions de vote à la prochaine présidentielle –, s’est fait l’avocat du diable en applaudissant le régime colonialiste de Rabat dont il a occulté les dépassements scandaleux. Ses bons points distribués à tire-larigot à Mohammed VI et au Makhzen coïncidaient avec des manifestations qui battaient leur plein dans tout le royaume contre les décisions du pouvoir central rejetées par l’écrasante majorité des Marocains, frappés d’un blackout total par les médias dominants français.
En réponse [indirecte] à Julien Dray, donc, plusieurs associations marocaines de défense des droits humains ont appelé à un rassemblement, mercredi prochain, devant le Parlement européen pour dénoncer les pratiques du régime marocain, nous apprennent des sources médiatiques. De son côté, Human Rights Watch vient de rendre public un rapport accablant sur les atteintes abominables aux droits de l’Homme aussi bien au Maroc que dans les territoires sahraouis occupés. «Le Maroc a réprimé des journalistes indépendants et autres dissidents, notamment par le biais de poursuites judiciaires vraisemblablement inspirées par des motifs politiques», rapporte l’ONG, qui ajoute qu’au Sahara Occidental «les autorités ont continué de limiter sévèrement les activités et la liberté d’expression» des militants sahraouis.
Human Rights Watch pointe un système de justice pénale qui base ses verdicts sur de faux aveux et des autorités politiques qui ont «continué d’entraver le travail de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), la plus grande organisation indépendante de défense des droits humains du pays». Revenant sur le scandale Pegasus, l’ONG rappelle que plusieurs médias internationaux ont révélé que le logiciel espion, mis au point par l’entreprise israélienne NSO Group, «aurait été utilisé pour infiltrer les téléphones portables de nombreux individus au Maroc». La «démocratie exemplaire» vantée par Julien Dray punit, par ailleurs, de peines de prison et d’amendes les auteurs d’infractions «relevant du discours non violent», relève Human Rights Watch qui cite un certain nombre de journalistes et de militants condamnés à des peines de prison, sans que le responsable du Parti socialiste français ait pipé un mot sur le triste sort qui leur est réservé dans leur pays. «De graves violations des garanties d’une procédure régulière ont été identifiées au cours du procès auquel Human Rights Watch a assisté», note l’ONG.
«Les autorités marocaines empêchent systématiquement les rassemblements en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et font obstruction au travail de certaines ONG locales de défense des droits humains, notamment en bloquant leur accréditation», signale encore Human Rights Watch, qui rapporte des violences commises sur des militants et des journalistes dont le domicile a été perquisitionné «avant de détruire ou confisquer leurs biens».
Julien Dray, qui sait tout cela, se rend complice d’un régime sanguinaire dont il couvre les frasques parce qu’il s’est soumis à l’entité sioniste dont il (Dray) est un des partisans les plus fervents en France. Au nom des intérêts d’Israël, il foule aux pieds les principes qu’il dit défendre au sein de la formation politique expirante à laquelle il appartient et dans le sillage de laquelle il signera, dès ce mois d’avril, sa mort politique et médiatique.
K. M.
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