La charrette magique fait le bonheur de milliers d’enfants de Tlemcen
Le projet artistique «La charrette magique», lancé en 2014, fait toujours le bonheur des enfants de la wilaya de Tlemcen et d’autres régions du pays, notamment ceux des zones d’ombre et enclavées.
Ce projet artistique a été initié par de jeunes comédiens de la cité des Zianides dont certains, à l’exemple de Karim Hamzaoui et Amine Kenadil, ont déjà campé des rôles dans des pièces théâtrales montées lors de la manifestation «Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique» ou dans des films historiques tels que «le colonel Lotfi».
Sillonnant les 53 communes de la wilaya de Tlemcen, les animateurs du projet proposent aux enfants des villes et villages des spectacles de clowns, des tours de magie, des chansonnettes et des jeux éducatifs concoctés pour distraire les enfants contraints à se confiner chez eux en cette période de pandémie, explique Amine Kenadil, un des fondateurs de «La charrette magique».
«Nous avons obtenu les autorisations d’aller animer les quartiers et cités de Tlemcen ainsi que les villages afin d’apporter un peu de bonheur et de gaieté aussi bien aux petits qu’aux adultes», a précisé le même animateur ajoutant que durant l’année 2021 plus de cent spectacles ont été organisés au jeune public.
Moyennant des prix symboliques, de milliers d’enfants ont pu apprécier, pour la première pour certains d’entre eux, les prestations d’un clown, les tours d’un magicien ou encore l’adresse et l’habilité d’un jongleur.
«Certains de notre public n’ont jamais assisté à de pareils spectacles qui ont marqué leur imagination», souligne Amine Kenadil. «Par ce projet artistique original qui va à l’encontre du public et sort des espaces de spectacles classiques, nous visions non seulement à animer et à combler un vide culturel mais aussi à contribuer à l’éducation du jeune public par le biais de nos programmes distractifs et œuvrer à fidéliser le public au 4e art», a-t-il ajouté.
«Le projet de ‘La charrette magique’ est unique en son genre à Tlemcen. Il s’intègre parfaitement dans une stratégie visant à développer l’économie culturelle. Ce projet, initié par des artistes âgés entre 20 et 40 ans, constitue une source de revenus pour ces animateurs dont le seul rêve est de réussir à vivre de leur art et de pouvoir contribuer au développement artistique à Tlemcen et ailleurs», souligne avec fierté Amine Kenadil à l’APS.
R. C.