Barrage de la Renaissance : l’Egypte appelle à la reprise des négociations
Le gouvernement égyptien a appelé, mardi, à la reprise dès que possible des négociations sur le grand barrage de la Renaissance (Gerd) sur le Nil bleu (Ethiopie), un projet controversé, rapporte l’APS.
L’Egypte souhaite parvenir à un accord juridiquement contraignant sur une mise en eau et une exploitation du Gerd en mesure de garantir les intérêts de l’Ethiopie en matière de production d’électricité et de développement durable sans nuire aux pays en aval, l’Egypte et le Soudan, a indiqué le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, dans un communiqué.
«L’Egypte souhaite reprendre les négociations dès que possible dans le but d’accélérer la résolution des différends techniques et juridiques afin de parvenir à un accord juste, équilibré et équitable, en tenant compte de la pénurie d’eau de l’Egypte et de sa dépendance, principalement vis-à-vis des eaux du Nil», a dit Madbouly.
Le Premier ministre égyptien a souligné que la réalisation du développement dans tous les pays du bassin du Nil a toujours été l’une des priorités de l’Egypte.
Les négociations sur le Gerd menées par l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie sont suspendues depuis avril 2021, d’interminables pourparlers qui ont duré des années sans donner de résultats.
Cette impasse a conduit le Soudan à proposer de modifier la donne des pourparlers en élargissant le périmètre de la médiation africaine aux Nations unies, à l’Union européenne et aux Etats-Unis. L’Egypte soutient cette proposition, qui est rejetée par l’Ethiopie.
L’Ethiopie, qui a commencé à construire le Gerd en 2011, espère produire plus de 6 000 mégawatts d’électricité grâce au barrage, tandis que l’Egypte et le Soudan, deux pays situés en aval du bassin du Nil, craignent que le projet n’affecte leur part des ressources en eau.
R. I.
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