Quand l’ignominie correspond aux actions du président français Macron

Macron colonialisme français
Lors d'une cérémonie en l'honneur des harkis. D. R.

Une contribution de Tarek Benaldjia – Depuis 2001, des initiatives visant à criminaliser le colonialisme français ont été présentées au Parlement algérien pour discussion et ratification, mais en vain. Aujourd’hui, le Sénat français a voté en première lecture un projet de loi demandant des «excuses» aux harkis algériens et une tentative de «réparation» des préjudices qu’ils ont subis. 331 membres ont voté en faveur de la loi, alors que seulement 13 se sont abstenus.

Le 18 novembre, les députés de l’Assemblée nationale (Parlement) ont approuvé un projet de loi reconnaissant les «conditions inadaptées» pour l’accueil de 90 000 harkis et leurs familles qui ont fui leur pays, l’Algérie, après l’indépendance en 1962. La loi prévoit de «réparer» les dégâts, en prévoyant une somme d’argent en fonction de la durée du séjour dans des campements et lieux inadaptés. Le gouvernement français estime le nombre de bénéficiaires potentiels à environ 50 000 personnes pour un coût total de 302 millions d’euros (environ 340 millions de dollars) sur environ 6 ans.

L’introduction du projet de loi est intervenue quelques jours après que plus de 100 parlementaires algériens ont présenté un projet de loi criminalisant le colonialisme français au niveau du bureau de l’Assemblée populaire nationale.

Il est à noter que la loi française est une traduction juridique directe du discours du président Emmanuel Macron, qu’il a prononcé le 20 septembre, en présence de représentants des militants lors d’une cérémonie en son honneur.

Pendant la Guerre de libération algérienne à l’époque du colonialisme français (1830-1962), jusqu’à 200 000 harkis ont été recrutés comme assistants de l’armée française et, à la fin de la guerre, des dizaines de milliers d’entre eux, accompagnés de leurs épouses et enfants ont été transférés en France, puis placés dans des «camps provisoires» où les conditions de vie n’étaient pas disponibles.

La loi criminalisant le colonialisme français verra-t-elle le jour ?

En janvier 2020, des représentants de l’Assemblée populaire nationale (première chambre du Parlement) ont déposé un projet de loi criminalisant la colonisation française du pays entre 1830 et 1962, auprès de la présidence du Parlement afin de le soumettre à la discussion.

En mars de la même année, les auteurs de l’initiative ont publié une déclaration appelant le président l’Assemblée populaire nationale, Slimane Chenine, à ouvrir le débat sur la loi afin de la mettre aux voix. La tentative des députés algériens de promulguer une loi criminalisant la colonisation au niveau du Parlement algérien en 2009 a échoué pour des raisons qui demeurent inconnues jusqu’à présent.

Sur un total de cinquante initiatives, dont le dernier en octobre de l’année dernière. La plupart de ces initiatives étaient sous le président Bouteflika, et une seulement sous le règne du président Abdelmadjid Tebboune.

Quant aux quatre initiatives, les choses sont claires, Bouteflika et son entourage n’osent pas se mettre d’accord sur un projet de loi qui éliminerait complètement l’arrogance de l’Etat colonial français, qui traite toujours l’Algérie comme si elle était toujours sous sa tutelle. A l’époque de Bouteflika, les autorités supérieures intervinrent par tous les moyens et méthodes pour faire avorter le projet.

La criminalisation du droit colonial verra-t-elle le jour à l’ère de la nouvelle Algérie ? Le président Tabboune mettra-t-il fin à la longue série dans les coulisses et les coffres-forts de la présidence de la République et celui du Parlement.

N’a-t-on pas entendu dire un responsable de la présidence algérienne, en l’occurrence  Abdelmadjid Chikhi, déclarer que promulguer une loi criminalisant la colonisation française (1830-1962) n’est pas une priorité pour les autorités, «parce que le peuple algérien l’a déjà criminalisée depuis longtemps» ?

C’est ce qui ressort des propos de l’intéressé, conseiller du président algérien pour les Affaires de la mémoire (période coloniale), dans des déclarations aux journalistes en marge d’un événement dans la capitale.

Chikhi a été interrogé sur son opinion à propos de l’initiative des députés pour présenter un projet de loi à la présidence du Parlement visant à criminaliser la colonisation française. Il a indiqué : «Quant à moi, en tant que responsable du dossier de la mémoire, cette question n’est pas une priorité.» Et d’ajouter : «Notre mission première est de valoriser les luttes du peuple algérien contre la colonisation et de les rendre accessibles à tous.»

Sinon, quel est le secret pour ne pas discuter et ratifier le projet, d’autant plus que la partie française a ratifié la loi de glorification du colonialisme il y a de 17 ans, en février 2005 ? Depuis cette date, date de la ratification de la loi glorifiant le colonialisme au Parlement français, celui-ci n’a cessé d’adopter de nouvelles politiques insistant sur toute l’importance qu’il attache à ses intérêts se rapportant aux anciennes colonies.

En Algérie, beaucoup ont parlé de la loi criminalisant le colonialisme français en Algérie, une loi pour tenir la France responsable de ses actes criminels pendant 132 ans. Mais sans effet, contrairement à ce qui était attendu.

Pour répondre à ses provocations mémorielles, faisant une égalité parfaite entre le bourreau et la victime comme devise, pour plaider la cause des générations postindépendance de l’Algérie, les représentants des deux chambres du Parlement sont appelés à accélérer l’adoption du projet de loi criminalisant la colonisation française et la mise d’une stratégie pour poursuivre la France dans les instances juridiques internationales sur ses crimes contre l’humanité en Algérie.

La loi exige une compensation financière et morale de la France et des excuses officielles

Le projet de loi criminalisant le colonialisme qui se compose de 54 articles, répartis sur 18 pages, «vise tout d’abord à condamner les pratiques criminelles de l’odieuse occupation française de l’Algérie, ensuite pose les bases juridiques de la récupération des biens algériens pillés par l’armée d’occupation, ainsi que des établissements et enfin le suivi de tous ceux qui sont impliqués dans les crimes commis contre les Algériens, ou tous ceux qui œuvrent à glorifier les pratiques du colonialisme français».

Le nouveau projet est une version mise à jour et développe de nombreux projets précédents qui étaient voués à l’échec pour des raisons politiques, et il est réapparu après que les députés français ont promulgué la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme dans ce qui était connu sous le nom de liste de réponse aux députés français. Malheureusement, depuis cette date, tous sont tombés à l’eau.

En face du pardon aux harkis par le Sénat français, le nouveau projet réussira-t-il ? Le président Tebboune réussira-t-il avec son projet de «nouvelle Algérie» à aider à faire passer la loi et à exclure les fidèles de la France et tous ceux qui œuvrent pour contrecarrer le projet ?

Beaucoup voient le défi comme grand, et Tebboune est candidat pour remporter ce gros pari. Parmi les éléments les plus importants de ce projet, le projet d’octobre 2021, figurent la confirmation et la référence aux crimes continus que l’Etat français supporte étant la responsabilité morale, militaire et politique est engagée par son gouvernement.

Le projet a qualifié ces crimes de «continus», car ils continuent de tuer et de mutiler des Algériens, comme c’est le cas avec les essais nucléaires dans le désert de Reggane qui ont pollué la terre, l’eau et l’air. La France coloniale refuse toujours de répondre aux demandes algériennes d’épuration des zones affectées par les rayonnements nucléaires, et refuse toujours de remettre les cartes de ces explosions, ainsi que les mines posées, aux autorités algériennes, afin d’éviter leurs dommages et périls.

Le projet de loi criminalisant le colonialisme décrit les pratiques menées par l’armée d’occupation française en Algérie comme «une guerre de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, ainsi que des actes brutaux visant à effacer et déformer l’identité nationale algérienne.» Les crimes n’ont pas de délai de prescription, pas plus qu’ils n’en ont pas. Il relève des lois d’amnistie, fondées sur les dispositions du droit international humanitaire. Le projet considère également les opérations militaires menées par l’armée d’occupation française contre les Algériens comme des opérations agressives qui ont visé le peuple algérien dans sa vie, sa souveraineté, sa dignité et sa liberté, qui sont qualifiées de violations graves conformément au droit international humanitaire et coutumier, comme indiqué dans le document.

La loi présente les pieds-noirs (les colons que la France avait amenés en Algérie pour exploiter les terres agricoles qui ont été pillées aux Algériens), les qualifiant d’étrangers arrivant en Algérie, et donc ils n’ont pas le droit de revendiquer leur propriété en Algérie, car ils l’ont obtenu illégalement, conséquemment est considéré comme complètement illégitime. La loi «harki» (les Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française) sont des traîtres et des agents, car ils ont combattu leurs frères et compatriotes lors de la Révolution de libération victorieuse. Ils sont considérés par conséquent comme étant des collabos à la solde des dominateurs.

Le projet appelle les autorités françaises à présenter des excuses et à fournir une compensation matérielle et morale à l’Algérie et aux Algériens pour tous les crimes commis contre les Algériens. Ce droit peut être revendiqué par l’Etat algérien, les organisations et associations, voire les personnes physiques ayant perdu leurs parents à la suite des campagnes militaires françaises pendant la période odieuse de l’occupation.

Contrer les efforts pour bloquer le projet criminalisant la France

L’honorable lecteur peut se demander : pourquoi la tergiversation et le manque de sérieux dans la poursuite et la ratification du dossier de la criminalisation du colonialisme français ? Ou, en d’autres termes, pourquoi certaines forces du pouvoir algérien s’obstinent-elles à faire avorter l’initiative et à l’éliminer avant même qu’elle ne soit née ? Il est probable que les forces politiques, certaines proches du président Bouteflika et de son entourage, et celles fidèles à la France aient fait obstruction à toutes les tentatives visant à faire adopter et ratifier le projet de loi.

La France, bien sûr, met tout en œuvre pour contrecarrer le projet car il lui cause de très gros dommages, que ce soit financièrement ou au regard de sa réputation au niveau international. L’opinion publique internationale ignore encore à ce jour que la France, depuis son entrée en Algérie en 1830, a fait plus de 8 millions de morts, et a également procédé à des essais nucléaires bien plus dangereux que ceux d’Hiroshima et de Nagasaki.

Pendant 132 ans, la France a répandu l’ignorance en Algérie, car le nombre d’Algériens instruits avant le colonialisme français était bien supérieur au nombre de personnes instruites après la sortie de la France. L’Algérie, la conscience humaine et l’opinion publique mondiale ont un besoin urgent de connaître les révélations antérieures et prépare la voie aux révélations futures sur le pire et le plus horrible colonialisme que l’humanité ait jamais connu.

A chaque fois, le projet s’est heurté à des obstacles et à des rejets de la part des plus hautes autorités du pays. A plusieurs reprises, le président Abdelaziz Bouteflika, par l’intermédiaire de son entourage, est intervenu pour stopper l’initiative, en déclarant alors au président du Parlement de l’époque, Ammar Saïdani : «Cette affaire est l’une de mes prérogatives et est lié à la politique étrangère de l’Algérie, personne n’est autorisé à posséder un tambour parlant et seuls des messagers spéciaux sont autorisés à en parler.»

Il est également rapporté que Claude Guillon, secrétaire général de l’Elysée à l’époque du président François Sarkozy, s’est déplacé en Algérie, notamment pour rencontrer le président Bouteflika et arrêter le projet.

Il y a ceux qui pensent que le moment est venu de discuter et de ratifier le projet après les récentes déclarations du président Macron dans lesquelles il a insulté les Algériens à travers ses déclarations sur l’histoire de l’Algérie, qui étaient loin de la vérité. Les initiatives du projet de loi criminalisant le colonialisme français se poursuivent à chaque législature et ne s’arrêtent pas, mais les éléments d’échec l’emportent toujours sur les variables de succès dues à la position des autorités supérieures.

Les données vont-elles changer ? Le président Tebboune saura-t-il briser la règle et incarner son projet de «Algérie nouvelle» en promulguant une telle loi avec toute sa sainteté, sa signification et sa symbolique pour l’histoire d’un Etat, la lutte d’un peuple et les sacrifices de justes martyrs ? Le président Tebboune le fera-t-il ? C’est ce que les jours à venir nous diront plus au sujet du caractère du gouvernement et de celui qui le dirige.

T. B.

Comment (17)

    Anonyme 3
    2 février 2022 - 16 h 25 min

    Dans quelques années lès vendus de Aboud Hicham , Semmar,Drareni, Mehenni, Mohcen, Bouchachi, lès agents du Makhzen el makhrabia TV avec leurs tonton Djamel et double Canon seront tous invités pour recevoir leurs médailles de (******) . lès traîtres d’aujourd’hui sont plus dangereux que les caïds d’hier.

    Salim Samai
    1 février 2022 - 15 h 51 min

    En 2050 les USA « Presenteront leurs excuses » aux HARKI Syriens, Afghans, Kurdes, Irakiens et tous ceux qu´ils ACHETENT, SACRIFIENT & ABANDONNENT aprés « Mission Accomplie » ici, on recommence ailleurs! La France le fera AUSSI pour le Sahel et la Syrie!

    Les autres « Amis » de l´OTAN et de la « Solidarite » « s´excuseront » egalement pour leurs PROPRES SOLDATS QU`ILS ONT ASSASSINÈS dans des aventures á des millions de KM de leurs Douar de Roumanie, du Danemark & de Lithuanie.

    « S´excuser » pour Boumenjel & Audin sont MENSONGES & RUINE de la CREDIBILITE de l´Etat si on rejoue la meme partition comme « Pleurer l`Holocauste & l´Antisemitisme » en tirant sur l´Islam,
    « l´Islamisme », Taliban, Hizbollah, Hamas et Ben Laden qui tous ne font que REAGIR & SE DEFENDRE!

    Anonyme
    31 janvier 2022 - 13 h 05 min

    Que ceux qui s opposent à ce texte de loi aillent rejoindre leur freres harkis en France et au Maroc. Et sera mis sur la liste des traitres à la nation. Il niyapas36chemins.

    Anonyme
    31 janvier 2022 - 10 h 42 min

    @ Chaoui
    Tout a ete dit…ce qu il faut c est un « Nuremberg » engage par tous les pays africains contre les crimes du colonialisme francais ..crimes contre l humanite imprescriptibles..avec l exigence de reparation.. Il est de meme des droits de l’homme qui restent aussi imprescriptibles.La CPI est le seul tribunal permanent chargé de sanctionner les crimes contre l’humanité,mais trop fragile,procedures tres lentes. Mieux saisir Les juridictions pénales nationales pour les États qui ont placé le crime contre l’humanité dans leur droit pénal.Est ce le cas des pays africains pour charger un « nuremberg » africain sous les hospices de l Union africaine…ou alors est ce que le droit penal Algerien comporte cette clause de crime contre l Humanite..??.Le crime contre l’humanité a été défini le 8 août 1945 dans les statuts du tribunal de Nuremberg qui a jugé les nazis..a t il ete inscrit dans le code penal Algerien..?? Par ailleurs ,il faut creer un office central africain dependant de L union africaine et charge de lutter contre les crimes contre l’humanité, les génocides. les crimes de guerre. la torture, les violences sexuelles, l’esclavage, la persécution, les disparitions forcées, etc. Les crimes contre l’humanité sont souvent perpétrés dans le cadre de politiques d’État, mais ils peuvent aussi être le fait de groupes armés non étatiques ou de forces paramilitaires…Et tous ses crimes se deroulent aujourd hui encore devant les yeux du monde entier en Afrique et au proche et moyen orient..les grandes puissances se cachent derriere des groupes de mercenaires finances et armes par eux et qui menent des guerres atroces par procuration….tels les DAECH,BOCO HARAM,ENNOSRA ,Al KAIDA…etc.Il est donc urgent de traiter juridiquement cet episode criminel du colonialisme du passe et du present sous toutes ses methodes….La diplomatie Algerienne doit absolument etre a la tete du combat a L union Africaine et a la ligue arabe avec l Egypte et la Syrie….et c est possible…Les discours ..on en a « plein les poches »,il faut des actes et saisir la legislation internationale est une priorite absolue..pour juger les Etats criminels et leurs groupes de terroristes mecenaires

    Hocine-Nasser Bouabsa
    31 janvier 2022 - 10 h 08 min

    @Chaoui

    En une journée, les Francais ont fusillé/assassiné 7 oncles maternels non armés (famille Kerroum), pour la simple raison, que dans notre famille Bouabsa et Kerroum, il y avait beaucoup de membre de l’ALN et de l’OCFLN. Lorsqu’ils n’ont pas pu les trouver, ils ont fusillé ceux qui n’étaient pas au maquis.

    Vous avez tout mon soutien. Je connais votre région et les crimes contre l’humanité qu’elle a dû subir de la part de l’armée francaise et ses harka.

    A El-Milia (Jijel) aussi, comme partout en Algérie, c’était l’enfer au napalm. En 7 ans les Francais ont brulé 4 fois notre demeure familale et notre bétail. Il nous ont interdit chaque fois d’y revenir. Nous étions obligés de vagonbader à travers les autres mechtas. Ce n’est qu’après l’indépedance que nous sommes revenus à notre douar pour reconstruire la maison de mes aileux, vieille d’au moins 300 ans.

    Elephant Man
    30 janvier 2022 - 18 h 24 min

    Excellente contribution.
    Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà écrit à maintes reprises.
    L’État Algérien a l’obligation et le devoir de légiférer et voter la loi criminalisant le colonialisme français. Encore une énième fois @Anonyme du 13/07/2019 «…
    Il est temps pour nous Algériens de changer notre politique envers cette France pour le bien de l´Algérie.
    Une des priorités de la nouvelle république….est de régler le contentieux historique avec la France!
    La France devra ou pas demander pardon pour ces crimes, c est son affaire: on ne peut pas exiger de la grandeur de celui qui n´en a pas.
    Mais on doit obligatoirement exiger des réparations pour 132 années de crimes et d´exploitation de pillage.
    C est meme une question d´estime de soi!».
    Sans omettre la guerre terroriste par procuration décennie noire.

    Chaoui
    30 janvier 2022 - 16 h 59 min

    Quelque chose nous échappe !

    Monsieur Chikhi d’affirmer que « Notre mission première est de valoriser les luttes du peuple algérien contre la colonisation et de les rendre accessibles à tous » !!!

    On veut bien ! Mais comment « valoriser » précisément notre lutte contre LA colonisation si l’on freine des « quatre fers » pour promulguer une loi criminalisant la colonisation ?!

    On ne lutte que contre ce qui existe. Aussi, sauf à volontairement se battre contre du…. »vent » nous nous devons d’instituer sans plus tarder une loi décrétant CRIME CONTRE L’HUMANITE la colonisation de l’Algérie du 14 juin 1830 au 05 juillet 1962 qui, de fait, a été à proprement parler une agression et occupation suivies de pillages, viols et massacres.

    Les pieds-noirs et les harkis ont ‘droit’ à des réparations pour les souffrances endurées, et…NOUS !!!
    Encore ! NOS souffrances à nous sont sans égale mesure avec les leurs, en nombre, en terme de violences et en durée !

    A cette France, je dirais : N’ai-je pas, MOI, droit à reconnaissance et dédommagement pour le bombardement au napalm par l’aviation coloniale française de ma demeure dans laquelle enfant je me trouvais et qui fut brûlé et sauvé par ma défunte Grand-mère qui m’a fait rempart de son corps en me mettant sous elle avant de décéder ?!
    Le lieu (preuve) du crime est ici : 35.40036197558687, 7.089849443554202
    (qu’on rentre ces coordonnées de latitude et longitude sur Google, et on obtiendra l’endroit précis…).
    C’était un temps où les miens étaient qui en prison, qui en fuite, qui dans le Maquis…Et qui abattu ou grièvement blessé. C’était hier. Mais pour moi qui le vis dans sa chair, c’est encore…AUJOURD’HUI.
    A ma demande de JUSTICE à l’État français, je n’ai en retour que…silence. Un silence qui vous vaut mépris.
    A ce mépris, l’État Algérien pour lequel nous nous sommes battus pour qu’il recouvre son existence a le devoir et l’obligation de répondre. De répondre justement en légiférant le texte contre la colonisation, ce qui nous permettra d’ester contre l’État français devant nos juridictions pour chaque crime commis contre nous, et ensuite, si nécessaire, de saisir les institutions internationales.

      Tin-Hinane
      30 janvier 2022 - 22 h 23 min

      @Chaoui, entièrement d’accord avec vous. Nous sommes nombreux à avoir connu les mêmes choses. Ce sont des monstres, ils ont torture des enfants et des vieillards, assassine avec une rare barbarie, il serait bien trop long d’énumérer leurs méfaits et leurs crimes. Ces gens là nous les avons laisser bomber le torse en abritant chez eux « les droits de l’homme » et donner des leçons de morale au reste du monde. Nous étions en droit de les traîner par les cheveux devant un Nuremberg pour les faire payer. Depuis 1962 aucun des dirigeants algériensvjamais n’ont demandé de comptes. Aujourd’hui ce sont eux qui nous accusent de leurs crimes, la violence de part et d’autre quand ils parlent de notre Révolution contre eux alors que la violence n’était que d’un côté le leur, de notre côté c’était du courage, de la détermination, de l’abnégation et de la noblesse. Ils continuent à nous agresser verbalement quotidiennement dans toute leurs agoras et nous continuons à nous taire. Sans compter les attaques et les insultes contre l’armée algérienne et que pendant ce temps ils se sont agglutinés tout au long de nos frontières. Je ne sais pas quoi dire sinon que le manque de réaction et l’inertie algérienne sont incompréhensibles et c’est le moins que l’on puisse dire.

        Chaoui
        31 janvier 2022 - 0 h 59 min

        A ma sœur « Tin-Hinane » :
        MERCI. A nous de créer notre « Nuremberg » à nous…Quand je vois la maturité de notre Peuple, je me dis : Hamdoulah ! L’espoir nous est permis. Debout et le poing levé nous avons été et resterons.
        Depuis 500 ans l’occident, principalement France et Grande-Bretagne se sont lancés sur le monde, agressant, occupant, colonisant, massacrant et pillant là où ils mirent le pieds. Ils n’ont vécu que de ces forfaits, et de rien d’autre, s’enrichissant au détriment des pays qu’ils ont dévastés.
        Et ça continue encore grâce à leur rejeton us qu’ils ont créé de toutes pièces par une Kyrielle de colonies de peuplement constituées de brigands, de bagnards et de prostituées qu’ils ne voulaient plus ni dans leurs geôles, et encore moins dans leurs rues…, lesquels ont fini par exterminer ensemble 120 millions d’indiens et de voler leur pays, l’Amérique du Nord.
        La France des « Lumières, des droits de l’homme et des libertés » nous vouait en fait le même sort…(Même Victor Hugo l’appelait de ses vœux !…).
        Habitués qu’ils sont à l’impunité, ils s’étonnent à présent qu’on ose leur demander des comptes !
        Mieux ! Ils tentent de nos jours de poursuivre leurs pillages sous prétexte de « lutte contre le terrorisme » quand ce sont EUX les premiers des terroristes…
        Encerclé par eux, notre pays l’est effectivement. Il y ont procédé par étape depuis plus de dix ans…Nous avons eu tout le temps pour l’observer…Notre Armée la première (qu’ils mènent des campagnes de dénigrement contre elle n’est pas innocent…).
        Seulement, entre hier et aujourd’hui il y a une différence dans la géopolitique : l’occident prédateur est en voie de perdition quand nous n’avons jamais été plus forts. Et encore, le cas échéant nous ne serons pas seuls…
        Un vecteur Panafricaniste très intéressant : Afrique Média…

    Algérien Pur Et Dur
    30 janvier 2022 - 16 h 53 min

    Il ne faut pas chercher trop loin. Ces lois ont été bloquées par ceux qui ont pillé à tour de bras l’Algérie surtout durant l’époque bouteflika et se sont procurés la nationalité française en catimini en échange de leurs blocages en continu de ces lois et programmes economiques. La France risquait gros financièrement (et moralement aussi avec les instances juridiques internationales) mais a continué à s’en tirer avec trois fois rien. Les traitres aux ordres tout assurés par fafa d’une retraite dorée en france avec l’argent volé du pays continuaient de bloquer ces lois peu favorables à la france tout en se remplissant les poches. En fait, la fameuse caverne d’ali baba de oujda et ses complices dont on parlait beaucoup à l’époque a été completement vidée de son fabuleux contenu en france et a permis à ce pays de s’en sortir aisément de la tres grande gadoue financiere de 2008 où il était embourbé jusqu’au cou.

    Mouloud
    30 janvier 2022 - 16 h 02 min

    La France continue de raconter ses mensonges et confusion sur ses atrocités. Continue de cracher sur l’Algérie sur ses média. Ses sales politiques se permet d’utiliser la haine de l’Algérie comme stratégie électoral. Macron est encore pire. Il manipulé l’histoire. Dire en 2017 les crimes contre l’humanité pour faire un revirement total. Avant ce vaurien meme les laches n’osait pas dépasser les limites. lui s’est cru autorisé à réécrire sa version de l’histoire en ressuscitant l’oas, een pleurant le sort des harka et pieds noirs.Si la France se permet cette attitude , c’est que l’Algérie l’autorise à le faire. l’Algérie fait quoi pour raconter au monde les crimes de la France. Pourquoi c’est tabou. la France qui dicte ce qu’il faut dire de l’histoire algérienne.

    Anonyme 3
    30 janvier 2022 - 13 h 57 min

    L’hypocrite omacron comme ses frères qui tirent sur le dos a invité nôtre président a assisté au sommet de l’UE et l’UA qui se déroulera a Bruxelles et nettoyé lès cimetières dès colons que je ne vois pas qui est l’Algérien qui nettoyera lès tombes des envahisseurs misérables qui ont fait tant de mal au peuple Algérien , omacron a oublié qu’il garde dans son musée de la honte lès crânes dès résistants lâchement assasinés. J’espère que notre président ne répondra pas a son invitation qui est ni pour l’intérêt de l’Algérie ni de l’Afrique,lui dire indirectement merci Mr l’hypocrite j’enverrai mon ministre dès AE pour une juste figuration.

    Tin-Hinane
    30 janvier 2022 - 12 h 16 min

    Comme pour tout et comme toujours les traitres bloquent tout. Si les français n’avaient pas des algériens qui travaillent pour eux on en serait jamais arrivés là, aucun français n’aurait osé nous insulter, mais ils sont tranquilles ils ont des algériens à leurs ordres sur place.
    Il serait vraiment grand temps de faire passer cette loi, il est dommage qu’on ne l’ait pas fait des 1962, même si paraît il cela faisait partie des exigences françaises aux accords d’Evian, nous aurions dû passer outre, les français ont ils jamais respecté un seul accord?
    Il faut en finir avec la France, en finir avec ce monstre arrogant et pleurnichard.

    Anonyme
    30 janvier 2022 - 11 h 31 min

    la façon dont la France a acceuilli les Harkis ne regardent que la France et pas l Algerie.

    Un passant
    30 janvier 2022 - 10 h 12 min

    Cette loi criminalisant le colonialisme français, n’a pu être votée car il y a des traîtres dans les rouages de l’Etat qui font du blocage.

    Tous savent et ne font rien pour repérer et écarter ces traîtres au pays.

    Belveder
    30 janvier 2022 - 9 h 52 min

    Les textes et lois voté par les institutions françaises sont souveraines et rentrent dans leur prérogatives
    La vrai question c est pourquoi nos institutions à nous sont sans reconnaissance..
    D ailleurs même si lles ois passent elles n ont aucun pouvoir obligatoire
    Ca c est un travail de juristes historien et pas d elus qui «  »lèvent la main  » pour Tout.

      Réponse
      30 janvier 2022 - 11 h 21 min

      Votre argument est le même que celui les députés des partis dits démocrates et leurs associations qui sont opposés a cette loi.

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