L’assurance Cat-Nat couvre 12% seulement du patrimoine immobilier
L’assurance contre les effets des catastrophes naturelles (Cat-Nat) en Algérie, malgré son caractère obligatoire, ne couvre que 12% des biens immobiliers détenus par les particuliers, a déploré, Youcef Benmicia, président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR).
L’assurance Cat-Nat «peine à se généraliser, en dépit de son caractère obligatoire», a déclaré Benmicia à la «Revue de l’Assurance», précisant que «12% seulement des biens immobiliers détenus par les particuliers sont couverts actuellement par l’assurance Cat-Nat, en Algérie».
Ce qui veut dire, a-t-il expliqué, que «près de 90% des citoyens propriétaires de leurs logements ne protègent pas leurs habitations contre le risque Cat-Nat».
Même constat pour les commerçants et les entrepreneurs qui préfèrent, dans leur majorité, ne pas souscrire à ce produit, alors qu’ils sont tenus de s’assurer contre les catastrophes naturelles même s’ils ne détiennent pas en toute propriété leurs biens immobiliers.
«Pour mettre fin au non-respect du caractère obligatoire de cette assurance par la quasi-totalité des ménages, commerçants et entrepreneurs, des groupes de travail de I’UAR et de la Compagnie centrale de réassurance (CCR) sont en train de revoir la réglementation encadrant le système d’assurance Cat-Nat et conduire via le nouveau dispositif institutionnel à favoriser la généralisation de la souscription à ce type d’assurance», est-il indiqué dans le dernier numéro de la «Revue de l’Assurance», publiée par le Conseil national des assurances (CNA).
L’assurance Cat-Nat, qui a été instituée en 2003 et mise en application en 2004, constitue tout de même un «acquis» pour le marché national de l’assurance, souligne Benmicia faisant observer que «ce produit existe rarement dans les pays émergents», lit-on sur l’APS.
R. E.