Quand le régime de Paris interdit le Hirak français et incite au chaos à Alger
Par Abdelkader S. – Le Hirak bat son plein en France, au Canada, en Belgique et dans de nombreux pays dont les peuples en ont marre de la dictature sanitaire imposée par leurs gouvernements. En France, le convoi de la liberté a été réprimé à Paris par les forces de police de Gérald Darmanin. «Le peuple écrit l’histoire, les médias la déforment», s’indigne-t-on dans ce pays qui se proclame de la démocratie mais qui s’effarouche à l’idée que les «sans dents» décident enfin de combattre le pouvoir de la finance que François Hollande avait promis de déboulonner, mais c’est lui qui a fini par être éjecté du palais de l’Elysée au profit d’un jeune loup, adoubé par l’omnipotente famille Rothschild, dont le mandat s’achève dans deux mois mais qui s’apprête à entamer un second.
En réponse aux millions de Français qui refusaient le vaccin, dès le début de la pandémie, Emmanuel Macron avait été jusqu’à qualifier tous ceux qui n’adhéraient pas à sa politique «inspirée» par les grands partons de l’industrie pharmaceutique mondiaux, d’«obscurantistes». Aujourd’hui, venue du Canada, la révolte des millions de citoyens nord-américains et ouest-européens fait trembler les dirigeants occidentaux qui craignent que le mouvement de contestation ne déborde sur les questions sociales, tant la situation économique dans ces pays s’est dégradée, agrandissant le fossé entre une minorité de riches qui ont profité de la crise sanitaire ou, à tout le moins, qui n’ont pas été impactés, et une écrasante majorité de victimes de choix politiques hasardeux qui ont achevé de détruire des économies qui étaient déjà moribondes – la dette de la France est passée de 2 400 à 3 000 milliards d’euros en deux ans.
Les mêmes médias français qui avaient braqué leurs caméras et pointé leurs plumes sur le Hirak algérien, encouragé comme un combat légitime pour les droits de l’Homme et les libertés, s’acharnent sur le Hirak français décrit comme une atteinte à la sécurité et à la stabilité de la France. Les médias dominants sont – étrangement – unanimes à dénoncer les convois de la liberté, sans qu’aucune voix discordante ne vienne casser cette suspecte monotonie. Hormis le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, pour lequel le combat +-des millions de Français qui ont décidé de s’insurger contre le régime politique détenu par une poignée de politiciens et de chroniqueurs depuis des décennies et complètement inféodé aux quelques richissimes hommes d’affaires qui dominent le CAC 40, la classe politique française s’aligne sur l’Elysée, mettant en veilleuse les divergences sur cette question, pourtant exacerbées par la course à la présidentielle qui se tient dans deux mois à peine.
C’est connu, interdire l’accès à Alger les vendredis était, aux yeux de la «démocratie» française, la manifestation d’une politique répressive d’un «régime de généraux», alors que réprimer des Français accablés par une crise sociale amplifiée par les décisions politiques dictées par les véritables détenteurs du pouvoir – quand il s’agit de l’Algérie, les médias français appellent cela «l’Etat profond» ou encore «le régime militaire» – est une réaction nécessaire et adéquate face à un «complot» contre l’Etat. Cherchez l’erreur !
A. S.
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