Mourad Preure : «Le Gazoduc transsaharien aura pour terminal Hassi R’mel» pour servir l’Europe

Preure Gazoduc
Mourad Preure, expert pétrolier. D. R.

L’Algérie, le Niger et le Nigeria ont affiché leur volonté de mener à bien le projet «stratégique» commun du Gazoduc transsaharien, devant notamment relier le marché européen aux champs gaziers du Nigeria via l’Algérie et le Niger.

La réunion tripartite tenue à cet effet vient appuyer les démarches engagées auparavant pour la réalisation du gazoduc transsaharien, notamment l’étude technique de faisabilité finalisée et soumise, selon le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, aux entreprises des trois pays africains.

Hakkar avait déclaré récemment que l’étude technique du projet est «ficelée et le tracé du gazoduc défini».

Pour les observateurs, la réalisation de ce projet est à la portée des pays concernés, d’autant plus qu’il bénéficie des opportunités offertes par l’Algérie en termes d’infrastructures à travers le réseau de transports, les stations de gaz naturel liquéfié (GNL) et les infrastructures de pétrochimie ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz.

A ce sujet, l’expert pétrolier Mourad Preure est quasiment formel : «Le gazoduc aura pour terminal en toute logique Hassi R’mel d’où partent autant les gazoducs transcontinentaux algériens vers l’Espagne, le Portugal et l’Italie, mais aussi les unités de liquéfaction d’Arzew et Skikda.».

«Toutes ces facilités sont là et ne nécessitent dans le meilleur des cas que des investissements additionnels relativement faciles à amortir», a-t-il expliqué, tout en assurant que l’Algérie est dans «une perspective forte, aux implications multidimensionnelles avantageuses» pour les pays de la région, mais aussi «moins coûteuse en investissement et en temps».

Selon les estimations financières établies lors de son lancement en 2009, le coût d’investissement de ce projet était estimé à 10 milliards de dollars.

D’une longueur de 4 128 km dont 1 037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2 310 km en Algérie, ce gazoduc va relier les champs gaziers du Nigeria (à partir de Wari sur le fleuve du Niger) à la frontière algérienne, pour se raccorder au réseau algérien et d’écouler la production gazière nigériane notamment sur les marchés européens.

Il permettra aussi l’alimentation sur son passage des régions du nord, du nord-est et du centre du Nigeria ainsi que des pays du Sahel comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Quant à ses retombées, elles ont été qualifiées d’«énormes» par l’ambassadeur du Nigeria à Alger Mohammed Mabdul.

«C’est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent», a souligné le diplomate dans un entretien accordé à un quotidien nigérian, assurant que le Nigeria pourrait fournir à travers ce gazoduc 30 milliards de mètres cubes de gaz par an.

R. E.

Comment (16)

    kader
    19 février 2022 - 19 h 23 min

    Il faut juste rappeler a nos freres Nigérians que les traitres marocains sous les ordres de leurs metres francais ont bien soutenu le Biafra sécessionniste durant leur guerre civile au Nigeria qui a fait plus de 200000 morts de 1967 a 1970.

    Lyes2993
    18 février 2022 - 17 h 23 min

    Un vrai projet Win-Win Africain qui va accroitre l’influence de notre Continent sur l’Europe !
    Nos amis Russes savent trés bien que même pour eux c’est du Gagnant-Gagnant : aprés tout, nos achats militaires et de céréales resterons en partie financés par les bénéfices gaziers ! De plus, le Niger et le Nigeria finiront dans le giron Russe !

    Quant à la NarchoMonarchie et ses sbires, ils vont juste continuer à guetter le moindre fait-divers sur lequel ils pourront lancer des comerages ou des théories vaseuses à défaut de créer des fakesnews quotidiennes (ils écrivent beaucoup plus sur l’Algérie que sur leur propre gourbi… un google ou youtube sur l’ALgérie et on voit le niveau de déferlement des dépeches de leurs sbires) : une défaite sportive, une dépéche d’un journal italien, un accident, une mort suspecte, un rapport négatif sur l’Algérie etc … pendant ce temps-là, l’Algérie avancera et reprendra sa place de puissance mondiale qui lui a valu toutes les convoities depuis des milliers d’années !

      Anonyme
      20 février 2022 - 11 h 44 min

      Et si on commençait à réfléchir et à comprendre que d’ici 2050 nos ressources pétrolières et gazières pourront tout juste satisfaire la consommation de notre population qui va atteindre et/ou dépasser 50 millions d’habitants.

      Et que dans ce cas, il vaudrait mieux que l’investissement que nous mettrions dans ce projet soit attribué à un projet sérieux, réfléchi et performant de développement d’énergies propres telles que le solaire et l’éolien, et pourquoi pas la géothermie. Ce qui mettrait notre nation en capacité de survivre en se développant économiquement. Et ce qui nous permettrait de nos libérer de certaines tutelles étrangères.
      Quant à savoir ce qui va se passer pour le Niger, le Nigéria et les russes … Poutine n’est pas éternel, l’économie russe, actuellement, ne tient que par le pétrole et le gaz (le PIB par habitant est inférieur à celui de l’Espagne), l’Afrique de l’Ouest et le Sahel risquent de devenir une zone très instable qui peut remettre en cause l’existence de pas mal d’Etats.
      Enfin, rien ne garantit que les Européens se mettront sous la dépendance de cet approvisionnement et donc s’approvisionneront au gaz africain. D’autant que si les russes étendent leur influence sur ces régions africaines , il n’est pas certain vu les rapports actuels russo européens que cela soit probant.

        Lyes2993
        20 février 2022 - 21 h 56 min

        Ce gazoduc venant du Nigeria est aussi important pour notre future consommation interne qui est actuellement énorme … tant que les techniques non polluantes d’exploitation de nos ressources non conventionnelles ne seront pas fiables, nous aurons aussi besoin du gaz Nigérian ! Quant à l investissement sur d’autres ressources énergétiques, l’un n empêche pas l ´autre !

    Anonyme
    18 février 2022 - 15 h 50 min

    @ Argentroi
    18 février 2022 – 7 h 55 min
    N essayez pas d induire les lecteurs en erreur…relisez les textes et declarations des responsables Algeriens et Nigerians..le projet est en cours de realisation …le projet marocain n a pas de chance pour etre realise,les couts sont enormes …Le gazoduc Nigeria/Algerie est beaucoup moins cher et tres indique a etre realise,vu les infrastructures gazieres deja existante et en exploitation a partir de Hassi messaoud jusqu a l Italie et l Espagne et le portugal…

    anonyme
    18 février 2022 - 15 h 32 min

    on veut asphyxier la Russie
    c’est lamentable

    Vangelis
    18 février 2022 - 14 h 37 min

    Quel temps perdu depuis 2009 date du projet resté en l’état.

    Je ne comprends pas l’attitude du Nigeria qui met deux fers au feu. Il a apparemment donné son accord sur un projet concurrent qui passerait par le HMARoc et là, on nous dit qu’un autre projet, initié donc en 2009, va se concrétiser, reliant ledit Nigeria à l’Algérie.

    Parmi d’autres chefs d’états et de gouvernement, le président nigérian est actuellement présent à Bruxelles pour le sommet UE – UA, le président Tebboune ne l’est pas et a délégué sa représentation à Lamamra.

    Ledit projet de gazoduc reliant le Nigeria à l’Algérie doit être traité et suivi au niveau du chef de l’état algérien en relation avec ceux du Niger et du Nigeria; Au vu de son importance, il ne peut pas être mené à terme aux niveau ministériel. L’ancienneté de ce projet est là pour s’interroger sur les volontés ou freins engagés depuis lors.

      Elephant Man
      18 février 2022 - 15 h 26 min

      @Vangelis
      Les freins sont identifiables la narco-terroriste-monarchie en 1er lieu qui a financé notamment Boko Haram pour retarder le projet sans omettre ses maitres sans omettre la CEDEAO dont on sait pour qui elle roule notamment et la narco-terroriste-monarchie.
      Nos responsables ont largement identifiés ces freins et y compris du côté Nigéria et Niger d’où la réunion tripartite.
      Ensuite la présence de notre MAE Mr Ramtane LAMAMRA à Bruxelles dont les compétences et le patriotisme ne sont pas à prouver n’est en rien un « bradage » doit-on vous rappeler le contexte anti-Algérie primaire par excellence etc etc etc et la présence du Président Ghali parle également d’elle-même.
      Enfin, il serait faire preuve de naïveté que de croire que des projets d’envergure ou autres ne sont pas suivi par notre Président Tebboune.

    Anonyme
    18 février 2022 - 14 h 22 min

    Pour le roi du Hachistan, on lui laisse le tuyau, il s’en contentera.

    Cfabuleux
    18 février 2022 - 13 h 42 min

    C’est fabuleux,si le projet se concrétise,d’autant qu’il permettra de contrer le chantage que la Russie exerce sur l’europe.Le passage par le Niger et l’algérie est plus rentable en ce sens que notre pays possede des infrastructues de transort toutes pretes que le MAroc n’a pas.

      anonyme
      18 février 2022 - 15 h 37 min

      @Cfabuleux
      18 février 2022 – 13 h 42 min
      C’est fabuleux,si le projet se concrétise,d’autant qu’il permettra de contrer le chantage que la Russie exerce sur l’Europe

      Et le chantage exercé par tes amis européens et US sur la Russie tu en dis quoi ?
      Jusqu’à présent la Russie n’a pas fermé ses vannes à tes amis de l’U.E

        Elephant Man
        18 février 2022 - 20 h 46 min

        @Anonyme
        Quel chantage la Russie exerce sur l’Europe ?!!!
        Quant au gazoduc Nord Stream 2 c’est pas la Russie qui l’a dans l’os.

    Anonyme
    18 février 2022 - 10 h 20 min

    Si seulement le tracé soit accompagné d’un chemin de fer.

    Bravo aux 3 Pays
    18 février 2022 - 9 h 31 min

    Algerie- Niger- Nigeria- Europe
    Le TRIO GAGNANT
    Bravo !
    Un vrai Projet Viable et Important
    Vive l’Afrique Souveraine qui avance !

    Argentroi
    18 février 2022 - 7 h 55 min

    Mais le Nigéria compte faire passer son gazoduc par le Maroc ! Donc l’Algérie va débourser des milliards pour apporter un soutien à un concurrent direct, en l’occurrence le Nigéria, et ensuite aider un ennemi déclaré, le Maroc, à sortir du pétrin quant à son approvisionnement en une source d’énergie qui commence à être prisée. Non et non, on ne va pas faire la même bêtise stratégique de faire passer un gazoduc par le Maroc; le faire est assimilé à un acte de trahison !

      Elephant Man
      18 février 2022 - 10 h 03 min

      @Argentoi
      L’article dit justement le contraire ce gazoduc n’a pas lieu de passer par la narco-terroriste-monarchie, ce que réaffirment les autorités Nigérianes «La réunion tripartite tenue à cet effet vient appuyer les démarches engagées auparavant …». C’est pas pour rien que la narco-terroriste-monarchie finance Boko Haram et a retardé le projet.
      Les Autorités Algériennes n’ont pas intérêt à financer et participer à un projet gazoduc qui passerait au profit justement par la narco-terroriste-monarchie après avoir stoppé cette TARTUFFERIE MONUMENTALE de gazoduc « maghreb »-Europe plus exactement ALGÉRIE-Europe au profit de Medgaz.

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