La porte-parole du Quai d’Orsay : «Notre partenariat avec l’Algérie est essentiel»
Par Kamel M. – «L’Algérie est une partie de la solution au Mali puisque l’Algérie a été à l’origine des accords d’Alger qui sont un des piliers essentiels de la sécurité et de la stabilité du Mali et du retour à une situation de souveraineté. Donc, nous avons besoin de nos partenaires algériens, et c’est évidemment un de nos partenaires avec lequel nous nous concertons», a affirmé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. S’exprimant sur la chaîne publique française TV5 Monde, Anne-Claire Legendre a nié qu’il y ait une quelconque «colère» de la France à l’égard de l’Algérie car cette dernière serait «tournée vers la Russie». «Quelle colère ? Il n’y a aucune colère de Paris vis-à-vis d’Alger, il y a un retour des vols avec l’Algérie», a-t-elle répondu.
«Les relations entre la France et l’Algérie ne sont pas du tout tendues, Jean-Yves Le Drian s’est rendu à Alger, il y a une reprise de la coopération sur tous les fronts», a insisté la porte-parole du Quai d’Orsay, en assurant que «nous avons aujourd’hui une coopération avec l’Algérie extrêmement solide et c’est un partenariat qui est pour nous essentiel».
Interrogée sur les derniers développements au Mali d’où les troupes françaises ont été sommées de se retirer «sans délai» par le gouvernement malien, Anne-Claire Legendre a indiqué que la France «a toujours une ambassade qui est en contact avec les autorités maliennes sur le terrain». «Le retrait des forces françaises de Barkhane et Takuba n’est pas une décision unilatérale de la France. La décision, nous l’avons prise après de très longues consultations avec les partenaires africains et européens du Mali», a-t-elle précisé, en ajoutant que cette décision «va être mise en œuvre immédiatement». «Il faut planifier ce genre d’opération. Tout cela se fera en bon ordre, conformément au calendrier et, pour rappel, nous avons déjà évacué et transmis un certain nombre de bases au nord du Mali», a-t-elle précisé.
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, qui nous apprend que 25 000 soldats sont déployés au Mali «dans différents formats internationaux», a expliqué que face à la campagne contre la France au Mali, au Tchad et au Burkina Faso, «il a fallu réarticuler [notre] dispositif sur le terrain parce qu’on a pu constater que la menace avait changé, donc il fallait avoir une empreinte plus légère». «Nous comprenons la frustration vis-à-vis de la menace terroriste. Bien sûr, c’est absolument compréhensible que les populations civiles soient exaspérées par le fait que les groupes djihadistes continuent de faire des victimes», a encore dit Anne-Claire Legendre.
K. M.
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