Crimes de guerre commis par la France en Algérie : les vérités amères d’Apathie
Par Nabil D. – L’éditorialiste français Jean-Michel Aphatie n’a pas mâché ses mots en dénonçant les crimes contre l’humanité commis par la France coloniale en Algérie et l’influence du lobby sioniste en France. «J’ai beaucoup lu sur le XVIIIe siècle et ma question était : comment l’Algérie est-elle devenue française et comment ne l’est-elle pas restée ? Et ce que je regrette, c’est que dans ce pays [la France, ndlr], on ne regarde pas l’histoire telle qu’elle est. Pour faire très court, on répondrait : l’Algérie, nous y avons été voler leurs terres bien avant Jules Ferry», a-t-il asséné, agacé par l’hypocrisie ambiante qui règne dans les milieux médiatiques et politiques français.
«Alger, la conquête, c’est 1830. Pendant dix ans, la France ne sait pas quoi faire de cette conquête et, au bout de dix ans, donne l’ordre à l’armée de voler la terre à ceux qui y étaient et de la donner aux colons, et nous avons plongé un peuple dans la famine», a poursuivi le journaliste qui s’indigne de ce que certains historiens français «ne racontent pas la famine dans laquelle [la France] a plongé les Algériens» et le fait que, «pendant cinq générations, entre 10 et 15% des enfants musulmans seulement étaient scolarisés». «C’est-à-dire que 90% ont été plongés dans l’analphabétisme», a-t-il insisté.
Le chroniqueur politique avait demandé à la maire de Paris, en 2019, de retirer le nom du général Bugeaud d’une avenue de la capitale française. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le chroniqueur exhortait Anne Hidalgo de débaptiser cette rue du fait des enfumades pratiquées à l’encontre des populations algériennes durant la colonisation. «Et, donc, il existe une avenue Bugeaud à Paris 16, du nom du maréchal auteur des odieuses enfumades en Algérie, qui scandalisèrent les Français à l’époque et que défend aujourd’hui Eric Zemmour !» avait-il ironisé avant de s’interroger : «Quand donc Anne Hidalgo va-t-elle débaptiser cette avenue hideusement nommée ?»
Le journaliste français avait déjà eu à critiquer le passé colonial de la France, en estimant que son pays «est malade de sa grandeur passée» et en «proie au populisme». Pour lui, «l’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du général De Gaulle». «Quand on fait de la politique en France, avait-il dit lors d’une émission, c’est pour renverser le monde. Eh bien ça, ça n’entraîne que des déceptions.» «Moi, si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles. Ce sera ma mesure numéro un pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France !» avait-il asséné en réaction à la glorification des invasions conduites par les anciens dirigeants français durant les siècles derniers. «Devenons réalistes !» avait-il ajouté.
N. D.
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