Actes sadiques envers des sans-papiers musulmans à Nice : Zekri accuse !
Par Houari A. – Abdallah Zekri s’est dit «ahuri» mais «aucunement étonné par le degré de violence atteint par les auteurs d’actes islamophobes» suite aux graves révélations faites par Mediapart. Le journal a fait état de pratiques antimusulmanes que font subir des policiers aux détenus de culte musulman dont ils chahutent la prière en diffusant des enregistrements érotiques. «Cette intensification de la haine contre l’islam au point d’atteindre un tel sadisme était prévisible et je n’ai eu de cesse de mettre en garde contre cet état de fait, et je continue à le faire, car ces actes répréhensibles vont aller crescendo à l’approche de la présidentielle, comme je l’ai précisé maintes et maintes fois sans que les autorités ne bougent le petit doigt», s’insurge le président de l’Observatoire contre l’islamophobie en France.
Abdallah Zekri, qui dénonce le silence des autorités, affirme avoir été alerté par un sans-papier retenu à Nice auquel il a demandé de déposer une plainte, en l’assurant que l’institution qu’il préside le soutiendra dans son action en justice contre les coupables d’une telle ignominie. S’en prenant violemment à la presse française, le président de la Mosquée de la Paix, à Nîmes, s’indigne de ce que celle-ci ne manque pas de faire du bruit lorsqu’il s’agit de casser du musulman. «Alors là, personne ne manque à l’appel», ironise-t-il, tout en reprochant aux responsables religieux leur mutisme «incompréhensible et condamnable».
Aux profanations des lieux de culte et des cimetières musulmans s’ajoute donc cette nouvelle forme d’atteinte à la religion musulmane sur fond d’une campagne électorale pour l’élection présidentielle, axée principalement sur le thème de l’immigration et centrée, en vérité, sur les musulmans et plus particulièrement les Maghrébins, Algériens en tête. Aucun média, hormis le journal en ligne d’Edwy Plenel, ne s’est fait l’écho de ce qu’il s’est passé au centre de rétention de Nice dont il apparaît clairement qu’il n’est pas le seul à faire endurer aux personnes qui y sont retenues les mêmes traitements inhumains et illégaux.
H. A.
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