La Ligue arabe atteste que le Maroc n’est qu’un poids plume devant l’Algérie
Par Kamel M. – La dernière décision de la Ligue arabe a confirmé que le Maroc est un poids plume devant l’Algérie. Dépourvu de gaz et de pétrole et ne possédant pas une puissance de feu pour peser dans le concert des nations, le hâve voisin de l’Ouest vit de son tourisme sexuel, passion d’une certaine classe politique française corrompue et, depuis peu, de pérégrins israéliens impatients de découvrir Marrakech et ses hôtels borgnes.
Rabat voulait que le Sommet arabe se tienne un mois de mars, «qu’importe l’année», dixit Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères dans une réponse aux questions complaisantes de France 24, en marge du dernier rendez-vous africain à Addis-Abeba. L’Algérie avait, par la voix du président de la République et du chef de la diplomatie, insinué qu’Alger accueillerait les chefs d’Etat arabes à une date à forte symbolique pour le pays et pour l’ensemble du monde arabe. Par date symbolique, Abdelmadjid Tebboune et Ramtane Lamamra faisaient clairement allusion au déclenchement de la Guerre de libération nationale à laquelle l’ensemble des pays arabes avaient pris fait et cause.
Au Caire, ce mercredi 9 mars, Nasser Bourita n’a pas pu imposer la date voulue par le régime qu’il représente. «Le Sommet arabe est une responsabilité et pas un privilège et se doit, de ce fait, d’apporter une valeur ajoutée et ne pas être au service d’un quelconque agenda», a-t-il scandé, en plaidant pour «une bonne préparation du Sommet arabe selon un cahier de charges bien défini» et en se focalisant de façon maladive sur «la date, la périodicité et la régularité des Sommets arabes au mois de mars de chaque année». Le Makhzen, par la voix de son histrion, rejette la responsabilité sur les Etats membres qu’il blâme littéralement pour n’avoir pas «fait preuve d’une volonté et d’une fermeté dans l’organisation de leurs agendas», d’avoir «manqué de volonté» et de n’avoir pas «donné corps à leurs réunions» et «débattu des questions urgentes pour leurs pays».
Le choix de la date du 1er Novembre est resté en travers de la gorge de Mohammed VI et de son régime despotique qui s’est plaint de ce qu’elle ait été «adaptée à une considération particulière», comprendre l’anniversaire du déclenchement de la lutte armée en Algérie. Une date qui frustre le Makhzen dont un agent a profané le drapeau flottant sur l’édifice du consulat d’Algérie à Casablanca. Le réquisitoire du représentant marocain est entré par une oreille et est sorti par l’autre, les pays arabes connaissant le caractère dénué de scrupule de la monarchie marocaine, versatile, convoiteuse et scélérate. Ce même 1er Novembre verra donc la nation arabe fêter avec le peuple algérien ce moment historique qui reste dans les annales de l’histoire arabe contemporaine comme un acte émancipateur qui vengeait l’honneur d’une région et d’un continent jusque-là dominés et asservis.
Près de soixante-dix ans plus tard, c’est cette même Algérie qui prend sur elle de ressouder les rangs d’un monde arabe disloqué, déchiré, désintégré. Le chemin qui mène à cet aboutissement est d’autant plus escarpé que le Maroc s’échinera à le miner, aidé en cela par Israël et la France.
K. M.
Comment (39)