Les sanctions contre la Russie visent à provoquer un autre «printemps arabe»
Par Houari A. – «L’impact de la crise alimentaire mondiale sera plus dramatique sur les pays importateurs de produits alimentaires, pas seulement l’Algérie et l’Egypte, et les plus vulnérables n’ayant pas les moyens de financement comme la Tunisie, le Liban et les pays d’Afrique subsaharienne», a mis en garde le professeur Abderrahmane Mebtoul. L’Occident, qui se dit conscient de cette menace, tente de faire diversion en niant sa culpabilité dans le risque de famine qui pointe à l’horizon. «L’économie mondiale risque de connaître une récession pire que celle de l’impact du coronavirus et la crise de 2008, avec une poussée inflationniste et une augmentation du chômage à l’échelle planétaire», avertit encore l’économiste algérien.
En France, où le pouvoir fait preuve d’un zèle excessif dans une guerre à laquelle il assure pourtant ne pas prendre part, l’opposition dit craindre des pénuries de nourriture, voire une famine, qui découleraient des sanctions que Washington dicte aux pays européens d’exécuter contre la Russie. Des sanctions auxquelles de grands groupes industriels et financiers refusent de se soumettre. «C’est à croire que tout cela les arrange, que ça fait partie du plan du grand reset, faire diminuer la population mondiale par la faim – en plus du vaccin –, par les guerres de la faim», lit-on dans un média proche de la droite française, qui fustige le président américain qui «a de lui-même mis en cause l’efficacité de ces mesures de rétorsion tout en se félicitant de voir les Etats-Unis et le Canada en profiter pour faire de l’argent».
Que le président français impute le risque de famine à ce qu’il qualifie d’agression russe contre l’Ukraine, cela ne change rien aux conséquences désastreuses de ce conflit déclenché par les provocations répétées des Etats-Unis et de l’Union européenne qui ont fini par exaspérer Moscou. En effet, Emmanuel Macron évoque une «famine inéluctable dans les douze à dix-huit mois à venir, avec des pénuries de céréales au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, comme par exemple en Egypte», auxquels s’ajoutent les pays de l’Asie du Sud-Est.
Plus grave, Joe Biden a admis que les sanctions «ne dissuadent jamais» et donc n’ont aucun impact sur la guerre en Ukraine. Pourquoi insiste-t-on alors à les mettre en œuvre ? Des sources proches du dossier croient savoir que les Etats-Unis et leurs alliés cherchent à provoquer des émeutes dans de nombreux pays du sud et semer ainsi le chaos qu’ils ont entamé en 2011 sous le vocable de «printemps arabe», en l’élargissant cette fois-ci à de nombreux autres pays, en Afrique notamment où les puissances occidentales perdent leur influence au profit de la Russie, de la Chine et de la Turquie.
H. A.
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