Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères s’entretient avec Di Maio à Rome
De Rome, Mourad Rouighi – Donnant suite à une série de rencontres bilatérales, prévues dans le cadre du partenariat stratégique entre l’Algérie et l’Italie, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Chakib Rachid Kaid, a eu hier [lundi] à Rome un long entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio, en présence de la conseillère diplomatique du président de la République italienne, Emanuela D’Alessandro, de l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, et celui d’Italie à Alger, Giovanni Pugliese.
Le ministre italien, qui a tenu à participer à la cérémonie de décoration à titre posthume, au nom du président Abdelmadjid Tebboune, des médailles des amis de la Révolution algérienne à Enrico Mattei et au journaliste Piero Angela, a tenu à confier à certains journalistes que depuis des décennies, «tout ministre italien sait pouvoir compter sur l’excellence des relations que mon pays entretient avec l’Algérie». Une constante qu’il a longuement développée lors d’un tête-à-tête avec Chakib Rachid Kaid, au siège de la chancellerie algérienne à Rome.
Di Maio a rappelé qu’«à chaque rencontre avec nos amis algériens, nous mesurons la forte relation d’amitié et de partenariat sincère qui unit l’Italie et l’Algérie, malgré les importants défis auxquels nous sommes confrontés de part et d’autre, en ce contexte international des plus turbulents». Et de conclure que la quatrième session du dialogue stratégique entre les deux pays, qui se tiendra aujourd’hui [mardi], confirmera l’intérêt de l’Italie à approfondir l’effort de concertation avec l’Algérie et à organiser du mieux possible la prochaine visite d’Etat du président Abdelmadjid Tebboune, prévue pour fin mai, sans oublier le forum économique Italie-Algérie programmé pour septembre prochain.
De son côté, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, en s’adressant à la presse italienne et internationale, s’est dit persuadé que «les conditions pour une relance des rapports entre les deux pays sont réunies et que le brusque frein, dû à la pandémie, qui a frappé nos deux pays de plein fouet sera bientôt derrière nous». «Notre souhait, a-t-il souligné, est de rehausser davantage le caractère stratégique et privilégié de nos relations bilatérales».
«Aujourd’hui, nous nous félicitons de la convergence entre les analyses des deux pays sur nombre de questions et notamment sur la Libye et la situation dans le Sahel, et je puis vous assurer de notre volonté de contribuer avec nos amis italiens, dans le cadre des efforts internationaux et sur le plan bilatéral, en faveur de la stabilisation de notre voisinage immédiat face aux nouvelles menaces de déflagration que constituent les guerres par procuration en cours en ce moment.»
Sur le plan bilatéral, les entretiens de Rome se pencheront sur une série d’initiatives visant à débloquer des fonds supplémentaires pour le financement de projets mixtes, notamment dans le domaine de l’innovation technologique, qui donneront une forte impulsion aux investissements des PME-PMI italiennes en Algérie. Cette coopération post-Covid-19 devrait également englober les domaines politique, économique, sécuritaire, judiciaire, culturel et universitaire, donnant ainsi substance à un partenariat dynamique sur tous les plans et à tous les niveaux.
A noter que Chakib Rachid Kaid a accordé nombre d’interviews à des médias italiens et internationaux, par le biais desquelles il a tenu à exprimer sa «haute appréciation» de la position de l’Italie sur nombre de questions et que «tant Alger que Rome appuient une gestion concertée et négociée des contentieux internationaux».
«Cette visite à Rome s’inscrit dans une longue série de contacts confiants et amicaux avec nos amis italiens», a encore assuré le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
M. R.
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