Humilié par l’infirmation de Dujarric : le Makhzen se défausse sur Amar Belani
Par Karim B. – Les médias du Makhzen sont pris d’un brusque mutisme de saisissement après que le porte-parole de l’ONU eut fait cesser leur enthousiasme irrépressible qui a pris une forme de sarcasme à l’égard de l’Algérie et, plus particulièrement, de l’envoyé spécial auprès du ministre des Affaires étrangères pour les pays du Maghreb et le Sahara Occidental. Après une expansive mais bien courte joie, les outils de propagande du binôme Bourita-Mansouri connaissent un difficile dégrisement, eux qui ont cru que l’Algérie était «irritée par la réaction de De Mistura à la nouvelle position espagnole».
Que nenni, répond-on à Alger, où on sait que le professionnalisme du diplomate italo-suédois ne l’incline pas à la commission d’un tel écart dans la mission que lui a confié le secrétaire général de l’ONU qui a placé toute sa confiance en lui. Une source diplomatique algérienne avait démenti, le jour même de la diffusion du faux revirement de Staffan de Mistura, persuadée que ce dernier ne pouvait se rendre coupable d’une telle contravention aux résolutions de l’organisation internationale qu’il représente.
Extasiés par des couleuvres psychoactives qu’un média espagnol leur a fait avaler, les Marocains ont cru voir un «grincement de dents en Algérie» provoqué, ont-ils halluciné, par les «félicitations exprimées en privé par Staffan de Mistura de la nouvelle position espagnole» sur le Sahara Occidental. Ironisant entre deux contractions de diaphragme inhérentes à une intempérance, ils se sont surpris à reprendre l’entièreté de la déclaration d’Amar Belani qui s’est avérée juste, la faisant parvenir ainsi au lectorat marocain qui a eu tout le loisir, maintenant que le démenti du diplomate algérien a été confirmé à partir de Manhattan, à New York, de vérifier qui dit vrai et qui galèje.
Déstabilisés par la réaction de Stéphane Dujarric, les scribouillards de la DGED tirent à hue et à dia, égarés et croyant pouvoir camoufler leur insipide équivoque en pointant leurs flèches enfiellées vers l’ancien ambassadeur d’Algérie à Bruxelles qui, droit dans ses bottes, essuie sans fléchir leurs tirs nourris qui ne font que fortifier sa position et consolider sa renommée de diplomate garni de chevrons auquel revient le haut mérite de mettre à nu les coups déloyaux et pernicieux d’un voisin de l’Ouest empreint d’animosité et adepte de manœuvres fourbes.
K. B.
Comment (9)