Crise avec l’Algérie : le Parti populaire accuse Albares d’incompétence
Par Abdelkader S. – Le Parti populaire (PP) a accusé le ministre espagnol des Affaires étrangères d’incompétence, en estimant que ce dernier fait perdre de l’argent à l’Espagne à cause de la crise que ce dernier et le chef de l’Exécutif, Pedro Sanchez, ont provoquée avec l’Algérie. «La députée PP Valentina Martinez a attribué la crise actuelle avec l’Algérie à l’incompétence et aux erreurs du ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, et a averti que cela coûte de l’argent aux Espagnols en raison du risque de hausse des prix du gaz», rapporte, en effet, Europress, organe de l’Union européenne.
«Lors de la session de contrôle du gouvernement au Congrès des députés, Martinez a déploré qu’à un moment où il est plus que jamais nécessaire d’avoir une politique étrangère sérieuse, prévisible, fiable et solide, le gouvernement semble devenir définitivement l’opposition lui-même et rejette le consensus offert par le nouveau leader du PP, Alberto Nunez Feijoo, pour une politique d’Etat», ajoute le média européen, qui nous apprend ainsi que le conflit provoqué par le gouvernement socialiste espagnol a induit une crise politique interne en Espagne.
La députée et néanmoins porte-parole de la commission des Affaires étrangères a regretté que «les erreurs criantes d’Albares s’ajoutent à la tromperie et aux mensonges», accusant le chef de la diplomatie d’avoir «induit en erreur l’opinion espagnole en affirmant que l’Algérie avait été informée à l’avance de la décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara Occidental, alors qu’il disait que la relation ne serait pas affectée et qu’il assurait que cela n’aurait pas d’incidence sur le contrat gazier».
«Maintenant, il entend encore nous tromper en soutenant que ce différend [avec l’Algérie] n’aura aucun coût», a ajouté Valentina Martinez, en rappelant que l’Algérie a retiré son ambassadeur de Madrid il y a plus d’un mois et que, cette semaine, le ministre des Affaires étrangères a été invité à «assumer les conséquences de ses déclarations regrettables» et en reprochant au «maladroit» Albares d’avoir «aggravé la situation» en qualifiant les propos du président Tebboune de «polémique stérile». «L’Espagne est le seul pays avec lequel l’Algérie va revoir ses prix du gaz», a rappelé la députée du parti conservateur espagnol, en s’indignant de ce que les «erreurs» du gouvernement socialiste «nous coûtent de l’argent, de l’argent que nous, les familles espagnoles, payons de notre poche sur les factures de gaz et d’électricité».
José Manuel Albares a persisté dans son entêtement à voir dans le retournement brusque de son gouvernement quelque «bénéfice» pour l’Espagne, en assurant que cette volte-face inattendue «est bénéfique pour l’Espagne, pour Ceuta, pour Melilla, pour les îles Canaries et pour l’Andalousie». Cette nouvelle déclaration du ministre espagnol enterre tout espoir de normalisation des relations tant que le gouvernement socialiste demeurera aux commandes, en ce sens qu’il apparaît clairement qu’il ne compte pas faire machine arrière, même s’il est pleinement conscient que sa décision hasardeuse aura des conséquences catastrophiques sur les plans économique et social et que le régime fourbe de Rabat ne tiendra aucune des promesses qu’il semble lui avoir faites en contrepartie de son alignement sur ses thèses autonomistes contraires au droit international.
A. S.
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