Les Etasuniens, ces éternels fauteurs de guerres
Une contribution de Khider Mesloub – Rien ne va plus au pays de l’Oncle Sam, devenu la Call-girl de Sion. Ce pays à la bannière «Davidment» étoilée, à la puissance étiolée. Ravalé à l’état de colonie israélienne. Gouverné par la mafia sioniste. Ce pays qui, face à la Chine, décline, et devant Israël s’incline. La puissance économique des Etats-Unis vacille. Sa force militaire béquille. Sa classe politique devant le sionisme s’agenouille. Et sa classe laborieuse, tétanisée par la misère, politiquement sommeille.
L’économie américaine est en faillite. Son industrie périclite. Son commerce s’effrite. Son endettement s’agite. En effet, sa dette souveraine dépasse les 30 000 milliards de dollars. Et son armée lui coûte presque 800 milliards de dollars par an. Pour autant, elle ne parvient pas à gagner une seule guerre. A plus forte raison à occuper victorieusement l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie ou le Yémen. Le vrai taux de chômage dépasse les 10% et l’indice de pauvreté (IPH) est de 17%. Bref, l’Amérique est sur son déclin. De toute manière, la bourgeoisie américaine ne veut pas se résoudre à cette évidence. Et de toute évidence, elle veut résoudre à sa manière bourgeoise ce déclin. Par la guerre. La bellicosité est inscrite dans l’ADN des Etasuniens.
L’Amérique, c’est-à-dire les Etats-Unis, est le seul pays au monde, avec Israël, à être née dans la boue et le sang. A avoir été fondée par le massacre des Indiens. A s’être bâtie des siècles durant sur l’esclavage des Noirs. Construite jusqu’à présent sur le racisme institutionnalisé, c’est-à-dire l’apartheid. Etre née par l’occupation illégitime (colonialisme), le vol des terres indiennes, la rapine des richesses, l’expansion permanente de son territoire initial, le massacre des populations indigènes, la guerre contre sa mère patrie anglaise (trahison), les guerres contre les nations souveraines voisines ; le seul pays à avoir massacré aux moyens de bombes atomiques des centaines de milliers d’êtres humains (Japonais). C’est le seul pays à être un pur produit du capitalisme. Les Etats-Unis ne peuvent pas se targuer de disposer d’une civilisation autre que capitaliste. Les Etats-Unis sont nés par/dans/pour le capitalisme. Peuplés dès l’origine de vagabonds et de brigands, les Etats-Unis, avec leur civilisation de pacotille, continuent à vivre de vagabondage multiculturel et de brigandage économique.
A contrario, l’économie chinoise affiche une santé étincelante, une progression insolente. Elle est en croissance constante (7% l’an dernier). La Chine, grande civilisation millénaire, se hisse au premier rang de première puissance économique impérialiste mondiale. Sa monnaie, le yuan, tend à supplanter le dollar au niveau des transactions internationales. Ainsi, la croissance chinoise se développe de manière vertigineuse. Ses investissements en Afrique et en Asie prospèrent de façon exponentielle. Au détriment des Etats-Unis dont la puissance économique périclite. Au plan militaire, l’armée chinoise, couplée à celle de son allié russe, forme aujourd’hui potentiellement le plus puissant tandem militaire des temps modernes. Cependant, pour préserver sa domination économique et maintenir le statu quo, la Chine veut éviter à tout prix tout conflit militaire, contrairement à son allié russe, piégé par les Etats-Unis qui ont entraîné cet ours slave mal léché dans les rets de la guerre fratricide apocalyptique contre l’Ukraine.
Sans nul doute, tout conflit militaire sera irrémédiablement préjudiciable à la Chine. La Chine ne veut pas de guerre à ses frontières. Encore moins à l’intérieur de ses frontières. La bourgeoisie chinoise ne veut pas perdre son leadership économique mondial. Consciente des visées déstabilisatrices des Etats-Unis, déterminés à provoquer un embrasement militaire en Asie pour détruire le potentiel industriel et commercial chinois, le pouvoir capitaliste maoïste tente de temporiser les ardeurs guerrières étasuniennes toujours en embuscade pour alimenter le feu de la guerre. Il ne faut pas perdre de vue que les Etats-Unis demeurent toujours la première puissance militaire au monde. Effectivement, il y a une disparité complète entre la puissance militaire américaine et les autres pays. Ses troupes sont présentes presque partout, ses marines contrôlent les zones de cargaison mondiales. Ses dépenses militaires représentent le double de celles de la Chine et de la Russie réunies.
Pour autant, les Etats-Unis ont beau toujours être militairement puissants, les tensions commerciales révèlent l’effritement de son hégémonie économique mondiale. Les guerres féroces commerciales constituent toujours le prélude des guerres atroces militaires. Au-delà de l’aspect économique, l’enjeu est d’ordre géopolitique et impérialiste.
Tout indique que l’exacerbation de la présente crise économique s’achèvera par la confrontation militaire généralisée. En effet, pour la bourgeoisie américaine, hors de question de perdre l’hégémonie mondiale. Aussi, particulièrement vrai depuis l’intronisation du démocrate Joe Biden aux commandes de la machine militaire hyperpuissante américaine, les magnats du grand capital étasunien sont déterminés à conserver leur suprématie, y compris par la confrontation armée. Au prix d’une troisième guerre mondiale.
Les prémices de cette guerre généralisée, initiée et attisée par les Etats-Unis, ont débuté en Ukraine. Cette région de l’Europe de l’Est est ciblée depuis plusieurs années par les Etats-Unis. L’objectif est l’encerclement et la déstabilisation de la Russie. Depuis plusieurs années, à la suite de la désagrégation de l’URSS, la Russie, principale puissance militaire de la région, est menacée sur ses frontières. Les membres de l’OTAN, les pays atlantistes, ne cessent d’affaiblir la zone d’influence russe par l’intégration de plusieurs pays de l’Est à l’Union européenne et à l’OTAN. Effectivement, en moins de deux décennies, la Russie a assisté à l’entrée dans l’OTAN de 14 pays qui avaient été longtemps dans sa sphère d’influence. Par ailleurs, tous les bouleversements politiques opérés ces dernières années en Europe de l’Est participent de la déstabilisation de la Russie, actionnée par les pays atlantistes, en particulier leur parrain l’Oncle Sam. Depuis l’éviction de l’ex-président géorgien, Chevardnadze, en 2003, lors de la «révolution des Roses» ayant permis l’intronisation au pouvoir d’une faction pro-américaine, en passant par la «révolution Orange» de 2004 en Ukraine, et l’appui politique des pays atlantistes apporté à l’opposition pro-européenne en Biélorussie, sans oublier le conflit dans le Haut-Karabakh alimenté par la Turquie, membre de l’OTAN, et les règlements de comptes au sommet de l’Etat kazakh, toutes ces machinations, orchestrées par les pays atlantistes, ont fini par susciter l’inquiétude au sein du Kremlin.
Actuellement, en particulier depuis la réunion du «groupe de soutien» de 40 pays à la base américaine de Ramstein en Allemagne, la pression des dirigeants américains en faveur d’une démultiplication de l’aide militaire à l’Ukraine s’accroît, rapprochant la probabilité d’une accélération des tensions guerrières dans toute l’Europe. A noter que, depuis le déclenchement de la guerre, près de 5 milliards de dollars d’armes ont été acheminés à la chair-à-canon ukrainienne pour mourir pour la défense des intérêts du capital occidental, autrement dit étasunien. Qui plus est, les téméraires dirigeants américains bataillent (depuis leur salon de la Maison-Blanche) pour augmenter la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine. De même, certains dirigeants britanniques, renommés pour leur pacifisme, somment l’armée ukrainienne de mener la guerre en territoire russe.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les Etats-Unis, épaulés par leurs vassaux européens, ont décidé de livrer une vraie guerre d’usure contre Moscou. Il s’agit, selon la cheffe de la diplomatie européenne, de «dévaster l’économie russe». L’objectif de Washington est de perpétuer la guerre jusqu’à l’ultime phase de l’effondrement total de la Russie.
Derrière cette escalade, les va-t-en-guerre américains espèrent entraîner les pays européens dans une action militaire directe, notamment par une intervention militaire en Russie. Les conséquences prévisibles de l’escalade seraient le risque d’extension de la guerre en Asie, autrement dit en Chine, en réalité cible principale des Etats-Unis.
Sans conteste, par la création du chaos en Ukraine, et par extension de l’ensemble des pays européens impactés par le déferlement de millions de réfugiés et le renchérissement des prix des matières énergétiques, les Etats-Unis entendent obérer l’avancement de la Chine vers l’Europe, compromettant la réalisation des «routes de la soie», censées transiter également par les pays de l’Europe de l’Est. Ainsi, dans le cadre plus global de leur stratégie d’endiguement de la Chine (cet ennemi à combattre et abattre), après avoir créé l’alliance Aukus en 2021 pour torpiller les voies maritimes de la Chine dans la région de l’Indo-Pacifique, les Etats-Unis ouvrent un second front de déstabilisation économique par l’obstruction des voies terrestres européennes destinées à l’acheminement des marchandises en provenance de Chine. Au final, les Etats-Unis auront déstabilisé et la Russie, et l’Europe (un concurrent de moins pour l’Amérique, notamment la puissante Allemagne) et la Chine.
Dans le même temps, l’OTAN, un moment déclarée «en état de mort cérébral» par le président Macron, à la faveur de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient de ressusciter. En effet, les Etats-Unis ont redonné une seconde vie à ce bras armé des pays atlantistes impérialistes par le renforcement de son implantation en Europe de l’Est, et son financement massif par les principales puissances européennes, contraintes de supporter le fardeau pécuniaire. Au vrai, outre la Russie, les seconds perdants de cette guerre suscitée et attisée par les Etats-Unis, ce sont les pays européens, de nouveau, comme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, diplomatiquement en perte d’influence, acculés par ailleurs de passer sous les fourches caudines de l’Oncle Sam, et son bras armé : l’OTAN. Déjà, plusieurs Etats ont décidé d’augmenter substantiellement leur budget en matière d’armements, notamment l’Allemagne qui a annoncé le doublement de son budget militaire, matérialisé, au grand bénéfice des Etats-Unis et d’Israël, par l’achat de 35 avions de combat F-35 américains, et de drones armés israéliens, les Heron TP de l’israélien IAI
Une chose est sûre, l’Europe, comme le reste du monde, va subir une nouvelle accélération de la crise économique sous l’impact de la guerre et du chaos provoqués par les Etats-Unis.
Ainsi, la principale puissance impérialiste mondiale, pour conserver son hégémonie, a décidé de susciter le chaos à l’échelle internationale. Et cette stratégie criminelle a été provoquée par Joe Biden, le président démocrate. Le piège du chaos, tendu par les Etats-Unis, s’est refermé sur la Russie, désormais engagée dans une guerre éperdue, l’enlisement d’un conflit fratricide meurtrier, dans une fuite en avant aveugle. En moins de deux mois de guerre, plusieurs villes ukrainiennes ont été entièrement détruites sous une avalanche de bombes, occasionnant des milliers de victimes parmi les populations civiles ukrainiennes et les soldats russes, acculant des millions d’Ukrainiens à l’exode.
Assurément, la guerre en Ukraine ouvre une nouvelle ère de chaos, de déstabilisation et de destruction à l’échelle internationale, excepté aux Etats-Unis, géographiquement excentrés du théâtre du conflit, économiquement et énergétiquement autosuffisants. Cette guerre compromet la reprise économique. Et l’exacerbation de la guerre va accentuer la récession mondiale et entraîner les pays dans une économie de guerre.
La flambée des cours du gaz, du pétrole et d’autres matières premières (en particulier le blé) pénalise essentiellement les populations laborieuses, les classes sociales pauvres de l’ensemble des pays. Celles-ci seront-elles, par leur lutte et leur résistance menées à l’échelle internationale, les principales et uniques forces capables de stopper radicalement la guerre impérialiste, d’abattre définitivement le capitalisme, pourvoyeur de guerres et de misères ?
K. M.
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